Est-ce que les tests anticorps prouvent une infection
VIH ?
Un entretien à vous glacer le sang avec le
Dr. Valendar F. Turner
Par Huw Christie. Continuum, hiver 1997
Traduction Pete Kimberley
Le Dr. Valendar F. Turner est un des membres du groupe
de Perth, un groupe de dissidents qui milite contre l'hypothèse
VIH/SIDA. Il a été diplômé par l'University
of Sydney en 1969, c'est un "Fellow du Royal Australasian
College of Surgeons" et aussi un "Foundation Fellow
of the Australasian College for Emergency Medicine". Il pratique
à la Royal Perth Hospital dans l'Australie de l'Ouest.
Huw Christie est l'éditeur du magazine "
Continuum " à Londres. Après une enfance en
Tasmanie, Australie, il a été diplômé
par Oxford University, Angleterre, en 1981. Il est membre du conseil
de l'association suisse " International Forum pour Accessible
Science " (IFAS).
HC: Bon après-midi, l'Australie.
VFT: Bonjour, Huw.
HC: Les publications du Perth Group (1-13) semblent couvrir
à peu près toutes les facettes du VIH et du SIDA,
mais je voudrais revenir quand même sur les tests anticorps.
VFT: Sans problème.
HC: Je tiens particulièrement à rendre ce sujet
clair et simple pour les gens ordinaires qui n'ont pas eu l'occasion
de lire les arguments exposés dans les articles du Groupe
depuis cette dernière décennie. Ou alors, s'ils
ont pu les lire, ne sont pas arrivés à les suivre
complètement. Je veux dire, c'est assez bouleversant de
lire un résumé expliquant qu'Eleopulos et al n'acceptent
pas que les tests anticorps VIH puissent prouver une infection
chez qui que ce soit.
VFT: Je sais, mais c'est comme ça qu'Eleopulos et al
interprètent les données.
HC: Pourriez-vous commencer avec une vue d'ensemble?
VFT: Bien sûr. Considérons les deux mots 'anticorps'
et 'test'. Dans ce contexte, le mot 'test' a deux significations.
La première, c'est une tentative que l'on fait pour indiquer
la présence ou l'absence d'une substance ou d'une propriété.
Par exemple, est-ce qu'un patient souffre de l'appendicite? Ou,
est-ce que cette femme est enceinte? La deuxième, c'est
une tentative de jauger la valeur de quelque chose. Par exemple,
si l'on développe un test sanguin pour la grossesse, à
quel point est-il performant?
HC: Et les anticorps?
VFT: Les anticorps sont des protéines produites par
les cellules du système immunitaire que l'on appelle les
lymphocytes-B. A ne pas confondre avec des lymphocytes-T, qui
sont les cellules du système immunitaire que le VIH est
supposé tuer afin de rendre les gens immuno-déficients.
La théorie actuelle de la production des anticorps affirme
que chaque lymphocyte B et ses descendants, appelés les
" clones ", n'élaborent qu'une - et une seule
- molécule d'anticorps.
HC: Qu'est-ce qui déclenche la production des anticorps
par les lymphocytes-B?
VFT: Deux choses. D'abord, quand une cellule-B rencontre une
substance que l'on appelle un antigène. Ce mot est composé
avec des lettres de " ANTIbody GENerating ". Les antigènes
sont toujours des molécules assez grandes, et sont souvent
des protéines. En fait, les protéines sont les antigènes
les plus puissants. Et elles sont plus puissantes encore si elles
accèdent directement au système sanguin.
HC: Et comment fait l'antigène pour obliger la cellule-B
à fabriquer l'anticorps?
VFT: Il y avait une époque où l'on croyait que
les antigènes instruisaient les cellules-B dans l'art de
fabrication des anticorps. Un peu comme quelqu'un qui lirait une
recette alors que quelqu'un d'autre ferait le gâteau. Mais
aujourd'hui, on n'y croit plus. De nos jours, la théorie
veut que chaque cellule-B connaisse déjà la recette
- mais pour un seul type de gâteau. Chacune est programmée
pour fabriquer un anticorps unique. A répétition,
bien sûr, mais tous les mêmes. On estime que l'ensemble
des cellules-B dispose d'un répertoire d'à peu près
un million de molécules d'anticorps distinctes. Tout est
une question de rencontre entre l'antigène et la cellule-B
appropriée. Et quand cela se produit, c'est ce qui déclenche
l'interrupteur, comme vous dites. La cellule se divise, produit
un clone, et voilà que les anticorps en sortent. L'anticorps
s'unit alors chimiquement avec l'antigène.(14)
HC: Est-ce qu'il peut y avoir d'autres éléments
qui induiraient les antigènes?
VFT: Les cellules-B peuvent être stimulées de
façon non-spécifique. Vous fichez un choc au système
immunitaire, et aussitôt, un assortiment de cellules-B commence
la production. Pour autant que l'on sache, ça pourrait
arriver assez souvent. La seule façon d'en être sûr,
ce serait de tester ces anticorps contre tout autre antigène
sauf celui qui aurait servi à choquer le système
immunitaire.
HC: Quelle est la fonction biologique de l'union entre l'anticorps
et l'antigène?
VFT: En principe, les anticorps neutralisent les effets nuisibles
des antigènes.
HC: Est-ce que les microbes sont des antigènes?
VFT: Oui, mais avec quelques qualifications. Évidemment,
les anticorps et les antigènes doivent s'unir à
des endroits précis de leurs molécules. C'est un
peu comme quand vous faites un câlin à la grand-mère.
Vos bras ne sont qu'une petite partie de vous, et ne font contact
qu'avec une petite partie de mémé. La partie active
de la molécule de l'anticorps s'appelle le site de combinaison
et la partie de l'antigène à laquelle elle s'accroche
s'appelle le déterminant antigènique. Il y a de
nombreux sites déterminants antigéniques sur chaque
antigène, et elles peuvent toutes induire la production
d'un anticorps particulier par le clone correspondant d'une cellule-B.
HC: Alors les anticorps qui sont produits à l'encontre
d'un microbe sont en fait un mélange de plusieurs molécules
différentes en correspondance avec plusieurs parties différentes
du microbe?
VFT: Oui. Pour employer le terme technique - la réponse
de l'anticorps est polyclonale.
HC: Comment " ficher un coup " au système
immunitaire?
VFT: Faîtes circuler de la drogue ou des agents infectieux
ou des protéines étrangères au corps, des
éléments auxquels tous les groupes à risque
de VIH/SIDA sont exposés. Bien sûr, ces éléments
peuvent agir comme des antigènes conventionnels, mais ils
peuvent aussi agir sur d'autres cellules-B. Ce qui peut produire
des réactions cachées. Un bon exemple de cela, c'est
le virus Epstein-Barr, qui provoque la mononucléose infectieuse.
HC: Qu'est-ce qu'il y a de caché dans ce cas?
VFT: D'une façon inconnue, le virus déclenche
une réaction chez une gamme de cellules-B qui sont programmées
pour fabriquer des anticorps qui réagissent avec les cellules
rouges du sang des chevaux. Et d'autres encore qui fabriquent
des anticorps contre le sang des moutons. Mais ce ne sont pas
des anticorps destinés au virus EB en tant que tel. Ils
sont complètement différents. On se demande pourquoi
on aurait besoin de produire de tels anticorps, mais il se trouve
que l'on peut. En fait, en tant que médecins, on se sert
de cette faculté afin de diagnostiquer la mononucléose
infectieuse. C'est un test anticorps, mais il ne recherche pas
des anticorps au virus causal. A la place de cela, il recherche
des anticorps au sang chevalin.
HC: De plus en plus curieux. Alors quelle est la base de cette
idée d'utiliser des anticorps afin de prouver une infection
VIH?
VFT: La conviction que puisque le VIH est étranger au
corps, il induira la production d'anticorps dirigés contre
le VIH.
HC: La théorie voudrait qu'un anticorps contre un virus
ne peut apparaître que si les cellules-B ont rencontré
ce virus?
VFT: Oui.
HC: Et pourquoi ne pas déceler l'infection en cultivant
le virus?
VFT: Le test anticorps est techniquement plus simple, beaucoup
plus rapide et moins cher.
HC: Et pour détecter les anticorps, on prélève
un peu de sang, on le mélange avec du virus et on attend
de voir si les éléments réagissent ensemble?
VFT: C'est la théorie, mais avant d'aborder ce sujet,
permettez-moi d'expliquer un autre fait très important.
Ce que l'on pourrait appeler le vieux problème anticorps,
à savoir, pourquoi on ne peut pas raisonner en sens inverse
à partir des anticorps jusqu'aux microbes. Ce problème
surgît parce qu'un anticorps particulier peut aussi réagir
avec un antigène ou des antigènes qui n'ont pas
stimulé sa production.(14-22) Ce fait peut être dû
à une stimulation non-spécifique ou alors parce
que les anticorps ont des réactions croisées.
HC: Quelle est la signification de " réaction croisée
"?
VFT: Deux antigènes différents peuvent présenter
le même site actif. Ce qui fait que le même anticorps
peut s'accrocher à un antigène ou à un autre,
simplement en s'accrochant à cette partie. Malgré
le fait que ce sont par ailleurs des protéines différentes.
On peut aussi prouver l'existence de réactions croisées
en faisant un peu d'expérimentation réfléchie.
Les anticorps sont de grandes protéines, qui peuvent agir
elles-mêmes comme des antigènes. Voilà donc
au moins deux choses auxquelles un anticorps peut réagir.
L'antigène qui a stimulé sa production, et l'anticorps
à cet anticorps quand il agit comme antigène.
HC: Pourquoi ces phénomènes posent-ils des problèmes?
VFT: Parce qu'ils gâchent ce qui, autrement, aurait été
une jolie théorie - que si l'on prend une substance 'X',
et que l'on découvre qu'une personne a des anticorps à
'X', alors cette personne doit automatiquement être contaminée
par 'X'. Il est scientifiquement impossible de faire une telle
affirmation à partir d'une seule réaction chimique.
HC: Même s'il est tout à fait certain que 'X'
est une des protéines composantes d'un virus unique?
VFT: Oui. Il se peut que l'on ne soit jamais contaminé
par l'agent contre lequel vos anticorps réagissent. Sinon,
il faudrait affirmer que les patients présentant une mononucléose
infectieuse sont contaminés avec du sang chevalin. Aussi
bien que du sang de mouton. Ou que les patients du SIDA sont contaminés
par les produits chimiques du laboratoire.
HC: Les patients du SIDA ont des anticorps contre les produits
chimiques du laboratoire? Pourrez-vous nous en citer quelques-uns?
VFT: Je peux vous en citer un sans trop chercher. L'anticorps
au trinitrophenyl.(23)
HC: Et on ne sait pas exactement pourquoi cela se passe?
VFT: Pas précisément.
HC: Alors, comment contourner le problème anticorps?
VFT: Tout d'abord, en réalisant que le problème
existe. Si vous appréciez les analogies, on pourrait dire
que le diagnostic d'infections à partir des anticorps -
c'est-à-dire, le diagnostic sérologique - serait
comme une tentative d'identifier des objets à partir des
ombres qu'ils projettent sur le sol. Il y a une connexion, mais
les nuages, les immeubles, les arbres etc. produisent tous des
ombres qui peuvent avoir la même forme ou une forme similaire.
Pour contourner le dilemme, il faut apprécier les deux
sens du mot 'test'. Selon la première signification, ce
qu'il nous faut, c'est un moyen de trouver du VIH dans le corps.
Une contamination VIH. C'est ça que l'on cherche. Le meilleur
moyen serait de trouver l'objet lui-même. Le VIH. Prouver
l'existence du VIH dans chaque patient par des moyens qui sont
sans ambiguïté pour un rétrovirus unique.(24-25)
Le gold standard (l'étalon). Tout autre moyen, y compris
les tests anticorps, est indirect, et doit donc être validé
par une comparaison avec le gold standard. Ce qui est la deuxième
signification du mot 'test'.
HC: Comment ça?
VFT: On fait travailler les deux lots de données en
parallèle. Le test anticorps et ce que vous choisirez de
faire indépendamment afin de prouver l'existence du virus
dans la personne.
HC: L'isolation du virus contre les anticorps?
VFT: Oui, mais pour prouver l'existence d'un virus, il en faut
davantage que la seule isolation d'une particule. Et après
avoir lu l'entretien d'Eleni (26), je suis sûr que vos lecteurs
sont calés à bloc sur ce topique.
HC: Je me le demande! Un test anticorps VIH se fait comment,
dans la pratique?
VFT: Comme vous l'avez dit. On prélève du sang
d'un patient, on extrait les cellules rouges, et puis on rajoute
à ce qui reste - à savoir le sérum dans lequel
les anticorps sont dissous - les protéines que les experts
présentent comme des composants uniques du VIH.
HC: Et qu'est-ce que l'on voit si le test est positif?
VFT: Si les anticorps réagissent avec les protéines,
il y aura un changement détectable dans la solution ou
dans le médium qui sert à l'opération du
test. Il y aura un changement de couleur, ou peut-être une
précipitation. Ou un autre effet mesurable.
HC: Des clignotants? Et c'est tout?
VFT: Grossièrement, oui. Mais il y a des nuances. Par
exemple, le test ELISA contre le test Western Blot. Dans le test
ELISA, toutes les protéines sont mélangées
ensemble, alors que dans Western Blot, vous pouvez voir chacune
réagir individuellement, côte à côte,
le long d'une mince bande de nitrocellulose.
HC: Et comment s'opère la comparaison avec le gold standard
VIH?
VFT: Ce que tout le monde veut savoir, c'est si le test pourrait
être positif en l'absence d'une infection VIH. Autrement
dit, est-ce que mon test est un faux positif? Donc, il incombe
au scientifique, bien avant l'introduction du test dans la pratique
clinique, de déterminer ce que l'on appelle la spécificité
du test, c'est à dire une estimation dans quelle mesure
un test peut être souvent positif quand on sait que le VIH
est absent, estimation validée par isolation virale. Si
le test est cent pour cent spécifique, la réponse
devrait bien évidement être " jamais "..
HC: Oui. Je crois que les gens ont tendance à perdre
le fil ici. Est-ce que l'on peut revoir ces deux mots, sensibilité
et spécificité?
VFT: Bien sûr. La sensibilité c'est dans quelle
mesure le test est souvent positif quand vous savez que l'objet
de votre recherche est présent. Par exemple, si mille femmes
sont enceintes, est-ce que le test arrive à les diagnostiquer
toutes? S'il ne décèle que 980 parmi elles, alors
le test n'est sensible qu'à 98%. Et aussi, est-ce que le
test est spécifique, autrement dit, est-ce qu'il arrive
à donner un résultat quand, à coup sûr,
la femme n'est pas enceinte? Par exemple, si parmi mille femmes
qui ne sont pas enceintes, il y a un test positif, alors le test
sera spécifique à 99.9%. On ne pensera jamais mettre
en pratique un test de grossesse sans avoir réglé
ce genre de paramètre.
HC: Si on prend le test VIH ELISA, qui est le premier et parfois
le seul test que font les patients afin de diagnostiquer une infection
VIH, comment détermine-t-on la sensibilité?
VFT: D'abord, examinons la façon dont on devrait la
déterminer. La procédure correcte serait de rassembler,
disons, un millier de personnes que l'on sait contaminées
par le VIH parce que l'on a isolé le VIH, et puis d'observer
combien d'entre elles testent positives à l'ELISA. On détermine
un résultat positif au test ELISA quand la solution dans
laquelle les anticorps réagissent devient chargée,
et le degré de cette charge peut se mesurer avec un instrument
spécial qui traduit la charge en chiffre.
HC: Est-ce que n'importe quel degré de charge sera considéré
positif?
VFT: Non, parce qu'il y a toujours un peu d'activité
ambiante non-spécifique. Si vous fixez trop bas le degré
de charge pour un test positif, tout le monde pourrait être
considéré positif. S'il s'agissait d'un test de
grossesse, par exemple, même les hommes pourraient être
enceintes. Donc, on établit une limite, ou des limites
pour la comparaison.
HC: On les détermine comment?
VFT: Justement, on découvre ici certaines pratiques
très peu scientifiques. Grossièrement, on teste
un groupe d'individus en bonne santé afin de faire une
estimation de l'activité ambiante. Le résultat donnera
une gamme de valeurs, et c'est dans cette gamme que les chercheurs
sélectionnent une limite supérieure qui sera peut-être
deux ou trois déviations standards plus haut que la valeur
moyenne. Tout résultat se plaçant au-dessus de cette
limite sera considéré positif.
HC: C'est donc arbitraire?
VFT: Oui.
HC: Ils n'établissent pas le niveau selon les résultats
de l'isolation du virus?
VFT: Non. Et le fait d'établir un niveau ne prouve pas
que les anticorps sont des véritables anticorps anti-VIH.
On ne peut pas dire que les anticorps sont VIH simplement parce
qu'ils sont en majorité. Inversement, des niveaux plus
bas pourraient indiquer l'élément recherché.
Le seul moyen de prouver que les anticorps sont une réaction
à un virus qui s'appelle le VIH est d'abord de prouver
que nous possédons le virus.
HC: Et qu'en est-il de la sensibilité du test Western
Blot?
VFT: Là encore, il faut d'abord établir les critères
pour un test positif et les appliquer à une population
de patients qui est contaminée à coup sûr.
Et une fois de plus, il n'existe aucune donnée de cet ordre,
même pour un seul des divers critères qui sont censés
définir un test VIH Western Blot positif. Mais, comme vous
le savez sans doute, sa sensibilité n'est pas d'une importance
primordiale pour les experts VIH, parce que dans la plupart des
pays du monde, le Western Blot ne sert qu'à déceler
parmi les ELISAs positifs lesquels sont dûs à une
infection VIH, et lesquels ne le sont pas. Ce qui est important
pour le Western Blot, c'est sa spécificité.
HC: Et quelle genre d'expérience fait-on pour mesurer
la spécificité des tests anticorps VIH? Pour l'ELISA
et le Western Blot?
VFT: Prenons un millier de personnes - comprenant des patients
du SIDA, des gens présentant des maladies et des anormalités
laboratoires similaires aux patients du SIDA, et aussi des gens
" à risque " et des gens en bonne santé
- faisons une isolation du VIH afin de prouver qu'aucun n'a le
virus, et parmi ce groupe, vérifions combien de gens testent
anticorps-positif selon les critères établis pour
chaque test.
HC: Pourquoi une telle diversité d'individus?
VFT: Parce que ces tests mesurent la réactivité
des anticorps, et il faut beaucoup d'anticorps et beaucoup de
variété pour produire une large gamme de réactions
possibles - ceci afin de prouver que la réactivité
qui définit un test positif est restreint aux individus
qui sont contaminés par le VIH.
HC: Si la sensibilité des deux tests anticorps n'a jamais
été mesuré avec la présence certaine
du VIH, est-ce que la spécificité a été
mesuré dans l'absence certaine du VIH?
VFT: Personne n'a jamais rapporté une expérience
réalisée afin d'établir cette comparaison.
Ni pour l'ELISA, ni pour le Western Blot. C'est un des grands
mystères du SIDA. Cela dit, si vous jetez un oeil aux articles
de Gallo dans " Science " en 1984, (27), ce que Gallo
et ses collègues considèrent comme l'isolation du
VIH ne s'est révélé positive que dans un
seul tiers de leurs patients du SIDA. Alors que trois fois plus
des patients avaient des anticorps.(28)
HC: C'est une disparité énorme. C'est presque
le double des personnes avec des anticorps et AUCUN virus qu'avec
des anticorps et le virus! Il y a donc une corrélation
encore plus marquée entre les anticorps et l'absence d'infection.
Il aurait dû être évident depuis le départ
que le test était grossièrement non-spécifique?
VFT: Oui.
HC: Et Gallo a expliqué cette anomalie comment?
VFT: Gallo n'a jamais admis qu'il y avait une anomalie dans
l'isolation du virus. Au lieu de cela, son groupe a préféré
croire que tous les patients avec des anticorps étaient
infectés. Et ils ont attribué la moisson négligeable
de leur isolation du virus à l'impossibilité de
garder leurs échantillons dans de bonnes conditions.
HC: Mais le labo de Gallo était réputé
expert dans la culture des rétrovirus?
VFT: Oui, pendant une décennie d'expérience,
et aujourd'hui, on prétend que le sang des patients du
SIDA sans traitement grouille de VIH.
HC: Est-ce que la discordance entre les anticorps et l'isolation
du VIH s'est harmonisée avec le temps?
VFT: Absolument pas. Si vous vous souvenez de notre réponse
à Peter Duesberg, (11) entre 1992 et 1993, plusieurs laboratoires
de renom international, au Royaume Uni, en Allemagne et aux USA,
ont testé 224 échantillons prélevés
chez des individus anticorps-positifs. Ces labos ont aussi prétendu
faire de l'isolation du virus, mais comme tous les autres chercheurs
VIH, ils ont perverti le sens du mot. Ce qu'ils ont appelé
" l'isolation " du VIH n'était en fait qu'un
autre test anticorps. Cette fois ci, un test pour détecter
une seule protéine, la p24. Et selon cette mouture, leur
" isolation " n'a été positive que 83
fois, (29) ce qui correspond à 37 pour cent. Plus ou moins
le même taux que Gallo en 1984.
HC: Est-ce que les experts VIH se référent au
test anticorps anti-p24 comme de l'isolation du virus?
VFT: La plupart du temps. Et certains signalent la seule découverte
de la transcriptase inverse comme une isolation du virus .
HC: Est-ce que c'est parce qu'il n'y a jamais eu une comparaison
gold standard (étalon) que le groupe de Perth prétend
qu'aucune des personnes aux anticorps-positifs dans le monde n'est
infectée par le VIH?
VFT: Principalement pour cette raison, nous maintenons qu'il
n'y a aucune preuve qu'une seule personne soit infectée.
Oui. Mais l'autre raison, bien sûr, c'est que personne n'a
jamais encore prouvé l'existence du VIH par la méthode
correcte. C'est à dire, la procédure basée
sur la définition d'un virus, comme il a été
longuement débattu dans la réunion de l'Institut
Pasteur en 1972.(24-25)
HC: Et c'est l'argument présenté en premier par
le groupe de Perth il y a plus d'une décennie?
VFT: Depuis le premier jour.
HC: Il n'empêche que c'est une déclaration qui
semble intrépide. Il n'existe aucune preuve que même
une seule des personnes anticorps-positives soit infectée?
VFT: Écoutez, Huw, on ne peut pas simplement coller
les mots "VIH" et "anticorps" ensemble et
déclarer que l'on a prouvé qu'ils existent, ou qu'un
virus existe. La seule chose qu'indique le test est que certains
des anticorps chez les patients réagissent avec certaines
protéines présentes dans des cultures de tissus
des mêmes patients. Mais cette information acquise, il incombe
au scientifique de faire la comparaison avec le gold standard
pour le virus... avant de déclarer que le test est hautement
spécifique pour le diagnostic d'une infection VIH. En fait,
est-ce que vous comprenez que l'origine des protéines utilisées
dans les tests n'a pas d'importance? Ce n'est pas nécessaire
qu'elles proviennent du VIH. Je veux dire, nous diagnostiquons
une infection par le virus Epstein-Barr sans utiliser les protéines
du virus Epstein-Barr. Des globules rouges du sang chevalin ne
sont pas des composants de ce virus. Ce qui importe est la corrélation
entre certaines réactions et la présence ou l'absence
du virus.
HC: Mais, enfin, il sera quand même logique d'utiliser
les protéines du microbe?
VFT: Effectivement, parce que s'il existe un microbe, il existe
une connexion possible, en marche avant, entre les antigènes
du microbe et les anticorps du patient. Mais ce n'est pas parce
que l'on utilise le microbe que l'on peut ignorer le problème
des réactions croisées des anticorps et tout le
reste.
HC: Donc, les scientifiques ont tort de dire que les tests
anticorps VIH sont meilleurs aujourd'hui parce qu'ils utilisent
des protéines plus pures?
VFT: Exactement. Ce n'est pas logique. Même si on se
sert des protéines génétiquement composées
pour le test. On pourrait prendre la protéine la plus pure
du monde et découvrir un patient avec un anticorps à
cette protéine. Ce fait ne créera pas l'axiome qu'une
personne présentant cet anticorps-là sera infectée
avec un microbe contenant cette protéine particulière.
C'est un concept d'une importance capitale mais peu souvent apprécié.
En fait, il sera possible de prendre une protéine génétiquement
composée et rendre le test moins efficace.
HC: Comment ça?
VFT: Parce qu'à chaque fois que l'on change les antigènes,
il y a une possibilité que l'on introduise un nouveau déterminant
antigènique. Tous les anticorps savent comment réagir,
et il pourrait avoir un anticorps caché quelque part qui
se lierait avec ce déterminant-là mais dont la présence
n'aurait aucune relation avec l'élément que l'on
recherche avec le test. Par exemple, beaucoup d'êtres humains
ont des anticorps à des maladies comme l'hépatite
A et même la Pneumocystis carninii. En fait, arrivés
à l'âge de quatre ans, la plupart des enfants ont
des anticorps à l'organisme PCP. Sans jamais avoir été
malade d'aucune de ces organismes. Un de ces anticorps peut avoir
une réaction croisée avec le nouveau déterminant.
HC: Et les patients sont testés pour des anticorps malgré
le fait que personne n'a jamais fait une comparaison gold standard?
VFT: La tragédie, c'est que ces tests ont été
introduits en l'absence totale de preuves de leur spécificité.
C'est un fait. " Le doigt courant a écrit, et toutes
nos larmes ne pourraient effacer un seul mot. "
HC: C'est un verset d'Omar Khayyam?
VFT: Oui.
HC: Le groupe de Perth a déclaré que l'existence
des protéines et des anticorps VIH, et l'existence du VIH
lui-même, sont basés sur un argument circulaire.
Pourrez-vous nous expliquer cela?
VFT: Bien sûr. Quand Montagnier et Gallo sont partis
à la recherche des rétrovirus en 1983/84, ils savaient
bien que le seul fait de trouver une particule qui ressemble à
un virus - même s'ils arrivaient à isoler la particule
et à prouver qu'elle était capable de faire la transcription
inverse de l'ARN en ADN - ne constituera pas une preuve que la
particule était en fait un virus. C'est parce que toutes
les particules ne sont pas des virus, même celles qui ressemblent
aux virus, et tous les éléments capables de transcription
inverse ne sont pas des rétrovirus. Ni même des virus.
Ces phénomènes sont non-spécifiques. Et de
faire une sorte de bricolage-collage de la transcription inverse
et les particules n'arrange rien au problème. Les seules
preuves scientifiques qui puissent déterminer qu'une particule
est bien un virus sont la purification et l'analyse, suivi par
des expériences faites afin de prouver que la particule
est capable de fabriquer d'autres particules exactement pareilles.
Autrement dit, la preuve que ces particules sont infectieuses.
Ces expériences n'ont jamais été réalisées.
La " preuve " pour l'existence du VIH est basée
sur des anticorps, mais malheureusement, le fait de choisir les
anticorps n'a fait que rajouter un élément non-spécifique
de plus à la liste.
HC: Mais Montagnier et Gallo ont tout de même découvert
des anticorps des patients du SIDA qui ont réagi avec certaines
protéines dans leur cultures de cellules.
VFT: Oui, ils en ont trouvé quelques-uns, mais cela
ne prouve pas que les protéines qui ont réagi avec
ces anticorps-là sont les composants d'un virus. Ni que
les anticorps ont été induits par un contact d'un
virus. Si vous voulez une autre analogie, imaginez cette expérience.
A la place d'une culture de cellules extraites des patients du
SIDA, quelqu'un vous donne une éprouvette qui contient
des laits obtenus d'une demi-douzaine d'animaux différentes.
Autrement dit, une mélange de plusieurs protéines
différentes, mais vous ne savez pas quels sont les animaux
concernés. Maintenant, à la place d'un mélange
d'anticorps des patients du SIDA, vous obtenez une deuxième
éprouvette qui contient plusieurs acides différents.
Vous ajoutez le mélange d'acides au mélange des
laits, et ça coagule. Et maintenant, vous déclarez
que vous avez isolé une vache. Ou une chèvre. Mais
pas n'importe laquelle. Il s'agirait d'une espèce totalement
nouvelle de vache ou de chèvre, telle qu'on n'en a jamais
encore vue. Là, dans la culture. Et puis vous déclarez
que seule une sélection particulière des acides
dans le mélange est responsable de la coagulation. Donc,
pour en revenir au VIH, les protéines qui réagissent
avec des anticorps signifient que ce sont des protéines
du VIH. Mais puisque ces protéines nouvellement découvertes
réagissent avec ces anticorps particuliers, cela veut dire
que ces anticorps-là doivent être les anticorps au
VIH. Cela s'appelle tourner en rond. Ce n'est pas comme ça
qu'un scientifique doit établir l'existence d'un virus
ou déterminer quels sont ses anticorps.
HC: Mais presque tout le monde croit que ces anticorps-là
sont les anticorps du VIH, et qu'ils sont catégoriquement
spécifique au VIH.
VFT: C'est vrai, et la cause en est plus ou moins le même
raisonnement circulaire. Le SIDA, en tant que syndrome clinique,
est généralement - pas toujours - accompagné
par des anticorps qui sont interprétés comme des
preuves que les patients du SIDA sont infectés avec le
VIH. Et puis on se sert des anticorps pour prouver que le VIH
est la cause du SIDA. Autrement dit, le SIDA prouve que c'est
le VIH qui prouve que c'est le SIDA. Et naturellement, les anticorps
sont spécifiques. Eux et le SIDA courent dans le même
cercle. Ce qu'il faudrait c'est que tous les participants à
ce débat comprennent, c'est que l'analyse des données
présentées par les experts comme des preuves de
l'existence du VIH révèle que ce sont tous des phénomènes
non-spécifiques, y compris les réactions des anticorps.
C'est tout. Il n'est pas question d'isolation. Aucune des particules
quasi-virales n'a été séparée, analysée
et rajoutée aux cellules fraîches pour voir s'il
en sort d'autres exactement pareilles.
HC: Mais, abstraction faite du provenance des anticorps, leur
relation au SIDA signifie quand même quelque chose?
VFT: Dans les groupes à risque du SIDA, oui, il signifie
quelque chose. Si vous avez ces anticorps, vous courez le risque
soit d'avoir, soit de développer plusieurs des maladies
qui constituent le syndrome clinique IDA. Mais ça ne prouve
pas que la liaison soit un rétrovirus.
HC: Ni que les maladies sont inévitables?
VFT: Il se peut qu'elles ne soient pas inévitables.
Après tout, nous parlons de statistiques.
HC: Bon. Le groupe de Perth a aussi longuement écrit
sur les variations mondiales dans les tests VIH Western Blot.
Cet article a été présenté pour la
première fois dans l'exemplaire " Bio/Technology "
de 1993, et Continuum a publié votre schéma qui
illustre la même chose dans l'exemplaire de novembre 1995.(30)
Parlez-nous de ça.
VFT: OK. Le test Western Blot est une technique générale
de laboratoire pour visualiser de réactions individuelles
protéine/anticorps. Les protéines sont placées
à des endroits discrets sur un mince ruban de papier. Dans
le cas du VIH, il s'agit d'une dizaine d'endroits. L'opérateur
humain inspecte le ruban et déclare quelles sont les protéines
qui réagissent avec les anticorps. Ce que l'on voit, en
fait, est une série de rectangles sombres et horizontaux
que l'on appelle les " bandes ". On pourrait penser
que s'il existait vraiment quelque chose comme des vraies protéines
VIH, et que si les anticorps VIH sont rigoureusement spécifiques,
alors l'apparition d'une seule bande devrait suffire à
prouver la présence du VIH. Mais selon les experts, ce
n'est pas le cas.
HC: Ils disent qu'il en faut plusieurs?
VFT: Avec une seule exception. Et voilà qui est curieux.
Même si une ou deux bandes ne suffisent pas à diagnostiquer
une infection VIH, il doit toujours exister une raison pour laquelle
elles sont là.
HC: Des réactions croisées ou induites non-spécifiquement?
VFT: Exact. Des protéines dans les tests qui sont stimulées
par une partie de la ménagerie des anticorps présents
chez les patients du SIDA. Ou peut-être quelques-uns présents
dans une personne saine, un coup de chance, un stimulus de la
cellule-B. En fait, les réactions croisées constituent
l'explication donnée par tous les experts VIH pour les
Western Blots "non-contaminés". Des anticorps
non-VIH produites par des stimuli non-VIH. Mais si une ou deux
bandes dans un Western Blot peuvent être révélées
par les anticorps non-VIH qui réagissent en croisée,
pourquoi trois, quatre, cinq, six, ou toutes les dix bandes ne
seraient-elles pas révélées par des anticorps
non-VIH réagissant en croisée?
HC: Je ne sais pas. Dites-le moi.
VFT: Eh bien, un scientifique se doit d'admettre cette possibilité.
Et il n'y a qu'un seul moyen pour le savoir. Comparer votre combinaison
préférée d'anticorps avec le VIH lui-même.
HC: Mais est-ce que cela a été fait?
VFT: Non seulement ça n'a pas été fait
et il n'est même pas possible de le faire, parce qu'aucun
groupe de recherche n'a présenté une preuve pour
l'existence du VIH selon la procédure correcte. (6-13,26)
HC: Et qu'en est-il des variations courantes dans le Western
Blot?
VFT: Un mystère de plus. Ce que l'on considère
positif dépend d'où et par qui le test est réalisé.
A différents endroits du monde, des combinaisons différentes
de deux, trois ou quatre des dix bandes possibles sont considérées
comme preuve d'une infection.(31-36) En Afrique, il faut deux
bandes, mais en France, le Royaume Uni et l'Australie, ça
ne comptera pas. En Australie, il faut quatre bandes, et selon
les règles de l'US FDA et la Croix Rouge, il en faut trois.
HC: Ce qui explique la boutade de votre groupe au sujet de
l'émigration?
VFT: C'est ça. Si vous testez positif à New York
City, prenez l'avion et venez à Perth. Vous ne serez plus
positif.
HC: Vous avez parlé d'une exception?
VFT: La "US Multicenter SIDA Cohort Study" ou MACS.
Cette excellente étude a commencé vers le début
des années 80, et a suivi le destin de 5000 homosexuels
masculins. Selon les règles de l'étude, un Western
Blot pourrait être positif avec une seule bande, (36) bien
que ça ait changé plus tard. Mais jusqu'à
1990, on estimait qu'une seule bande suffisait pour diagnostiquer
une infection VIH.(31) Ca ne comptera nulle part ailleurs. Même
pas en Afrique. Ce qui veut dire qu'il y a des gays quelque part
que l'on considère contaminés par le VIH sur cette
base-là. Et on leur a peut-être donné des
drogues antivirales à cause de cela.
HC: Attendez, que je comprenne bien. Nous pensons toujours
à nos nouveaux lecteurs, et je pense que ce sujet est extrêmement
important. Vous dites que même les experts admettent que
certains quantités ou groupes de bandes dans le Western
Blot ne sont pas indicatives d'une infection VIH parce qu'elles
sont induites par les anticorps non-VIH?
VFT: Oui. Vous pouvez lire ce qu'a écrit Anthony Fauci
à ce sujet dans " Harrison's Principles of Internal
Medicine ".(22) Peut-être vous pourrez inclure la citation
à la fin de l'entretien.
HC: Donc il est certain que des anticorps non-VIH réagissent
dans un test VIH?
VFT: Oui Huw. Il y a beaucoup d'exemples. Par exemple, 30%
des personnes qui ont été transfusé avec
du sang VIH-négative développent des anticorps à
la p24.(37) On estime que la p24 est une des protéines
VIH les plus spécifiques, et elle est présente dans
le Western Blot. Et à cause d'elle, n'importe lequel des
5000 gays dans l'étude MACS aurait pu être testé
positif. Ce qui signifie que certains hommes gay sont jugés
contaminés par le VIH sur la base d'un test qui déclare
positif un tiers des gens transfusés avec du sang qui ne
contient même pas du VIH.
HC: Je trouve ça plus que troublant.
VFT: Tous les hommes dans cet étude devrait être
troublés. Toutes les personnes qui ont fait le test Western
Blot avant 1987 aussi.
HC: Pourquoi cette date?
VFT: Avant 1987, toute personne avec une bande p24 ou p41 était
diagnostiqué positive, et donc contaminé. A condition,
toutefois, qu'elle a fait le Western Blot, car tout le monde ne
le faisait pas. Certains ont été diagnostiqué
par le seul test ELISA. C'est encore comme ça aujourd'hui
dans la plupart du Royaume Uni, sauf pour l'Ecosse, où
le Western Blot est encore de rigueur. Par exemple, en 1985, utilisant
la p24, la p41 ou les deux dans le Western Blot, des experts australiens
ont diagnostiqué une infection VIH dans un homme gay, et
la transmission du VIH à quatre femmes par la voie de son
sperme à la suite d'une insémination artificielle.
Cette nouvelle a fait un tollé à l'époque,
parce que l'on y voyait la preuve directe de la propagation hétérosexuelle.
On cite souvent cet article. En 1996, nous l'avons mis en cause
dans une lettre publiée dans " The Lancet ".
Nous avons demandé si, à la lumière des critères
australiens d'aujourd'hui, l'on considère toujours que
l'homme ou les quatre femmes sont contaminé? Dans leur
réponse, les experts australiens ont défendu leur
première analyse d'une contamination VIH, puisque les cinq
personnes avaient développé le SIDA et sont morts.
Ils donnaient à entendre que si des bandes supplémentaires
n'ont pas été présentes en 1985, c'était
parce que le Western Blot n'était encore qu'à ses
débuts.
HC: Qu'est-ce qu'un test peut avoir de "débutant"?
VFT: Nous ne le savons pas, mais si le test n'était
pas encore mûr, pourquoi s'en servait-on? Il y a ici deux
points intéressants. D'abord, cela confirme ce que j'ai
dit plus tôt. Les chercheurs VIH utilise le diagnostic du
SIDA comme preuve que les anticorps sont induits par le VIH. Et
deuxièmement, si, en Australie en 1985, la p41 et la p24
étaient suffisantes pour diagnostiquer une infection VIH,
et, selon les experts australiens, leur diagnostique était
correcte pour ces cinq patients, pourquoi ne suffisent-elles plus?
Dans d'autres parties du monde, elles sont toujours valables.
HC: Qu'en est-il des bandes manquantes?
VFT: Bien que les critères Western Blot ont changé
en 1987, il a fallu apparemment que "The Lancet" publie
notre lettre avant que l'on ne re-teste les séra de l'homme
gay et d'une des femmes. Sur la base de ces séras, l'homme
gay et la femme présentent maintenant quatre bandes.
HC: Elles sont arrivées comment?
VFT: La bande difficile était la p120. On pensait qu'une
protéine de ce poids moléculaire devrait être
présente dans le Western Blot. Cependant, il a fallu beaucoup
de temps et d'expérimentation afin de comprendre comment
en produire. En fait, il est impossible d'avoir une p120 "virale"
dans le Western Blot parce que nous savons par le travail de Hans
Gelderblom et ses collègues que des particules VIH, une
fois éjectées de la cellule, perdent rapidement
toutes leurs protubérances, et c'est là, selon les
experts VIH, où l'on trouve la protéine p120. La
vraie raison pour la présence d'une bande p120 dans le
Western Blot n'a rien à voir avec un virus. C'est parce
que les chercheurs VIH ont fini par trouver les conditions chimiques
favorables à sa production quand ils préparent les
papiers Western Blot. Cela a été prouvé en
1989 quand on a démontré que la bande p120 n'est
qu'un polymère de la protéine p41. Nous avons parlé
de cela dans notre article dans "Bio/Technology".
HC: Fascinant. Et est-ce qu'il y a d'autres exemples des réaction
croisées?
VFT: Il y en a beaucoup. Tout le monde a dû entendre
parler des chiens, à l'heure qu'il est? Cinquante pour
cent de 144 chiens testés aux USA en 1990 ont présenté
des anticorps à une ou plusieurs des protéines VIH.
(38) Mais les chiens n'attrapent ni le VIH ni le SIDA, donc ces
bandes ne peuvent pas indiquer une infection VIH. Si un diablotin
avait mélangé les échantillons de sang des
chiens avec ceux des hommes dans l'étude MACS, personne
n'aurait rien su. Il y aussi le cas des souris non-contaminées
par le VIH qui développent des anticorps VIH quand on les
injecte avec des cellules de souris similaires non-VIH. (39) Il
y aussi l'étude co-écrit par l'expert australienne
Dr. Elizabeth Dax.(40) En 1991, son groupe a fait une deuxième
analyse de certains papiers Western Blot, pas les séra.
Les tests ont été fait une première fois
en 1985 sur des séra obtenu de dix toxicomanes par voie
intraveineuse en 1971-72.
HC: Quels étaient les résultats?
VFT: Est-ce que je peux lire les détails présentés
dans un de nos articles qui n'a pas encore été publié?
HC: Allez-y.
VFT: Nous avons suivi les cas de dix personnes "avec des
configurations positives potentielles au Western Blot, utilisant
les critères plus spécifiques de 1985". Un
des patients est mort dans un accident de voiture, et l'on n'a
constaté "aucun changement lymphoréticulaire
à l'autopsie, et une analyse rétrospective rigoureuse
n'a révélé aucune évidence d'utilisation
courante des produits toxiques ni d'une infection VIH". Des
neuf toxicomanes vivants, il a été impossible de
procéder à une évaluation clinique de deux
d'entre eux, et sept n'avaient aucune maladie chronique - (l'un
était en prison, mais en bonne santé, un autre avait
suivi avec succès un programme à la méthadone,
un autre était inscrit dans un programme à la méthadone,
et un autre encore consommait des drogues illégales de
temps en temps). "Les deux premiers patients, dont les résultats
1971-72 au Western Blot ont été les plus déterminants,
ont testé négatif aux tests ELISA et Western Blot.
Les paramètres des fonctions immunitaires étaient
inconsistantes avec une suppression immunitaire". Ces données
ont conduit les auteurs à la conclusion suivante - "Il
est possible que les anticorps à un virus non-pathogène
aient disparu pendant les 17 à 18 années de suivi.
Bien que l'on ne peut ignorer cette possibilité, il est
cependant plus probable que les résultats originaux étaient
des faux positifs... une évidence définitive de
la contamination par VIH de la population toxicomane des États
Unis autour de 1972 manque encore".
HC: Les anticorps VIH peuvent faiblir et même disparaître
avec le temps?
VFT: Oui. Malgré le fait que l'on nous dit que le VIH
est immortel, nous avons ici des toxicomanes qui ont arrêté
l'usage des drogues, qui ont commencé à vivre de
façon plus saine, et leurs tests anticorps sont redevenus
négatifs. Leurs T4s aussi sont redevenues normales. Et
le fait le plus marquant de tous, c'est qu'ils sont tous en vie
vingt ans plus tard pour nous raconter tout ça.
HC: Aujourd'hui, on les aurait déclaré sauvés
par les nouveaux cocktails anti-VIH?
VFT: C'est bien possible. Il convient de noter le grand dilemme
que représente ces données pour les experts VIH.
Si ces toxicomanes n'avaient pas attiré l'attention par
le fait de rester en vie, ils seraient morts contaminés
par un VIH pathogène, et on aurait probablement attribué
leurs morts au VIH. C'était sans doute la cause officielle
de mort pour beaucoup de leurs frères et soeurs moins chanceux.
Mais puisqu'ils étaient vivants et en relativement bonne
santé, ils représentaient un défi à
la théorie VIH du SIDA. Alors les experts ont contemplé
l'idée d'un VIH non-pathogène. Au moins comme ça,
ils récupéraient les tests. Mais cette idée
aurait aussi remis le début de l'ère SIDA autour
de 1971. Et l'aurait placé non pas en Afrique mais aux
Etats-Unis. Et de plus, on se serait posé la question de
savoir à quel point un virus peut être mortel ou
même pertinent s'il traîne pendant une vingtaine d'années
sans tuer le patient. Et s'il disparaît dès que la
santé du patient s'améliore. Donc, pour ces toxicomanes-là,
qui avaient changé de vie, il était question des
faux positifs. Pourquoi tous les toxicomanes ne pourraient-ils
pas changer de vie et profiter des mêmes effets?
HC: Peut-être pour tous les patients du SIDA? Ne plus
toucher aux drogues, y compris les anti-rétrovirales, et
vivre de façon saine et suffisamment longtemps pour que
les anticorps, et les facteurs de risque, se métamorphosent
en quelque chose de plus bienveillant?
VFT: Peut-être pour certains, mais n'oubliez pas que
les patients du SIDA ont des maladies. Il faut les évaluer
et les traiter.
HC: Pourquoi cet article n'a pas été publié?
VFT: Nous l'avons écrit au début 1997, avec le
titre "A critical appraisal of the evidence pour the isolation
of HIV" (Une évaluation critique de l'évidence
pour l'isolation du VIH.) Je suis un "Fellow of the College
of Surgeons" (Membre du Collège des Chirurgiens) en
Australie, et nous l'avons envoyé chez eux en espérant
intéresser les chirurgiens. Ils ont mis des mois pour la
mise en revue et il y a eu beaucoup de correspondance. Finalement,
ils ont décidé de ne pas le publier - mais pas pour
cause de désaccord révélateur sur la science,
mais parce que le conseil des éditeurs a estimé
qu'un débat sur l'existence ou la non-existence du VIH
"n'aurait que peu d'intérêt ou d'utilité
pour la majorité des lecteurs de l'"Australian et
New Zealand Journal of Surgery".
HC: Incroyable.
VFT: Incroyable mais vrai.
HC: Et où trouver l'article aujourd'hui?
VFT: Sur le Web. Sur le site " Rethinking AIDS "
(13) et aussi, grâce aux efforts généreux
de Robert Laarhoven, sur notre propre Website (http://www.virusmyth.com/AIDS/perthgroup).
La semaine dernière, Neville Hodgkinson nous a dit que
du point de vue de la circulation du message sur l'existence du
VIH, c'était l'article le plus facilement compréhensible
que nous ayons jamais écrit.
HC: Pour en revenir aux Western Blots, est-ce que les experts
offrent une explication pour les variations extrêmes dans
les critères requis pour un Western Blot positif dans des
endroits différents du monde?
VFT: Il existe quelques éléments dans notre "
National HIV Reference Laboratory ".
HC: Qui disent quoi?
VFT: D'abord, on prétend que les différents critères
Western Blot se sont mieux alignés avec le temps.
HC: Est-ce que c'est vrai?
VFT: Comment pourrait-il être vrai? En 1985, on ne parlait
que de p24 et de p41. Quelque soit votre point de vue, il faut
admettre que CA, c'était aligné. Mais un simple
coup d'oeil aux schémas vous révélerait l'état
d'alignement des critères Western Blot aujourd'hui. Si
l'on considère qu'ils sont alignés maintenant, ce
qui existait dans le passé devait être au bord de
l'anarchie.
HC: Et qu'en est-il des critères différents pour
un test positif?
VFT: Selon nos experts, il est parfaitement légitime
de régler les critères pour un test positif en fonction
de la prévalence de l'infection VIH dans la communauté
que l'on est en train de tester.
HC: Ce qui veut dire quoi?
VFT: Là où la prévalence est basse, comme
pour l'Australie, on règle un test positif à une
grande nombre de bandes. En fait, nous en avons quatre. Mais en
Afrique, où l'on prétend que la prévalence
monte jusqu'à 10%, on peut s'en tirer avec moins, deux
seulement. Et aux USA, il sont intermédiaire. Deux ou trois
bandes.
HC: Où est le problème?
VFT: D'abord, quelle serait votre réaction si je vous
disais que la Faculté de Médecine de l'Université
de l'Australie de l'Ouest enseigne à ses étudiants
d'interpréter les radios pulmonaires de façon différente
chez les fumeurs et les non-fumeurs? Ou chez les Catholiques et
les Juifs? Ou dans des pays différents? Résultat,
votre radio vous décèle un cancer du poumon en Islande,
mais pas si vous envoyez les clichés à Perth en
Australie. Deuxième, les experts font des déclarations
régulières sur la prévalence de la contamination
VIH, mais comment font-ils pour l'évaluer? Quand on découvre
le mécanisme de telles évaluations, il s'avère
être le même test anticorps. Ca ne se fait pas. On
ne peut pas se servir d'un test anticorps pour déterminer
la prévalence d'une maladie sans savoir sa spécificité.
Personne ne sait la spécificité des tests anticorps
VIH. Les experts, en fait, utilisent un test de spécificité
inconnue et l'érige en juge et juré sur lui-même.
Voilà le problème avec la soi-disant " science
du SIDA ". C'est ce genre de sophisme que l'on utilise pour
proclamer que la spécificité du test VIH Western
Blot est - chose incroyable - 99.999%.(41)
HC: Est-ce que vous pourrez expliquer ce que vous voulez dire
par là?
VFT: Les chercheurs VIH réalisent un test anticorps
VIH sur un certain nombre d'individus, et puis ils le répètent
une demi-douzaine de fois utilisant une technique un peu différente
ou un test d'une marque différente. Mais tous les tests
sont pareils. Si les tests sont positifs et se concordent tous,
ils déclarent qu'ils ont prouvé que le test est
cent pour cent spécifique.
HC: Le fait de répéter le résultat sert
à prouver ce qui a provoqué le résultat?
Incroyable. Et comment font-ils pour juger indépendamment
la présence ou l'absence du VIH?
VFT: Ils ne le font pas. Ce qu'ils font ressemble à
prendre des radios pulmonaires ou des ECGs sur plusieurs machines
différentes ou dans des hôpitaux différents
et puis de proclamer que le fait de trouver la même chose
à répétition prouve qu'il y a effectivement
un cancer du poumon ou un infarctus.
HC: Donc, malgré le fait que tout le monde admet qu'il
y a interférence des anticorps non-VIH, personne n'a encore
vraiment considéré l'immensité du problème.
Comme dit le Perth Group, il faut même admettre la possibilité
que ce sont tous des anticorps non-VIH?
VFT: Oui. Par exemple, notre "VIH Reference Laboratory"
admet qu'un quart des donneurs de sang VIH-négatif présentent
une ou plusieurs bandes réactives dans le Western Blot.
Ils admettent que la cause en est la présence d'anticorps
non-VIH qui provoquent des réactions croisées. Or,
pour obtenir ces anticorps non-VIH qui provoquent des réactions
croisées, il faut flanquer quelques coups à votre
système immunitaire. Et plus il y a de coups, et plus ils
sont rapprochés, plus il est probable qu'il y aura des
anticorps à réactions croisées chez la personne
testée. Mais on sait que dans des endroits tels que l'Afrique,
ce genre de chose arrive tout le temps. Et cela arrive aussi dans
tous les groupes à risque pour le SIDA. Donc, les personnes
que vous testez pour le VIH sont les mêmes qui présentent
la plus grande probabilité de réactions croisées
ou des anticorps induits de façon non-spécifique.
Nous sommes en présence d'un paradoxe grotesque. Un quart
des donneurs de sang australiens, immaculés et bien nourris,
présentent une ou plusieurs bandes VIH au test Western
Blot - et ça pourrait monter jusqu'à quatre bandes
- mais ils ne sont pas infectés avec le VIH. Mais en Afrique,
appauvrie et mal nourrie, des fermiers de subsistance de l'Ouganda,
souffrants de la malaria ou de la tuberculose, ou d'attaques répétées
de dysenterie, ont des tas d'anticorps qui réagissent en
croisée, mais s'ils n'ont que deux bandes dans le Western
Blot, pas quatre, ils sont contaminés par le VIH. Est-ce
que vous connaissez quelqu'un qui peut expliquer ça?
HC: Apparemment, c'est à contresens de tout ce que l'on
pourrait attendre. Je connais plein de gens qui n'oseraient même
pas essayer de l'expliquer.
VFT: Mais ça devient encore plus étrange. Si
nos experts ont raison de dire que les critères du Western
Blot se sont mieux alignés avec le temps, et puisque les
critères australiens n'ont pas changés récemment,
et puisque les scientifiques semblent se sentir obligé
de régler le nombre de bandes selon la prévalence
d'infection VIH, on est obligé de déduire que la
prévalence d'infection VIH dans le reste du monde approche
celle de l'Australie.
HC: Qui est évaluée comme l'une des plus restreintes
au monde?
VFT: Oui.
HC: A l'évidence, on a fait en sorte qu'il est beaucoup
plus facile de diagnostiquer une infection VIH en Afrique qu'en
Australie.
VFT: Les critères de la " World Health Organisation
" font en sorte qu'il est beaucoup plus facile de déclarer
un test positif en Afrique. Mais cela ne veut pas dire que la
cause d'un test positif est une infection VIH.
HC: Les critères devraient être les plus rigoureux
dans le monde en développement?
VFT: Personne au monde ne connait les critères corrects,
mais tout le monde est au courant des réactions croisées
des anticorps. Et ce sont eux qui créent la confusion.
C'est comme si vous perdez votre enfant de cinq ans dans un cinéma.
Si, pour cause de panne de baby-sitter, vous l'amenez voir un
film pour adultes, alors le problème est simple. Le cinéma
sera vraisemblablement plein d'adultes, et si vous apercevrez
un enfant, ce sera probablement le votre. Mais que se passe-t-il
si vous êtes allé voir " Blanche Neige "?
Il y aurait des enfants partout. Vous aurez besoin de critères
beaucoup plus rigoureux avant de pouvoir localiser votre enfant.
Et s'il avait un sosie, même un autre enfant habillé
pareil, il vous faudrait affiner davantage vos critères.
Et si, de plus, il avait un jumeau, il faudrait peut-être
aller jusqu'à enlever sa chaussette pour vérifier
le grain de beauté sur son pied.
HC: Donc, le fait que l'on n'utilise que deux bandes en Afrique
signifie que le test est de qualité encore plus mauvaise
qu'en Occident, par exemple?
VFT: Quand on parle des tests, il faut faire attention aux
mots que l'on emploie. Le mot "qualité" pourrait
se référer à n'importe quel paramètre
du test. Nous ne connaissons aucun des paramètres du test,
parce qu'ils n'ont jamais été mesurés en
fonction du "gold standard" (étalon). Je dois
insister sur ce point encore et encore. Sans connaître la
sensibilité et la spécificité des tests anticorps
VIH, il est impossible d'utiliser les tests pour prouver une infection
VIH. Mais votre question soulève un autre point intéressant.
Quand on observe la mathématique des tests, il est très
facile de démontrer que là où l'élément
recherché est d'une prévalence élevée,
même un test bidon va réussir plus que la moitié
du temps. C'est parce la probabilité joue en sa faveur
avant même que la personne ne prenne le test. Et 10% de
prévalence est très élevé. Pour le
diabète, c'est autour de cinq pour cent, et dix pour la
migraine. Donc, si un africain sur dix est contaminé par
le VIH - et là, je parle d'une prévalence déterminée
par des moyens sérieux, et non pas une abstraction circulaire
basée sur des anticorps - et l'africain moyen pourrait
se payer le luxe d'un test, on pourrait alors se servir de n'importe
quoi. Même un test pour des anticorps au Vegemite (un condiment
à tartiner favori des australiens à base de levure-
N.D.T.) pourrait s'avérer efficace pour prévenir
des infections.
HC: Les tests anticorps ne sont pas faits systématiquement?
VFT: La définition Bangui de la "World Health Organisation"
du SIDA en Afrique ne requiert ni un test anticorps ni un décompte
des cellules-T. Voilà un autre point d'une importance capitale
sur lequel il convient d'insister. Il se peut que les gens ne
savent pas apprécier les implications des données
africaines. Primo, personne n'osera diagnostiquer une infection
VIH ou un SIDA en Occident sans un test sanguin. Mais selon la
définition africaine, c'est acceptable. Vous pouvez être
inventorié comme un cas de SIDA sur vos seuls symptômes,
par exemple, fièvre, toux et diarrhée pendant trente
et un jours suffisent à satisfaire la définition.
Deuxio, la seule raison pour laquelle on considère les
hétérosexuels occidentaux à risque d'une
immunodéficience infectieuse est l'interprétation
de la situation africaine. Parce qu'un nombre égal d'hommes
et de femmes sexuellement actifs ont reçu des diagnostiques
africains de SIDA, et quand on procède aux tests, un nombre
égal présente aussi des anticorps. Et sur des suppositions
fondées sur ces résultats parallèles mais
potentiellement erronés, un africain diagnostiqué
selon la définition Bangui, sans test anticorps, sera condamné
au VIH et au SIDA - à la différence de tout occidental.
Et dans ce climat de rigueur de diagnostic, l'exemple des milliers
d'hommes et de femmes africains - qui souffrent essentiellement
de symptômes et de maladies appelés tous par d'autres
noms avant 1981 - est présenté comme preuve que
l'occident est menacé par le péril du SIDA transmis
par voie hétérosexuelle.
HC: Causé par le même virus?
VFT: Oui, même si le test anticorps utilisé pour
dépister le même virus est interprété
différemment en Afrique, et le résultat pourrait
ne pas être positif ailleurs. En fait, selon le CDC aux
États Unis, un africain avec un diagnostic SIDA sera répertorié
comme un cas de SIDA hétérosexuel uniquement parce
qu'il ou elle vient d'un pays où le SIDA est supposé
se transmettre, de façon "prédominante",
par voie hétérosexuelle. Une connaissance des contacts
sexuels véritables n'est pas requis.
HC: On suppose donc que les africains sont invariablement hétérosexuels?
VFT: Apparemment.
HC: Est-ce qu'une distribution du SIDA par sexe parmi des adultes
sexuellement actifs peut prouver la transmission par voie sexuelle?
VFT: C'est conforme à une transmission sexuelle, mais
les preuves ne sont pas suffisantes. Un nombre égal d'adultes
sexuellement actifs développe une appendicite ou une méningite,
même une schizophrénie. Est-ce que ces maladies sont
sexuellement transmissibles?
HC: Le groupe de Perth a récemment publié un
article-revue des réactions croisées des anticorps,
n'est-ce pas?
VFT: Oui. Dans notre dernier article (12), nous avons cité
une grande quantité de données qui démontre
que les anticorps aux types d'organismes contaminant 90% des patients
du SIDA, peuvent aussi réagir avec toutes les protéines
VIH. Y compris dans le test Western Blot. Donc, si 90% des patients
SIDA sont contaminés avec une mycobacterie ou un fongus
tel le Pneumocystis carinii, comment est-il possible de diagnostiquer
une infection VIH dans ces personnes, ou d'affirmer que le VIH
est la cause de leurs maladies? Dans l'article, nous avons aussi
examiné ces anticorps qui réagissent en croisée
en fonction des preuves pour l'existence du VIH. En fait, et en
tant qu'avertissement, nous examinons en détail minutieux
l'histoire du " premier rétrovirus humain ",
le HL23V de Gallo, qui s'est éteint sur le champ dès
l'instant que l'on a prouvé que ses anticorps étaient
non-spécifiques.
HC: Et le groupe de Perth avance un destin similaire pour le
VIH?
VFT: Le jour où quelqu'un s'attaquera au problème
de l'isolation ou de la spécifité - en fait, c'est
le même problème - nous pensons que c'est une possibilité
sérieuse.
HC: Donc, comparé à 1993, quand l'article a été
publié dans " Bio/Technology ", il existe aujourd'hui
encore plus d'évidence que les tests anticorps positifs
soient causés par des facteurs non-VIH, et même les
experts en conviennent?
VFT: Absolument. Il faut aussi se rappeler que les patients
représentent déjà un terrain favorable pour
les anticorps avant même qu'ils n'arrivent au Western Blot.
On procède aux tests Western Blot sur des personnes qui
ont d'abord senti le besoin d'aller voir un médecin, et
chez qu'il existe suffisamment d'anticorps pour faire réagir
le test ELISA deux fois de suite.
HC: Ils sont chargés d'avance avec toute une sélection
d'anticorps?
VFT: Exactement. Voyez-vous, Huw, quand on dit que quelqu'un
est VIH-négatif, la vérité, c'est qu'il n'est
pas ELISA-négatif, Western Blot-négatif. En fait,
il est ELISA-négatif une fois ou une fois sur deux, et
sans test Western Blot. Les tests négatifs ne sont pas
confirmés avec un Western Blot, mais seulement les positifs.
Mais en choisissant cette stratégie pour les tests, les
experts VIH/SIDA ont maximisé les possibilités de
l'apparence des réactions croisées.
HC: Ils ont maximisé les réactions croisées?
Est-ce qu'il y a de des preuves pour ça?
VFT: Oui. En 1988, l'armée US (41) a testé plus
d'un million de soldats, et a découvert que même
chez des conscrits militaires en bonne santé, la moitié
de tous les ELISAs positifs une première fois - 12,000
- sont devenus négatifs la deuxième fois. Et après
un deuxième ELISA positif, deux tiers n'ont provoqué
aucune réaction dans le premier Western Blot. Et certains
des premiers Western Blots n'ont pas donné de réaction
dans le deuxième Western Blot. Donc, avec deux ELISAs positifs
avant un Western Blot, vous créez en fait une opportunité
pour la confusion provoquée par les réactions croisées
des anticorps. C'est Blanche-Neige dans une éprouvette.
HC: Est-ce qu'il pourrait arriver qu'une personne testée
négative deux fois à l'ELISA, et puis positive au
Western Blot?
VFT: Ca arrive, mais il existe très peu de données
pour indiquer à quelle fréquence, parce qu'en générale,
on ne confirme pas les résultats négatifs comme
ça.
HC: Est-ce que l'on avance d'autres raisons pour justifier
les variations dans les critères actuels pour le Western
Blot?
VFT: Aucune que je sache, sauf, bien entendu, la possibilité
que le VIH soit doté d'un système de navigation
globale, lui permettant de calculer sa position et puis de choisir
laquelle des cellules-B il va engager. Cette compétence-là
serait cependant très difficile à encoder dans huit,
neuf ou dix gènes.
HC: Pourquoi huit, neuf ou dix gènes?
VFT: Le VIH a beau être l'objet le plus étudié
de l'univers, les experts n'arrivent toujours pas à se
mettre d'accord sur son contenu en gènes.
HC: En 1998, quel conseil donneriez-vous à un patient
qui souhaite en savoir plus sur son test anticorps VIH?
VFT: Tout d'abord, du point de vue de la validation de la présence
d'une infection VIH, je dirais ne faites pas de test. Ne propagez
pas les tests VIH. On ne demandera pas à une femme qui
n'a pas eu ses règles de faire un test de grossesse si
on n'était pas sûr de l'efficacité du test.
Alors pourquoi celui-ci?
HC: Et si quelqu'un, disons quelqu'un qui fait partie d'un
groupe " à risque ", voulait savoir quelles sont
ses chances de développer une des maladies qui définissent
le SIDA? Sans se préoccuper de si le VIH en est la cause
ou pas?
VFT: Il y a deux façons de considérer ce problème.
Quelles sont les chances que cette personne va tomber malade -
c'est la façon de voir des médecins - ou quelles
sont les chances qu'elle va rester en bonne santé? Du point
de vue de la personne, ça n'a pas la même résonance.
Il n'y a aucun doute concernant l'association entre l'appartenance
à un groupe " à risque ", faire un test
positif, et développer certaines des maladies qui sont
définies comme celles du SIDA. Mais ce n'est pas unilatéralement
vrai. Ce ne sont que des statistiques. Donc, pour un individu,
ces deux variables ne peuvent pas suffire à raconter l'histoire
entière. Toutes ces personnes ne tombent pas malade, et
le risque varie jusqu'à cinquante fois entre les différents
groupes "à risque ". Donc, si on laisse de côté
la liaison rétrovirale et tout ce qui va avec, on pourrait
se mettre à chercher d'autres facteurs. Or, comme la cause
finale de la plupart des maladies, certains de ces facteurs peuvent
être complètement inconnus et échapper totalement
à votre contrôle. Mais il pourrait aussi y en avoir
qui ne sont pas inconnus et sont sous votre contrôle. Peut-être
sont-ils aussi simples que le fait d'appartenir à un groupe
à risque. Vous pourrez, par exemple, décider de
QUITTER votre groupe à risque ou de cesser de faire les
choses qui sont risquées DANS votre groupe à risque.
Souvenez-vous de ce qui s'est passé avec les toxicomanes.
Et pour expliquer l'association avec les tests anticorps, peut-être
les chercheurs VIH, par accident, ont découvert un test
"anomalie", comme l'est le ESR, par exemple.
HC: C'est quoi, le ESR?
VFT: C'est le erythrocyte sédimentation rate (rapidité
de sédimentation d'érythrocyte). C'est un test que
l'on utilise beaucoup dans la médecine clinique. Il mesure
la rapidité de la chute d'une goutte de sang vers le fond
d'une éprouvette de solution anticoagulante. La vitesse
de sédimentation des globules rouges est influencée
par des changements dans le plasma où elles évoluent,
et particulièrement les changements provoquées par
des métamorphoses dans la composition des protéines.
Ce qui arrive, par exemple, dans des conditions inflammatoires
telles que l'arthrite rhumatoïde et dans la tuberculose,
bien que des non-maladies telles que la grossesse produisent aussi
un ESR élevé. En fait, dans le passé, on
utilisait l'ESR comme un test de grossesse. Mais j'en viens au
fait. Notre groupe proclame depuis longtemps qu'il n'existe aucune
preuve qu'un rétrovirus soit la cause de ces anticorps.
Mais malgré cela, il doit y avoir quelque chose qui en
stimule la production, et le fait de comprendre cette possibilité
pourrait influencer les gens en sorte qu'ils puissent se défaire
de ces avertissements potentiellement nocifs. Si le test positif
n'est pas causé par l'une de ces maladies précises,
alors peut-être existe-t-il des éléments dans
la vie de la personne qu'elle pourrait changer afin de diminuer
le stimulus à son système d'avertissement. Voire
même l'éteindre. Nous revenons une fois de plus à
nos toxicomanes. Ils n'avaient pas du VIH, les experts l'ont dit,
mais ils avaient par contre des anticorps qui ont réagi
dans un test VIH. Quelqu'en soit la raison, quand ces gens ont
transformé leurs vies pour cheminer vers un meilleur état
de santé, à un moment sur le chemin, là où
ils se sont débarrassé de leur toxicomanie, ils
se sont aussi débarrassé de leurs anticorps. Je
sais bien que, selon les experts, ils n'ont jamais vraiment eu
de "vrais" anticorps VIH, mais cette interprétation
plus naïve illustre bien notre cas. Ces données sont
préfigurées par notre théorie - elles représentent
un test pour notre théorie, et notre théorie a passé
le test. La seule différence étant que nous disons
QU'IL N'EXISTE PAS de " vrai " anticorps prouvés
du VIH. Donc, la seule idée que ces anticorps pourraient
avoir d'autres causes peut apporter suffisamment d'espoir pour
neutraliser l'horreur créé par l'interprétation
qu'ils doivent être dûs au VIH. Je crois que nous
qui ne sommes pas VIH-positif ne pouvons même pas commencer
à imaginer le profond effet sur le psyché et la
santé d'un individu provoqué par l'idée de
l'existence d'un rétrovirus mortel en train de ronger inexorablement
son système immunitaire. Il faut sans doute un courage
colossal pour mettre en question des concepts acceptés
comme véridiques par le reste du monde.
HC: Il faudrait étudier les survivants à long
terme avec des anticorps VIH afin de discerner quels sont les
facteurs qui mènent les personnes VIH-positives vers la
maladie?
VFT: Ou qui les éloignent de la maladie. Ce sera d'un
bénéfice et d'un intérêt énorme.
HC: Et pour les gens qui ont des maladies définies comme
celles du SIDA?
VFT: Comme je l'ai déjà dit, ces maladies devraient
être vigoureusement traitées pour ce qu'elles sont.
HC: Et si quelqu'un ne fait pas partie d'un groupe à
risque, est en bonne santé, mais est " positif "?
VFT: La seule réponse honnête est que, du point
de vue des anticorps, il n'y a pas de données qui permettent
de faire un pronostique.
HC: Pourquoi dites-vous ça?
VFT: Parce que d'un point de vue purement scientifique, afin
de déterminer si ces anticorps représentent une
menace indépendante, il faudrait prendre une centaine d'individus
sains, sans comportements à risque, et VIH-positifs, et
les suivre sans traitement pendant plusieurs années pour
voir ce qui se passe. Mais on ne pourra pas leur dire qu'ils sont
VIH-positifs.
HC: Pourquoi pas?
VFT: Parce que, comme nous venons de voir, les patients et
les médecins croient avec ferveur que le fait d'être
VIH-positif équivaut à une sentence de mort. Cette
croyance, et l'administration possible de drogues anti-VIH, peuvent
aussi provoquer la maladie. Ces deux variables confondront sérieusement
l'expérience.
HC: En tant que médecin vous-même, quelles questions
conseillerez- vous aux patients de poser aux médecins?
VFT: Demandez des preuves scientifiques que la seule et unique
raison que ces anticorps sont présents dans votre corps
est l'infection par un virus appelé le VIH.
HC: Et si la réponse est " ne vous inquiétez
pas, faites-nous confiance, et les tests sont pratiquement parfaits
"?
VFT: Alors demandez comment, où, quand et par qui cela
a été établi. Demandez des citations, des
articles scientifiques, des papiers, des noms, des dates, des
lieux, des chercheurs, des journaux. Trouvez une copie de notre
article de 1993 dans " Bio/Technology " ou notre dernier
article, ou cet entretien ou celui d'Eleni, ou certains des autres
articles écrits par Christine Johnson sur nos recherches,
et demandez que l'on vous réponde spécifiquement
sur chaque point. Il est important de découvrir de quelle
manière la spécificité de votre test a été
évaluée. Et puisque tous les experts VIH déclarent
que des réactions croisées des anticorps influencent
le test ELISA et le Western Blot, demandez alors comment ils peuvent
être sûr que tous vos anticorps ne sont pas en train
de faire des réactions croisées. Posez cette question
telle quelle. Et refusez d'accepter des commentaires obscures,
et ne vous laissez pas impressionner par des noms et des institutions
célèbres.
HC: Et si la réponse comprend un conseil de faire un
test de charge virale?
VFT: Alors demandez à votre médecin la preuve
que l'ARN ou l'ADN utilisée dans le test pour s'appareiller
avec votre ARN ou votre ADN est un composant unique d'une particule
prouvée être une rétrovirus infectieux. Je
sais que les experts considèrent aujourd'hui que les particules
virales sont plutôt vieux-jeu, mais d'un autre côté,
ils continuent à dire qu'une particule appelée VIH
est la cause du SIDA. Il doit donc avoir une connexion directe
entre l'ARN, l'ADN et une particule. Où est-elle? Contactez
le fabricant des primers et les probes de ce test et demandez
la justification scientifique pour l'étiquette sur la bouteille.
Et puisque le PCR est parfaitement capable d'amplifier des séquences
non-ciblées, comment et où a-t-on déterminé
la sensibilité et la spécificité du test
pour une infection VIH?
HC: Et si on vous dit que c'est trop compliqué à
comprendre?
VFT: Ce n'est pas compliqué à comprendre. Je
sais qu'il faut un petit peu de temps, mais dans le fond, toutes
ces choses sont FACILES à comprendre. Vous savez, Huw,
Papadopulos-Eleopulos et al ont dépensé plus d'une
décennie à se comporter comme des scientifiques
irréprochables, et la seule chose que l'on ait vraiment
prouvé est que même si vous pensez avoir raison,
cela correspond à trois pour cent de la réponse.
Les sujets auxquelles nous nous sommes adressés attendent
encore des réponses scientifiques. Le problème,
c'est que tellement de gens, y compris des médecins, acceptent
la validité de la théorie VIH et des tests pour
la seule raison du poids des grands noms et des grandes institutions
- et, je dois ajouter, en toute bonne foi. Mais il n'empêche
qu'ils ont tout accepté sans vérifier pour eux-mêmes
ni poser des questions. Enfin, ce n'est généralement
pas à eux que l'on annonce qu'ils ont été
contaminé par un rétrovirus mortel. Donc, les patients
doivent devenir leurs propres avocats, et influencer ainsi l'opinion
publique vers le débat. Laissez-moi vous rappeler des paroles
de Galilée, "Pour la Science, l'autorité investie
dans l'opinion des milliers de personnes ne vaut pas une étincelle
de raison chez un seul homme".
HC: Est-ce qu'il vous est arrivé d'entretenir la pensée
que vos idées sur ces questions pourraient être totalement
erronées?
VFT: Oui. Et s'il devait avoir un débat scientifique,
et que l'on vient à prouver que nous avons tort, nous l'accepterons.
HC: Pour terminer, je crois que vous avez écrit un livre
sur certaines de vos expériences?
VFT: C'est gentil de poser la question. A vrai dire, j'ai écrit
un manuscrit. Ce n'est pas encore un livre parce que j'ai un peu
de mal à arriver à faire le tour des éditeurs.
HC: Il s'agit de quoi?
VFT: C'est un roman. Un thriller (42) qui a pour cadre les
USA et l'Australie. C'est l'histoire d'une compagnie de biotechnologie
qui cherche à assassiner un dissident du SIDA parce que
le PDG redoute une atteinte énorme aux bénéfices
de sa compagnie. L'histoire se trame entre un Professeur de Chimie,
une femme bien sûr, et un garçon hémophile
VIH-positif avec un oncle sceptique et politicien. Il y a plusieurs
conversations et une scène de tribunal dans lesquels notre
point de vue sur le VIH et le SIDA se fait entendre.
HC: En langage clair, j'espère?
VFT: Ce sera au lecteur de le dire.
HC: Dr. Turner, je vous remercie pour votre temps aujourd'hui.
VFT: C'est moi qui vous remercie, Huw. J'espère que
j'ai réussi à remuer quelques coeurs et quelques
esprits. Et si quelqu'un qui me lit voulait publier un livre très
controversé, faites-moi le savoir. *
"The Moving Finger writes: and, having writ,
Moves on: nor all thy Piety nor Wit
Shall lure it back to cancel half a Line,
Nor all thy Tears wash out a Word of it."
- The Rubaiyat of Omar Khayyam
Selon Anthony Fauci, "L'explication la moins probable pour
un test Western Blot indéterminé (à savoir
- un nombre insuffisant de bandes pour donner un résultat
positif, mais pas l'absence totale de bandes = négative)
sera que l'individu est contaminé avec le VIH... L'explication
la plus probable sera que le patient que l'on teste a des anticorps
qui font des réactions croisées avec l'une des protéines
du VIH".
Traduction : Pete Kimberley, Paris 1998.
The Perth Group welcomes any scientific discourse on its research.
Eleni Papadopulos - Tel : (Aus) + 618 9224 3221. Fax: + 618 9224
3511
Contact direct : The Perth Group of HIV/AIDS scientists
at http://www.virusmyth.com/aids/perthgroup/sousindex.html
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Continuum, 172, Foundling Court, Brunswick Centre, London
WC1N 1QE., G.B.
Tel : 44+ 171 713 7071. Fax : 44+ 171 713 7072. Email : continu@dircon.co.uk
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