Est-il possible que, sur la question du SIDA,
tous les médecins soient dans l’erreur ?

par Anthony Brink, Sept.1999

 

Si vous exprimez des doutes sur les fondements et la valeur de la théorie médicale VIH-SIDA, on vous répondra parfois : " Est-il donc possible que tous les médecins soient dans l’erreur ? "

Il y a beaucoup de réponses possibles à cette question.

La première est que, historiquement , il existe de nombreux exemples témoignant que l’unanimité n’a jamais été une garantie de sérieux pour les théories médicales.

Rien qu’au cours de XX° siècle d’innombrables thèses ont recueilli l’assentiment de la presque totalité du corps médical avant de s’effondrer. C’est ainsi que le scorbut (avitaminose C), le béri-béri (avitaminose B1) et la pellagre (avitaminose PP) ont été longtemps considérées comme des maladies infectieuses. Plus récemment, depuis la déclaration de " guerre au cancer " de Nixon en 1971, des milliards de dollars ont été attribués à la recherche sur la supposée origine rétrovirale du cancer et ont mené à des milliers de publications " convaincantes ". Puis il y eut la grippe porcine (swine flu) : en 1976, à l’instigation de l’establishment médical américain, le Président Ford apparut solennellement à la télévision pour exhorter avec force ses concitoyens à se faire tous vacciner contre une épidémie imminente de grippe mortelle. Environ 50 millions d’Américains pris de panique se firent vacciner par un vaccin inefficace et dangereux qui fut mis hâtivement sur le marché. Il y eut pour 2.7 milliards de dollars de dommages et intérêts suite aux plaintes d’effets secondaires. Ce fut le décès d’un militaire tombé malade au cours d’un entraînement de base pour les nouvelles recrues dans le New Jersey (accident qui n’est pas si rare) qui avait déclenché cette panique hystérique. Or pas un seul cas de  grippe porcine  ne se manifesta par la suite.

Précédant le VIH-SIDA, la maladie de la vache folle en Grande-Bretagne et la psychose de la grippe aviaire à Hong-Kong, cet énorme fiasco de la grippe porcine  est un exemple récent particulièrement frappant de la façon dont la Médecine peut perdre la tête.

Une autre réponse à la question est que, pour comprendre les concepts fondamentaux de la biologie moléculaire, la plupart des médecins sont à peu près au même niveau que l’homme de la rue. Demandez, par exemple, quelles sont les caractéristiques d’un rétrovirus, tel que le " VIH ", et la plupart resteront sans voix. Il en sera de même si vous demandez quelle est la différence entre rétrovirus endogène et exogène, ou bien quels sont les arguments avancés par certains spécialistes en biologie moléculaire qui disent que l’ensemble de la recherche rétrovirologique est peut-être une fausse piste, une mauvaise direction prise par la science, une erreur d’interprétation induite par certains phénomènes biochimiques ne s’accordant pas avec les règles anciennes de la génétique moléculaire, et qu’il se pourrait que les rétrovirus ne soient pas infectieux du tout, que ce soit plutôt

le dogme classique qui doive être revu. Interrogés sur la théorie virale du SIDA, la plupart des médecins se contenteront de citer les affirmations d’experts autorisés comme des prêtres qui se réfèrent aux bulles et encycliques papales.

 

Une troisième réponse aura l’impertinence de dire qu’il est faux d’imaginer que les médecins en général raisonnent mieux que leurs patients. Les notes de cours données aux étudiants en médecine montrent bien le peu d’instruction que reçoivent les médecins dans cet art du raisonnement. Il suffit de les lire pour se rendre compte de la légèreté avec laquelle les théories médicales et biologiques sont données comme des faits à apprendre simplement par cœur. Dans ce contexte un enseignement concret à base de questions-réponses, comme il se donne dans les écoles d’agriculture de notre pays (l’Afrique du Sud, Ndt), fait figure de dangereuse aventure menant à une pensée non conforme. Non, les médecins ne raisonnent pas forcément de façon plus rigoureuse que Monsieur Tout-le-Monde. Ce peut être l’inverse. Que la théorie médicale VIH-SIDA ait pu si facilement faire l’unanimité des médecins malgré l’absurdité de ses fondements (ce qui saute aux yeux de quiconque a une formation de virologie) illustre bien cela. Comme le dit Harvey Bialy , éditeur de la prestigieuse revue scientifique " Nature Biotechnology " le théorie virale du SIDA " met sens dessus dessous les principes de l’immunologie ". Par exemple, jamais auparavant la présence d’anticorps n’a été considérée comme un risque de maladie. Au contraire, chez le patient en bonne santé, ce fait était considéré comme un bon signe, comme la preuve qu’une bonne réaction immunitaire avait réussi à vaincre une infection microbienne.

Charles Thomas, professeur émérite de biologie moléculaire aux Universités John Hopkins et Harvard, prévoit qu’après l’éclatement de la mystification, les historiens étudieront " le siècle qui a vu l’Amérique donner le SIDA au monde " comme une époque d’hystérie SIDA où le bon sens a déserté les esprits. Mais en attendant, cette hypothèse virale du SIDA est aujourd’hui encore une croyance régnant sans partage, et pour illustrer cette tendance à la pensée grégaire chez les médecins il n’y a peut-être pas de meilleure image que la manière dont s’est comporté le corps médical durant le 3° Reich.

La doctrine délirante et barbare des nazis sur la pureté de la race trouva à l’époque un écho favorable chez les médecins allemands et autrichiens. Aucune autre profession ne fut mieux représentée sur les listes du parti nazi. De cette profession se prétendant modérée et raisonnable, fonctionnant comme une élite culturelle issue de la philosophie des Lumières, près de la moitié des membres avaient leur carte au parti. Bien sûr tous ne s’engagèrent pas dans le sanglant massacre des " untermenschen " et ne furent donc pas cités à comparaître au procès des médecins à Nuremberg, mais ce serait une erreur de croire que ces criminels qui furent condamnés n’étaient que des charlatans, des déviants marginaux prospérant comme de la vermine sur le terrain fertile de

l’eugénisme nazi. De nombreux praticiens et scientifiques accusés ou appelés comme témoins aux procès avaient occupé des positions importantes et internationales dans leur spécialité. Par exemple, le Dr Edwin Katzenellenbogen (qui fut condamné à la prison à vie) avait occupé une chaire à la faculté de médecine de Harvard.

Les théologiens savent depuis longtemps que, plus les dogmes fondateurs d’une nouvelle religion sont effrayants et invraisemblables, plus grande est sa capacité de mobiliser l’imagination populaire et plus grande aussi sa puissance comme moteur de révolution. Cela vaut également pour la Médecine, la plus proche parente de la Religion. La théorie VIH-SIDA se met en flagrante opposition avec les lois scientifiques établies de longue date, à l’instar d’un mouvement religieux arrogant et conquérant. Malheur au scientifique raisonnable, rebelle au nouveau credo, qui fait remarquer sans détours que la nouvelle théorie est absurde : il sera marginalisé comme un juif du moyen-âge défiant les principes du christianisme. Il ne sera pas torturé ni condamné au bûcher, mais il sera banni de la communauté scientifique, mis sur la liste noire, privé de ses subventions de recherche, interdit de parole et d’enseignement car ses doutes hérétiques pourraient contaminer les étudiants, interdit aussi de publication par des revues qui auparavant sollicitaient ses articles.

Noam Chowsky, professeur de linguistique au Massachusetts Institute of Technology et dissident politique radical, l’a bien dit : " Si vous servez le pouvoir, le pouvoir vous récompensera et vous honorera ; si vous travaillez contre lui, vous serez injurié, emprisonné, condamné à l’isolement ". A la racine du phénomène SIDA se trouve une vaste association d’intérêts qui ont un énorme pouvoir politique et économique et qui s’épaulent mutuellement. Les médecins qui défient cet ordre établi le font à leurs risques et périls.

Il y a une quatrième explication : tout en jouissant d’un statut social prestigieux, les médecins fonctionnent en réalité en bas de l’échelle hiérarchique du complexe médico-industriel, ils ne sont pour les entreprises pharmaceutiques que le maillon exécutant, les prescripteurs indispensables qui font de l’industrie du médicament une des activités légales les plus lucratives de la planète. Voici un simple fait qui montre bien les limites imposées aujourd’hui à la liberté de jugement et d’action des médecins. : si l’un d’eux, que l’expérience et les observations personnelles ont convaincu de la totale inutilité et de la grande toxicité de la chimiothérapie anticancéreuse, refuse d’appliquer ce traitement standardisé, il risque des sanctions de l’ordre des médecins. Imaginez les ennuis que risque le médecin qui a le culot de dire qu'après avoir étudié la question il est arrivé à la conclusion que le test dit VIH est sans valeur car il n’indique rien de plus qu’une activité immunitaire exagérée non spécifique, et que dès lors il refuse d’utiliser ce test arbitraire qui, selon qu’il est négatif ou positif, équivaut à une sentence de vie ou de mort.

En somme, il ne faut pas chercher très loin pour trouver des réponses à la question : " Est-il donc possible que, sur la question du SIDA, tous les médecins partout dans le monde se trompent ? " Le penchant de la Médecine à " se planter " magistralement, une certaine paresse intellectuelle et la séduction que peut exercer sur ses praticiens certains modes de penser non scientifiques * sont des évidences pour quiconque jette un regard sur l’histoire.

*" magical thinking " :  penser à base d’émotions et de croyances plutôt que de rigueur scientifique, une pensée qui n’est pas libre mais influencée, manipulée par le pouvoir " magique " des autorités, des experts, des médias. Ndt.

Anthony Brink est avocat à la Haute Cour du tribunal de Pietermaritzburg (Afrique du Sud). Il a écrit plusieurs articles critiques de la pensée conventionnelle sur le SIDA, en particulier une très forte critique de l’AZT. Ses écrits sont publiés sur les sites internet " http://www.virusmyth.com " et " http://aidsinfobls.org ". Son adresse e-mail : <arbrink@iafrica.com>.

Titre original : " How could they all be wrong ? Doctors and AIDS " (http://www.virusmyth.com).

Traduction Anon.

Voir le livre "Debating AZT" en anglais sur ce site.

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