Nous vivons avec le VIH / SIDA depuis 20 ans
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Table 1 : les définitions
du SIDA par lOMS (1986) pour les adultes vivant dans les pays
en voie de développement (24,
25)
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Signes majeurs : perte de poids > 10% diarrhée chronique > 1 mois fièvre > 1 mois (constante ou intermittente)
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Signes mineurs : Toux depuis > 1 mois Démangeaisons généralisées infections récurrentes à HVZ candidose oro-pharyngée infection herpétique chronique progressive et disséminée lymphadénopathie généralisée
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Critères dexclusion : Cancer malnutrition sévère autre causes reconnues
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Le SIDA est défini par lexistence de : au moins 2 signes majeurs et au moins 1 signe mineur en labsence de tout critère dexclusion ou en présence dun sarcome de Kaposi généralisé ou en présence dune méningite à cryptocoque
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Avec ces définitions, une personne sera déclarée comme souffrant de SIDA si elle a, par exemple, la diarrhée depuis plus dun mois, une perte de poids importante, ou une toux ou des démangeaisons, et sil nexiste aucune autre cause diagnostiquée avec les moyens locaux. Avec cette définition, un test de dépistage du VIH nest pas nécessaire, et étant donné le manque dargent, ces tests ne seront effectués quoccasionnellement. Dans le formulaire édité en Ouganda par le Ministère de la Santé pour la déclaration des cas de SIDA, la possibilité dun test de dépistage nest même pas mentionnée. Même les critères dexclusion peuvent difficilement empêcher un faux diagnostic de SIDA, car cette définition est conçue pour les pays pauvres. Si ces pays ne peuvent même pas proposer un test de dépistage du VIH, il est difficile dimaginer comment ils pourraient utiliser dautres moyens de diagnostic. (A partir de ce formulaire de déclaration des cas de SIDA, lOuganda a longtemps été considéré comme lépicentre de lépidémie de SIDA en Afrique).
Cela signifie que le SIDA, la maladie qui, daprès les propres mots du professeur Luc Montagnier, lhomme qui a découvert le VIH, " na aucun symptôme typique ", est diagnostiquée dans les pays en voie de développement uniquement sur la base de symptômes non spécifiques (26). Or, ces symptômes ne sont pas vraiment rares dans un continent dont la population, en raison des nombreuses pathologies infectieuses et des mauvaises conditions dhygiène, a une espérance de vie denviron 50 ans. Si un médecin européen se mettait à diagnostiquer le SIDA sur la base de tels symptômes, il se verrait probablement assigné en justice et interdit dexercer.
A ce sujet, le Dr Chin, le précédent responsable de lunité des pronostics et de lévaluation de limpact du programme global sur le SIDA de lOMS, écrivait déjà en 1990 : " Il devrait être bien entendu que les définitions utilisées pour la surveillance du SIDA nont pas pour objectif dêtre de bons indicateurs pour linfection par le VIH. Donc, dans les régions où la prévalence de linfection par le VIH est basse, les définitions de lOMS identifient essentiellement les personnes atteintes de tuberculose, de malnutrition ou de diarrhée ". (27)
De même, le Center for Diseases Control américain et lOrganisation Pan-Américaine de la Santé étaient arrivés chacun de leur côté, à la conclusion que les définitions de lOMS " pourraient ne pas être adéquate sur le plan clinique ", en raison " de linapplicabilité potentielle de ces définitions ". Ces deux organisations ont par la suite établies deux autres définitions pour le diagnostic du SIDA dans les pays en voie de développement. (28, 29)
Il sensuit que le diagnostic du SIDA en Afrique na pas grand chose à voir avec le diagnostic du SIDA en Europe et aux USA. En Afrique, les personnes qui souffrent de pathologies infectieuses bien connues sont maintenant officiellement décrites comme souffrant du SIDA. (30, 31) Ce fait sest trouvé tragiquement confirmé dans le cas dun enfant africain souffrant de SIDA qui a été traité et réalimenté en Belgique. En résultat de ces soins, cet enfant ne rentrait plus dans la définition du SIDA utilisée en Afrique. (32)
Qui est séropositif pour le VIH en Afrique ?
Fondamentalement, la plupart des tests de dépistage identifient non pas le virus, mais certains anticorps présents dans le sang. Comme toujours en pareil cas, la question est de savoir quels anticorps sont supposés être spécifiques du VIH, et quelles méthodes utiliser pour le déterminer.
Il est intéressant de constater que différents anticorps sont considérés comme spécifiques du VIH dans différents pays et par différentes institutions. (33) La fiabilité des différents tests est aussi évaluée de façon quelque peu différente. Par exemple, le Western Blot nest pas accepté en Angleterre pour le dépistage du VIH.
Toutefois, sans aller jusque là, certains anticorps sont très semblables ; il y a occasionnellement des confusions. Cela veut dire quun test pour le VIH peut être faussement positif lorsquil détecte un anticorps contre un germe pathogène différent (cest particulièrement vrai pour tous les tests de ce genre). Actuellement, plus de 70 maladies ou situations sont reconnues comme pouvant induire un faux positif, allant de la malaria à la lèpre, en passant par les transfusions sanguines. (34)
Une étude sur la fiabilité des tests concluait en disant que " les tests courants de dépistage du VIH (ELISA ou Western Blot) pourraient ne pas être suffisants pour diagnostiquer linfection par le VIH en Afrique Centrale. " (35)
Pourtant, les estimations actuelles de lOMS, en particulier en Afrique, sont précisément fondées sur les résultats de ces tests effectués sur de petits groupes de personnes. La prévalence du VIH dans le reste de la population est extrapolée daprès les résultats de ces tests. Le calcul des fonds que les pays africains devraient réunir pour lutter contre le SIDA comme par exemple un million de dollars, daprès les estimations de lUNAIDS est effectué à partir dune telle estimation de 23,3 millions de personnes atteintes de VIH / SIDA en Afrique. (36, 37)
Comment les résultats sont-ils interprétés ?
Tous les chiffres concernant le SIDA sont collectés par lOMS. Ils sont tous ajoutés, en dépit du fait quils sont recueillis sur la base de définitions totalement différentes. Comme il est écrit dans un des bulletins de lOMS : " Les rapports concernant les cas de SIDA pour la plupart des pays industrialisés dEurope, dAmérique du Nord et dOcéanie sont fondés essentiellement sur les définitions du CDC / OMS ; ceux pour lAfrique sont en général fondés sur diverses adaptations nationales de la définition clinique de lOMS (Bangui) ; et ceux pour dautres pays sont habituellement fondés sur un mélange de ces diverses définitions. " (27)
Enfin, une autre astuce est utilisée à partir des cas identifiés pour prendre en compte les cas non-identifiés. Curieusement, le nombre de cas identifiés en Afrique a été relativement bas ces dernières années. En revanche, le nombre de cas supposés exister mais non constatés a pris des proportions énormes. En conséquence, lessentiel des cas de SIDA estimés en Afrique est constitué de cas non-rapportés, mais dont lOMS estime quils existent.
Nombre de cas de SIDA en Afrique daprès lOMS |
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Cas en millions (nombre cumulé depuis 1980) |
Nombre de cas rapportés en millions |
Nombre de cas non rapportés en millions |
Total supposé en millions |
Pourcentage des cas supposés exister en % du nombre total de cas |
Rapport OMS juillet 1994 |
0,33 |
2,35 |
2,68 |
88% |
Rapport OMS janvier 1995 |
0,35 |
2,8 |
3,15 |
89% |
Rapport OMS juillet 1996 |
0,5 |
5,43 |
5,93 |
91,6% |
Rapport OMS novembre 1997 |
0,62 |
9,78 |
10,4 |
94% |
Cas survenus entre juillet 1996 et novembre 1997 |
0,12 |
4,4 |
4,5 |
97,3% |
Pourquoi le SIDA serait-il une maladie à transmission hétérosexuelle en Afrique ?
Comme cela a déjà été mentionné, les études ont montré quil ny avait pas de dissémination indépendante du VIH / SIDA dans la population hétérosexuelle en Europe et aux USA. La supposition quune telle transmission survient en Afrique et en Thaïlande est incompréhensible. De plus, le fait que le mode de transmission dun germe pathogène serait différent dans différents pays et continents est un fait sans précédent en médecine.
La théorie selon laquelle une supposée transmission sexuelle du VIH est fréquente en Afrique et en Thaïlande en raison des murs sexuelles dans ces pays est fondée essentiellement sur les tests de dépistage du VIH que nous avons décrit, et qui sont souvent in interprétables dans des pays tropicaux. Cette croyance, comme dautres, est contredite par les résultats dune étude internationale sur le nombre de partenaires sexuels et limportance de lactivité sexuelle. De ce point de vue, ce sont les USA qui sont en tête, suivis par la France, lAustralie et lAllemagne. En comparaison, lAfrique du Sud et la Thaïlande se situent en dessous de la moyenne mondiale. (38)
Il est logique de supposer que cette explication largement répandue a été aussi facilement acceptée en raison de nos préjugés bien ancrés doccidentaux chrétiens vis-à-vis de la sexualité des africains (et des thaïlandais).
Et si on lit le récent rapport de lUNAIDS, on a limpression que le VIH / SIDA est utilisé comme une preuve scientifique évidente destinée en fait à couvrir un préjugé sous-jacent :
" Indiscutablement, dans la mesure où tous les rapports sexuels entre une personne séropositive pour le VIH et une personne séronégative ninduisent pas linfection du partenaire séronégatif, lexistence dune telle épidémie hétérosexuelle permet de penser quune substantielle proportion de la population, tant masculine que féminine, a un nombre important de partenaires sexuels pendant sa vie. " (36)
Cette obnubilation sur une transmission hétérosexuelle montre à quel point la discussion publique répond aux convictions des pays occidentaux. En revanche, lutilisation croissante des techniques médicales occidentales en tant que cause possible de la dissémination de germes infectieux est totalement passée sous silence. Il est pourtant bien connu que lutilisation de techniques invasives, telles que les injections, les transfusions sanguines et les opérations chirurgicales, qui sont caractéristiques de la médecine occidentale, peuvent devenir très rapidement dangereuses si des règles strictes dhygiène ne sont pas respectées. (39, 41) Même lOMS confirme que " au moins 12 milliards dinjections sont pratiquées tous les ans dans le monde entier ", et que " au moins un tiers de ces injections ne sont pas effectuées de façon correcte, et peuvent disséminer des maladies ". La situation est particulièrement dramatique en Afrique, ou plus de 80% des seringues jetables sont utilisées plus dune fois. (42)
En revanche, les médecines traditionnelles locales sont moins efficaces, mais elles sont aussi moins dangereuses lorsquelles sont appliquées dans des conditions dhygiène médiocres.
Au vu de la pauvreté endémique régnant dans la plupart des pays africains plus de la moitié de la population na pas accès à de leau potable (43) la conviction européenne dune épidémie de SIDA en Afrique liée à la transmission hétérosexuelle suite à la dépravation sexuelle de la population ne peut être considérée au mieux que comme du cynisme.
Que devrait-t-on faire ?
Tous les pays occidentaux refusent strictement toute ingérence étrangère dans la gestion de leur budget. En conséquence, le lobbying des soi-disant mesures de prévention dans les autres pays devrait être stoppé.
Au vu du gaspillage de ressource que cela constitue, il est médicalement incompréhensible que de largent soit investi dans le VIH sur la base de tests non fiables, et dans le SIDA sur la base de définitions non satisfaisantes. De plus, ces fonds ne sont ensuite plus disponibles pour dautres domaines daction. Ces activités devraient être réduites de façon significative.
Il est amplement démontré que la santé des peuples dépend essentiellement de leur niveau de vie. En conséquence, cest dans ce domaine que les ressources nécessaires devraient être investies, par exemple pour améliorer laccès à leau potable et le réseau dégouts.
Le secteur de la santé publique devrait se focaliser à nouveau sur la prévention, en utilisant des tests et des médicaments éprouvés pour des maladies infectieuses bien connues.
Les traitements invasifs devraient être évités sil nest pas possible de les effectuer en respectant strictement les règles dhygiène appropriées.
Doù vient linformation ?
Cette question est essentielle pour la compréhension de ce qui est survenu ces 20 dernières années, même si ce nest pas une question médicale à proprement parler.
La plupart des informations scientifiques sur le VIH / SIDA ainsi que les conseils sur la conduite à tenir proviennent des USA, ainsi que dEurope dans une moindre mesure, ou dorganisations qui travaillent à partir de ces pays. Les pays en voie de développement sont en conséquence particulièrement dépendants des pays industrialisés quand on parle de ces problèmes à leur sujet. Ou, si on regarde les choses dune autre façon, les pays industrialisés se sont assurés, par le biais du SIDA, un droit de regard dans les affaires intérieures des pays en voie de développement, en particulier sur la gestion de leur budget et lévaluation de leur priorités en matière de santé.
Laccueil fait à la protestation internationale du président de lAfrique du Sud, destinée à soulever des questions critiques, a amplement démontré que les pays en voie de développement sont considérés comme nayant aucun droit de changer ce concept, ou de faire valoir leur propre point de vue.
Cette monopolisation de linformation, alliée au contrôle des médias, facilite la manipulation dune façon qui rappelle le temps des colonies.
Les peuples dAfrique ont besoin de notre aide et de notre soutien. Cela ne leur apporte aucune aide efficace si on utilise des données fausses et des définitions absurdes pour les tromper et pour détourner leur attention des problèmes réels de leurs pays. Et le plus souvent, ces problèmes sont des maladies infectieuses bien connues et guérissables, et sont essentiellement causés par un niveau de vie bas.
References:
1 Der Spiegel, Hamburg1994, no 32, page 148-50; also at http://www.uni-tuebingen.de/uni/tbi/kmw/t96pogf3.htm
2 Der Spiegel, Hamburg, 1985, no 39, page 85
3 Der Spiegel, Hamburg, 1990, no 26, page 193
4 Reason given by an Austrian Radio journalist for the cancellation of a planned
interview with the author.
5 "Kumulative Verwirrung", Deutsches Ärzteblatt, 1989, 86, vol. 17, B 853/C
749
6 Krämer W., So lügt man mit Statistik, 1997, Frankfurt, Campus Verlag
7 European Centre for the epidemiological monitoring of Aids; HIV/AIDS Surveillance
in Europe, 1998, Quarterly Report no 60, St. Maurice, France
8 "Todesursachen in Deutschland", Statistisches Bundesamt Wiesbaden, 1994
9 Centers for Disease Control (CDC), Update on acquired immune deficiency syndrome
(Aids) - United States, MMWR, 1982, vol. 31, no 37; 507-14
10 CDC, "Revision of the case definition of Aids for national reporting - United
States", MMWR, 1985, vol. 34; 373-5
11 CDC, "Revision of the CDC surveillance case definition for Aids", MMWR, 1987,
vol. 36; 1-15 S
12 CDC, "1993 Revised classification system for HIV infection and expanded surveillance
case definition for Aids among adolescents and adults", MMWR, 1992, December
18, vol. 41, no RR-17; 1-19
13 Steward; "Changing case-definition for AIDS", The Lancet, 1992, vol. 340,
Dec 5; 1414
14 Ancelle-Park R et al.; "Impact of 1993 revision of adult/adolescent AIDS
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15 Selik-RM et al.; "Impact of the 1987 revision of the case definition of acquired
immune deficiency syndrome in the United States", J-Acquir-Immune-Defic-Syndr,
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22 Robert Koch Institut, AIDS/HIV 1997, Berlin, 1999
23 Downs A et al., "Reconstruction and prediction of the HIV/Aids epidemic among
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and eastern Europe", Aids, 1997; 11: 649-62
24 WHO; Workshop on Aids in Central Africa, Bangui 22-25 October 1985, Dokument
WHO/CDS/AIDS/85.1, Geneva, 1985
25 WHO, "Global programme on AIDS; Provisional WHO clinical case definition
for AIDS", Wkly-Epidemiol-Rec, 1986; March 7; no 10: 72-3
26 Luc Montagnier; "Des Virus et des Hommes, 1994", Editions Odile Jacob, Paris
(German translation: Von Viren und Menschen, Rowohlt, 1997)
27 Chin J; "Public health surveillance of Aids and HIV infections", Bulletin
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28 De Cock et al.; "Aids surveillance in Africa: a reappraisal of case definitions",
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29 Weniger et al.; "A simplified surveillance case definition of AIDS derived
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30 Gilks; "What use is a clinical case definition for AIDS in Africa?", BMJ,
1991; 303: 1189-90
31 Strecker-W et al.; "Epidemiology and clinical manifestation of HIV infection
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32 Irova; "Aids-resembling disease in a non-HIV-infected African born to an
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33 Turner V; Perth, www.virusmyth.com/aids/data/vtwbtests.htm
34 Zenger's, 1996, published in Continuum, vol. 4, No 3, page 5
35 Kashala O. et al; Infection with HIV-1 and HTLV among leprosy patients and
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37 UNAIDS, HIV/AIDS in Africa - Socio-economic impact and response, Conference
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38 Durex, Global Sex Survey, London, 1997, http://www.durex.com
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42 WHO, GPV declares war on unsafe injections, Geneva, The newsletter of the
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43 WHO Water supply an sanitation sector monitoring report 1996, Geneva WHO/EOS/96.15
44 Deutsche Latex Forschung, Kondom-Absatz in Deutschland, Düsseldorf
45 Statistisches Jahrbuch 1996, Statistisches Bundesamt Wiesbaden
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