DIRE MERCI AU SIDA

A l'heure où le Sida vehicule les peurs les plus fondamentales, Mark lui dit merci! Folie, inconscience, miracle...? Ou bien virage, tournant, autre vision, autre façon d'être... Il témoigne.

L.S : Quel est le cheminement de l'un et de l'autre, les étapes qui t'a fait prendre des virages importants?

Mark :
J'ai 37 ans. J'étais héroïnomane, polytoxicomane, alcoolique. En 79, quand j’ai rencontré une femme superbe à Genève, j’ai commencé à vouloir m’en sortir, j’ai fait plusieurs cures, suivies par 6 à 7 mois de mieux, mais en buvant toujours beaucoup d’alcool.

En 85, je me suis marié avec cette femme. J’avais une petite voix intérieure qui commençait à me dire: “désintoxique-toi, mec” Pour la première fois, le rêve, avec ma femme était de s’épanouir. Nous avons pu sortir complètement de l’héroïne, nous avons commencé à moins boire et à faire plus de sport. Quand je l’ai rencontrée, ma femme aussi était toxico. Nous avions le même rêve de s’en sortir pour créer quelque chose de beau ensemble. Elle avait eu des bouleversements profonds dans sa vie. Elle était très brillante et faisait un travail sérieux dans une organisation internationale. Elle est morte subitement 5 mois après que nous nous soyons mariés. J’ai senti une période de force incroyable. Je me suis aperçu que je vivais avec un soutien spirituel, j’avais plein d’énergie et de lumière.

Six mois après, je buvais pas mal de nouveau et quelque chose a craqué. Je voulais me suicider, je suis allé chercher de l’héroïne et en la goûtant, j’ai fait une overdose. Quand je me suis réveillé, je pleurais comme un bébé et je me suis aperçu que je ne pouvais pas résoudre la situation comme ça. Le problème était en moi et si je voulais vraiment avancer, je devais trouver la racine. Je suis allé dans une clinique de désintoxication et j’ai fait le test d’HIV. J’ai eu un résultat positif. Je le savais, je sentais des symptômes comme des ganglions depuis longtemps. A partir de ce moment là, j’ai développé les premières symptômes: fièvres, diarrhées et céphalées. Trois mois plus tard je me trouvais hospitalisé pour chercher la cause de mes maux. Au bout de dix jours d’analyses de tout ce que mon corps pouvait fournir à la science, j’ai pris congé un après-midi pour voir un “rebouteux” qui m’a expliqué que j’avais des vertèbres cervicales déplacées suite à un ancien “coup du lapin” qui, liées à mon état de stress permanent, provoquaient des céphalées. Dès mon retour à l’hosto, j’ai demandé qu’on me fasse une radio des vertèbres cervicales - le résultat confirmait le diagnostic du rebouteux! C’était la première fois que j’expérimentais une médecine douce, et le début d’une prise de conscience de ma part de responsabilité dans ma santé.

Durant cette période j’ai lu qu’il y avait des survivants du Sida, à long terme, aux USA qui faisaient du sport et mangeaient bien. Cette information a résonné au plus profond de moi. Je me suis rendu compte que je n’avais pas de silence intérieur et j’ai commencé par entreprendre une psychothérapie, à faire de la sophrologie et à utiliser les caissons sensoriels. Je reprenais de l’héroïne de temps en temps (mais plus de “shoots”), tout en faisant un cheminement qui améliorait ma santé. Cela pendant trois années.

En 89, à la fin d’une relation avec une fille, j’ai vraiment touché le fond, je savais quelque part que je devais le faire avant de remonter. Il y avait beaucoup de choses qui sortaient, j’étais extrêmement violent. Un jour, je suis allé jusqu’à attaquer violemment le nouvel amant de mon “ex”. Dans l’intensité de cette violence une révélation énorme m’est venue : cette violence, je me la suis faite toute ma vie. Je suis allé à nouveau dans une clinique de désintoxication. J’avais déjà arrêté la drogue, mais je voulais aller plus au fond de moi pour comprendre ce qui m’empêchait de bien vivre.

J’étais entouré de 16 soignants avec qui j’avais des relations incroyables, pleines d’amour. Je me suis aperçu un jour que tout ces gens m’aimaient et j’ai compris pour la première fois que je ne m’aimais pas. C’était vraiment le tournant pour moi, c’était à moi de réagir. La dépendance à l’héroïne me faisait plus peur que le Sida !

Tout est allé très vite ensuite. J’ai commencé à comprendre l’importance qu’il y avait à laisser derrière moi des choses négatives dans ma vie pour faire de la place pour du nouveau. Un jour j’étais dans un endroit pas très sacré pour les gens de la santé : un MacDonalds, et j’ai rencontré quelqu’un d’extraordinaire qui m’a parlé du Docteur Schaller de la Fondation Soleil à Genève. Il avait besoin d’un technicien de musique pour une machine infernale de relaxation (le Vibrasound). Je tombais du ciel. On m’a jeté un tas de livres dans les bras et ils m’ont dit tout de suite: “le sida n’est pas fatal”. J’ai commencé à comprendre que la clé était la désintoxication globale de mon corps et mon esprit. J’ai arrêté de manger de la viande, j’ai découvert l’alimentation vivante et le jeûne, j’ai découvert la méditation, j’ai commencé à faire des stages pour redécouvrir l’enfant intérieur et à exprimer mes émotions refoulées - j’ai appris à sortir les émotions sans les mettre sur le dos d’autrui ; je crie sous l’eau, dans des oreillers, je crie à fond la caisse, je sors tout ce dont je n’ai pas besoin. J’ai découvert la pensée positive et la visualisation créatrice - ce qui est beau avec les pensées qui créent notre conscience est qu’on peut les changer. J’ai aussi découvert “Amaroli”, l’urinothérapie, sorte d'homéopathie millénaire, issue de sa propre source. Boire mon urine m’a appris à accepter ce que j’avais toujours rejeté.. J’ai découvert le rêve éveillé, un outil de ce que j’appele: “psychothérapie métaphysique”. Par ma sensibilité et l'aide d'un thérapeute j'ai pu me renvoyer des images positives et des techniques simples pour apprendre à aimer ce que je jugeais être inacceptable, impardonnable et inguérissable chez moi. C’est un fabuleux apprentissage. La source de guérison est en soi et c’est simple.

L.S.: Comment es-tu arrivé à cette vision et à ce langage ?


Mark :
Par les informations que j’ai eues à travers les éditions Vivez Soleil, le travail avec Tal Schaller et grâce à des rencontres avec d’autres survivants. Aussi la compréhension que “l’amour inconditionnel” était pour moi aussi ! Le livre “Sida Espoir” m’a beaucoup aidé. Je sortais peu à peu de ma peur de vivre pour découvrir la beauté de la diversité de la vie.

L.S.: Qu’est ce qui te donne la force de faire ce chemin ?

Mark : L’intuition - et la recherche rigoureuse! A un moment donné, il y a cette petite voix à l’intérieur. Apprendre à ne plus avoir peur d’écouter ses chuchotements. La maladie, c’est cette voix intérieure qui crie pour qu'on l’écoute enfin. On vit dans une société de préjugés, de limitations. Le fait de dire à quelqu’un qu’il est séropositif lui fait peur, moralement ça détruit le système immunitaire. On nous dit que le sida tue, on y croit et c’est le psychisme qui va nous tuer. Il n’y a jamais eu de preuve que le virus soit responsable pour la maladie. Il n’y a pas une personne qui soit morte du “Sida” chez qui on ait pu retrouver le virus à l’état actif sans le stimuler artificiellement. On a trouvés des anticorps (en très, très faible quantité par rapport à d’autres maladies infectieuses classiques). Ceux qui meurent du “sida” meurent en réalité d’une maladie classique dûe à un système immunitaire préablement déficient. Les anticorps au rétrovirus HIV apparaîssent comme “passagers” chez quelques personnes ayant un système immunitaire déjà affaibli, mais toutes les maladies ou combinaisons de maladies décrites officiellement comme le Sida existent bel et bien aussi sans l’accompagnement d’anticorps HIV. Je crois que plus les scientifiques perfectionnent des techniques de détection bio-chimiques, plus nous allons pouvoir voir que toutes les maladies existent à l’état latent dans l’ADN de chaque être humain. Personnellement j’aime la thèse d’Ann Wigmore qui dit que le corps contient tous les éléments nécessaire pour le recyclage de la pourriture que nous créons à l’intérieur de nous-mêmes par notre mode de vie anti-naturelle, et que plus nous nous “pourrissons”, plus notre corps cherchera lui même dans ses propres ressources des moyens puissants de recyclage - jusqu’à nous recycler complètement! Le danger dans tout cela est que ces techniques de détection sophistiquées peuvent aussi être utilisées pour faire peur à l’homme et le tenir dans la dépendance de la science. Quelque part nous avons oublié que la nature est notre amie, et que tout tend vers la vie.

Notre société est en train de fabriquer des gens qui, par ce qui se passe dans leur mental, leur émotionnel, leur manque de forme physique, leur manque de spiritualité, ont des systèmes immunitaires qui baissent. Cette vision change la face de ce que nous connaissons maintenant. Les gens qui sont sortis du sida comme du cancer l’ont fait d’une manière “holistique”. La santé, c’est l’équilibre de plusieurs aspects de l’être humain. On ne peut pas soigner que le corps physique.

La méditation favorise la possibilité de trouver le silence en soi. Pour retrouver mon propre silence intérieur et me ressourcer, j’aime bien partir sac à dos, seul, à jeun, me ballader pendant plusieurs jours à la montagne. Je bois mon urine et je bois de l’eau de source ou de la neige fondue. Là, je peux redevenir un avec l’univers!

L.S.: Est-ce que tu pense que tout le monde peut comprendre ce message ?


Mark :
Le sida, je l’ai appelé ma Source Intérieure de Développement Acquis. Les choses vont changer. C’est un inconvénient pour les monopoles. Le scandale va éclater. On essaie de l’étouffer. Chaque fois que je fais des analyses sida, ça coûte 600 FS. On remet en question les profits du tabac, l’alcool, le fast-food, les produits pharmaceutiques, en fait , tout ce qui nous rend dépendants et endommage le corps humain. C’est une maladie de civilisation. C’est très facile, on dit que c’est l'homosexuel, le toxico et la mort... Alors ce sont les parties de nous-même qu’on ne veut pas voir. C’est bien un message d’espoir, on va enlever le voile qui nous empêche de voir notre potentiel authentique. C’est une fabrication de notre société. Le sida, c’est quelque chose de merveilleux. Il va faire grandir cette conscience. Une conscience planètaire. C’est un portail pour plus de gens qui s’ouvrent sur la responsabilité de l’individu. Finalement les gens qui sont malades comme nous l’étions se rendent compte que c’est à l’intérieur que se passe la guérison et non en cherchant des solutions extérieures. Le travail de chacun peut nettoyer ça dans notre société. Je donne le cadeau à la société que la santé est gratuite, les maladies sont seulement des signaux d’alarme contre sa nature forte. Avec cette compréhension, on peut utiliser chaque maladie comme une remise en cause de soi-même pour aller de plus en plus dans sa nature.

Le sida c’est une malnutrition de la société, physique, émotionnelle, mentale et spirituelle.

L.S.: Que pense-tu de ce qui se fait ou ne se fait pas? Y'a-t-il des urgences?


Mark :
Puisque le virus HIV n’a jamais été prouvé responsable pour la maladie dite sida, les traitements actuels du sida et l’attitude thérapeutique sont un génocide. Ca, c’est un état d’urgence!

L.S.: Et l’Amaroli?

Mark : L’urinothérapie marche très bien pour la désintoxication, c’est un apprentissage, c’est un nettoyage, ça marche par l’amour, on remet en soi-même ce qu’on a toujours rejeté. Au niveau spirituel et mental, c’est un moyen fabuleux de s’accepter. C’est le lâcher-prise. C’est apprendre à aimer les parties de soi-même qu’on jugeait être inguérissables alors que ce sont les parties qui sont les fondements de notre nouvelle vie.

L.S.: J’ai toujours été frappée par la force de vie des personnes touchées par le sida. Je n’ai pas retrouvé celle-ci dans des personnes atteintes d’autres maladies. Il y a quelque chose qui m’échappe, je ne peux que le recevoir !

Mark : On dit que le sida c’est comme les nuages qui obscurcissent le soleil. Ce "soleil" est aussi les parties de nous-même qu’on ne veut pas voir. Les nuages, c’est la peur. Le sida est un virus utile. C’est un dérèglement dans le mental qui vient de la peur. Il faut faire un travail sur ses peurs. C’est un défi qui donne la force que tu vois.

L.S.: Comment communiquer cette idée que le sida est là pour apprendre ?

Mark: Il faut commencer par dire que c’est le mode de vie qui détruit les gens. Il faut trouver des mots simples. Il faut travailler dans l’éducation le plus tôt possible. Pour nous, être passés à travers ça, ce n’est pas un miracle. C’est un miracle la vie. Tout est possible.

Propos recueillis par Cecile Courtat. Lune Soleil, journal No.9 Dossier “L’Amour Thérapeute” 1990. Lune Soleil Journal, F-24580 PLAZAC. Tél: 53 50 80 52.


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