Une charge virale... de bêtise

Paul Philpott (Editeur, "Reappraising AIDS") et
Christine Johnson (Co-éditeur, "Reappraising AIDS" et consultant à l'A.M.G.)


Pour ceux qui croient encore que le VIH est la cause du SIDA, la nouvelle mode - en tandem avec les inhibiteurs de protéase - est la "charge virale". Il n'y a pas si longtemps, une des meilleurs arguments contre la théorie VIH était le fait qu'il n'y a pas suffisamment de virus dans les malades du SIDA pour expliquer une quelconque maladie. D'ailleurs, c'est encore une des meilleurs arguments! Non, me dites-vous? Vous avez entendu parler d'une nouvelle technique qui trouve énormément de VIH - une charge virale élevée - dans les malades du SIDA? La vieille méthode pour compter les virus n'était pas suffisamment sensible, dit-on.
Dans cet article, nous examinons cette nouvelle technique, et nous trouvons qu'elle laisse à désirer. Premièrement, elle ne mesure pas les VIH, mais l'ARN associée au VIH. Et deuxièmement, presque tout l'ARN qu'elle trouve est fabriquée par la technique elle-même! La charge de VIH qu'elle est supposée mesurer est imaginaire, et les théories auxquelles elle donne naissance sont - disons-le - de la bêtise.

Au début de l'année 1995, deux équipes de chercheurs menées par David Ho [1] du Aaron Diamond Research Center à l'université de New York, et par George Shaw [2] ont publié des études proches dans le journal scientifique "Nature". Ces études ont été acclamées pour avoir discrédité l'idée que le VIH n'est pas suffisamment actif pour provoquer la baisse des cellules T4 observée dans des cas de SIDA. Ho et Shaw ont déclaré avoir trouvé plus que 100,000 VIH par ml de sang périphérique chez leurs patients respectifs. C'était une grande nouvelle, parce que toutes les tentatives précédantes pour quantifier la concentration du VIH dans le sang n'ont trouvé, en moyenne, que 10 par ml.

Quatre ans plus tôt, en 1991, deux autres équipes de chercheurs avaient apparemment trouvé quelque chose de similaire. Ils ont dit avoir trouvé "une infection massive et couverte cachée dans les ganglions" des patients du SIDA. Là aussi, c'était une grande nouvelle, parce que toutes les tentatives précédantes pour quantifier la fraction des T4 contaminée par le VIH n'ont trouvé qu'une moyenne négligeable de une pour 500.

Avant les études "caché dans les ganglions" et Ho / Shaw, les partisans du VIH avaient beaucoup de mal à expliquer comment le VIH pourrait produire le SIDA. Non seulement le VIH se montrait à de petites concentrations dans le sang et à des pourcentages très réduits dans les cellules, mais en plus, il se montrait non-cytotoxique. C'est à dire que quand il réplique, il le fait de façon à ne pas tuer sa cellule-hôte. Quand d'autres virus créent des maladies, ils répliquent de façon à tuer la cellule-hôte, et sont tellement prolifiques qu'ils se montrent à des concentrations de centaines de milliers par ml. de sang, et ils contaminent deux tiers de toutes leurs cellules-cibles. [3]

Donc, selon toutes les normes existantes de la virologie, le VIH aurait du être rejeté comme non-pathogène. Tous les premiers cas de SIDA présentaient des facteurs inhabituels et biologiquement signifiants tel l'usage de drogues illégales, les transfusions sanguines, et l'hémophilie. Il n'y avait donc pas de raison probante pour poursuivre l'étude du VIH en tant que seule cause possible. Mais c'est précisément cette poursuite qui a été engagée.

La guerre sur deux fronts
Les chercheurs de virus avaient donc besoin d'expliquer de quelle façon le VIH, un virus bio-chimiquement inactif, pourrait être la cause d'une maladie dévastatrice. Ils sont partis dans deux directions différentes.

Les uns sont partis à la recherche des mécanismes qui expliqueraient comment un virus (non-cytotoxique) pourrait tuer plus de cellules qu'il n'infectait. Les autres, y compris Ho et Shaw, sont partis à la recherche du VIH lui-même, dans l'espoir d'en trouver de grandes quantités dans des régions inexplorées du corps et avec de nouveaux instruments.

La première direction n'a mené qu'à des spéculations non-vérifiées - "Et si les cellules contaminées par le VIH bousculaient les cellules non-contaminées, leur donnant, une sorte de 'baiser de la mort', provoquant leur 'suicide cellulaire' (connu sous le nom d'apoptose)." - " Et si, en ne contaminant que quelque T4 seulement, le VIH obligeait les cellules T8 à tuer TOUS les T4, même celles qui n'étaient pas contaminées?"

Ces deux idées ont été chaleureusement reçues et considérées très sérieusement par les meilleurs journaux académiques et le professorat médicale au sens large. Apparemment, personne ne s'est rendu compte qu'il n'y avait aucune donnée pour les confirmer. [3,4] Et personne non plus n'a posé une question pourtant toute simple - en admettant que l'une de ces idées puisse être juste, pourquoi les multiples virus qui contaminent les cellules du système immunitaire - y compris certains qui habitent la majorité des êtres humains - ne provoquent pas le SIDA? [5]

La manque de données et la logique fallacieuse de ces idées auraient du les couler. Pourtant, elles sont encore considérées comme valable, bien que plus personne ne les entende à cause du bruit des rapports fabuleux générés par des scientifiques qui proclament qu'ils ont enfin découvert du VIH en vrac.

A la recherche du VIH
Les chercheurs du trésor caché du VIH ont fait leur première trouvaille en 1993, quand le revue "Nature" a publié deux rapports en tandem, l'un par Ashley T. Haase, de l'université de Minnesota, [6], et l'autre par Anthony Fauci [7], le premier des chercheurs gouvernementaux. Jusque là, la plupart des chercheurs n'ont examiné que le sang le plus facile à extraire, le sang périphérique, celui qui coule quand on se pique un doigt. Mais les auteurs de ces rapports ont prélevé les ganglions - foyer de la majorité des cellules immunitaires - dans les corps des patients VIH-positif, dont certains présentaient un SIDA, et certains pas. Les auteurs prétendaient avoir trouvé des quantités "massives" des cellules T4 contaminées par le VIH dans ces ganglions, mais confirmaient que dans la circulation générale, il y en avait très peu. "Une infection massive et couvert," au dires de l'équipe de Haase.

Immédiatement, le VIH a été accepté comme l'agent responsable pour la destruction de la population T4 par un processus insolite, non-spécifié et apparemment limité aux ganglions.

Les rapports Ho / Shaw sont arrivés deux ans plus tard, en 1995, eux aussi par le biais d'une édition en tandem dans "Nature". [1,2] En se servant d'une nouvelle technique de comptabilité des virus, ils déclaraient avoir trouvé des quantités "massives" de VIH (mais non de cellules contaminées) dans le sang périphérique des malades du SIDA. Ils ont aussi spécifié un mécanisme "couvert" de la pathogenèse du SIDA.

La "nouvelle vision" est née
En alliant leurs propositions avec celles avancées dans les études "ganglions", Ho et Shaw ont développé la "Nouvelle Vision du VIH" [8] (connu aussi comme "l'hypothèse de la charge virale"), qui prétend -

1. Bien que les cellules contaminées ne meurent pas suite à la réplication du VIH, la réplication reste hyper-active. Les cellules contaminées produisent de grandes quantités de nouveaux VIH, ce qui mène à la contamination d'un grand pourcentage des cellules T4 dans les ganglions.

2. Les cellules T8, qui tuent toute cellule abritant une infection active (produisant des virus), tuent les cellules T4 qui produisent les VIH nouveaux.

3. Les cellules T4 non-contaminées répliquent rapidement afin de remplacer celles tuées par les T8.

4. Puisque ce processus s'opère très rapidement, peu de cellules contaminées arrivent jusque la circulation générale. Il en résulte que les médecins qui prennent des échantillons de sang concluent à tort qu'un pourcentage très réduit de cellules T4 est contaminé par le VIH.

5. Bien que très peu de cellules contaminées arrivent à quitter les ganglions, beaucoup de VIH y arrivent, et c'est ces VIH-là que Ho et Shaw prétendent compter avec leur nouvelle technique.

6. Avec le temps - à peu près une décennie - la population T4 s'épuise à force d'essayer de remplacer toutes les cellules tuées par les T8.

7. Il n'y a pas de période de latence pour le VIH. Dès l'infection initiale, il existe une hyper-activité du VIH qui se communique rapidement à une grande partie des cellules VIH dans les ganglions. Cette "infection massive et couverte", ainsi que le "roulement" hyper-active des cellules T4 et le VIH, continue sans cesse pendant une décennie ou plus de latence clinique (pas de symptômes), devient le SIDA, et finit par tuer le patient.

Selon cette nouvelle vision, la progression du SIDA est mieux suivie par la technique Ho / Shaw pour mesurer la "charge virale". Les adhérents à cette vision recommandent un traitement immédiat par des puissantes "anti-virales", comprenant les anciennes drogues comme le AZT et de nouvelles comme les inhibiteurs de protéase - et ils jaugent l'efficacité d'un tel traitement par son impact sur la "charge virale".

Pour démentir la charge virale
Le concept "charge virale" de Ho et Shaw repose sur le fait - même parmi les gens VIH-positif mais ne présentant pas de symptômes - qu'il y ait une infection massive du VIH dans les ganglions, que le VIH soit hyper-actif, et qu'il soit présent à des niveaux élevés dans la circulation courante. Mais cette vision est contredit par la logique aussi bien que par les données.

Chez les gens VIH-positif, même s'ils ont le SIDA, on ne trouve, en générale, qu'une infection insignifiante dans les ganglions - même selon les données de Haase et Fauci eux-mêmes:

1. Haase n'a étudié que quatre patients VIH-positif - trois sans SIDA qui sont morts d'une surdose intraveineuse, et un homosexuel mort d'un "SIDA" pendant qu'il prenait du AZT. Bien qu'en moyenne, une cellule T4 ganglionnaire sur cinq était contaminée par le VIH (un taux cent fois plus élevé que celui du sang périphérique), un des utilisateurs de drogues intraveineuses n'avait aucune cellule infectée nulle part. Seulement une cellule T4 ganglionnaire sur 500 était contaminée de façon active (soit 1/100 des 1/5 contaminées.) Mais les cellules contaminées de façon active sont les seules à être signifiantes pour le mécanisme "charge virale", puisque les cellules T8 ne tuent que les cellules T4 contaminées de cette façon.

2. Curieusement, des 12 patients étudiés par Fauci, les taux de contamination des cellules immunitaires ne sont fourni que pour trois d'entre eux, et même là, ces données concerne les cellules mono-nucléaires en générale, et non les cellules mononucléaire comportant les "ettiquettes" CD4 ciblés par le VIH.

Dans les trois sujets sélectionnés, Fauci a trouvé - des taux de contamination VIH entre 1/100 et 1/10,000 cellules mononucléaires dans les ganglions chez les deux patients sans symptômes, et entre 1/10 et 1/100 chez le sujet présentant un SIDA.

Son commentaire était le suivant: comparé à des taux de contamination trouvés dans le sang périphérique, "[ces résultats] sont en accord avec notre étude précédente, [qui a démontré que] l'on trouve entre 5 et 10 fois plus de cellules contaminées dans les tissus ganglionnaires" chez les sujets VIH-positif mais sans symptômes. Compte tenu des taux minimaux trouvés par Fauci, cette étude ne démontre rien qui ressemble à une infection VIH massive dans les ganglions.

3. Dans "l'étude précédente" de Fauci, [9], il a examiné six patients VIH-positifs, dont cinq sans symptômes, et une avec un SIDA. Là aussi, il n'a présenté des données que pour quelques uns des sujets, mais cette fois, les données concernaient les cellules T4 uniquement. "Nous avons déterminé que 1/100 des CD4 lymphocytes T étaient contaminées par le VIH, comparé à 1/1000 dans le sang périphérique," a-t-il conclu. Ce n'est guère un cas "d'infection massive".

4. Fauci et Haase proposent que l'infection VIH diffère des autres infections en ce qu'elle est cachée dans les ganglions. Mais ni eux, ni quelqu'un d'autre, n'ont jamais démontré que le VIH se borne plus aux ganglions que d'autres virus affectant le système immunitaire. En fait, la concentration de tous les virus similaires est plus élevée dans les ganglions.

Aucune donnée n'a jamais été présentée qui démontre que, chez les personnes atteintes du SIDA, la proportion des cellules contaminées par le VIH est plus grande que la proportion des cellules immunitaires contaminées par d'autres virus de cet ordre.

5. Tous les autres virus supposés provoquer des maladies le font seulement en contaminant une cellule-cible sur trois - ou plus - et ce, de façon active, [3], ce qui veut dire que de nouveaux virus sont produits. Bien que chez trois de ses patients, Haase a trouvé un taux de contamination qui était signifiant, le taux de cellules contaminées de façon active était trivial. Et Fauci, qui a examiné plus de patients que Haase au cours de deux études différentes, n'a trouvé que des taux de contamination insignifiants - et non-active.

6. Une infection signifiante dans les ganglions produit généralement une tuméfaction que l'on ne trouve que rarement dans les cas de SIDA. Fauci et Haase n'ont fait aucun effort pour concilier leurs revendications avec cette manque de symptôme clinique.

Il n'y ni activité excessive du VIH ni charge virale élevée dans les sujets VIH-positifs, même s'ils présentent un SIDA - et cela, selon les données de Ho et Shaw eux-mêmes:

1. Le VIH n'est pas hyper-actif, au contraire, il est un des virus les moins actifs jamais étudié. In vitro, il est très difficile à stimuler des cellules infectées à produire une quelconque trace de VIH. [3,4] D'habitude, on se sert de puissants agents de stimulation que l'on appelle les "mitogènes" afin d'encourager le VIH à se reproduire. De plus, les cellules infectées produisent davantage de VIH in vitro que chez le patient, où un système immunitaire actif travaille afin de supprimer l'expression virale. [3] Il n'y a pas de raison pour qu'un virus dormant in vitro devienne actif in vivo.

2. Il n'y a pas une grande quantité de VIH en circulation, comme le prétendent Ho et Shaw, bien que cette revendication constitue la cheville ouvrière de leur théorie. Plutôt que de chercher des VIH entiers, la technique de Ho et Shaw consiste à chercher l'ARN du VIH, autrement dit la matière génétique qui se trouve au coeur du virus. Ils présument que, puisque chaque VIH contient deux morceaux de ARN, il doit exister un virus VIH pour chaque paire de ARN comptée. Mais cette grande quantité d'ARN / VIH qu'ils déclarent n'est trouvé qu'après que le sang testé est passé par les Polymerase Chain Reactions (PCR). Le PCR est la technologie de "l'empreinte digitale du ADN" qui commence avec de minuscules quantités de molécules génétiques (ARN ou ADN) pour les transformer en quantités massives. C'est de cette façon que la police arrive à transformer une petite goutte de sang en échantillon conséquent de preuve criminelle. Un des aspects le plus frappant des études Ho et Shaw est leur insistance d'avoir trouvé plus de 100,000 VIH par ml de sang périphérique, alors que toutes les études précédentes n'ont trouvé (en moyenne) que dix, bien trop peu pour produire un effet pathogène. Ils ne l'ont pas dit dans leur célèbre étude "charge virale", mais dans d'autres études, Ho [10] comme Shaw [11] ont compté les VIH avec des techniques habituels, et ont comparé ensuite les résultats avec la nouvelle méthode PCR pour la détection de l'ARN.

Le résultat :
100,000 VIH comptés avec le technique PCR correspond à moins que 10 VIH véritables! Autrement dit, les sujets de Ho et Shaw présentaient les mêmes taux très bas de VIH qui ont toujours été observé dans les patients du SIDA. Mais s'il n'y a que 10 VIH, comment Ho et Shaw ont-ils fait pour en compter 99,990 de plus? En partie, certains seraient des VIH neutralisés par des anticorps, certains seraient des VIH défectueux (ceux qui ne se sont pas formés correctement), et d'autres ne seraient que de l'ARN / VIH libre. Aucun de ces entités n'a de capacité pathologique, mais le technique de la "charge virale" les confondent tous avec des virus entiers et contaminants, les seuls qui ont une quelconque signifiance biologique. Mais la plupart de la "charge virale" de Ho et Shaw n'est probablement qu'un mirage, d'énormes quantités de morceaux de ARN / VIH générés par le technique PCR, et non pas des ARN entiers générés par les VIH. [12] Cette explication réconcilie toutes les données - un virus lent à se répliquer qui n'infecte qu'une toute petite partie des cellules (même dans les ganglions), et qui n'est présent dans sa forme infectieuse qu'à des concentrations minimes.

3. S'il y avait vraiment beaucoup de VIH dans le sang périphérique, il devrait contaminer les cellules T4. Mais Ho et Shaw reconnaissent que peu de cellules T4 sont contaminées dans le sang périphérique.

4. Aucune raison n'est donnée pour expliquer l'abandon du système habituel de comptabilité des virus en faveur du nouveau système PCR de Ho et Shaw.

5. Le technique PCR de Ho et Shaw n'a pas été validé par une comptabilité de l'ARN / VIH avant l'application du technique PCR. Une fois le PCR passé, le système Ho / Shaw se sert d'une méthode conventionnelle pour compter l'ARN. S'il y existe vraiment beaucoup de VIH, il devrait normalement y avoir beaucoup d'ARN / VIH. Alors pourquoi ne pas laisser tomber le PCR et compter simplement l'ARN / VIH qui y est déjà? Probablement, Ho et Shaw se servent du PCR pour la même raison que tout le monde, y compris la police - à savoir que leurs échantillons ne contient pas autant de matériel génétique qu'ils auraient souhaité.

6. Puisque tous les sujets examinés par Ho et Shaw présentaient des cas de SIDA avancé, même s'ils avaient des charges élevées de VIH, il n'y a pas de raison de croire que ce sera aussi le cas pour des patients sans symptômes. Mais il est essentiel pour la thèse Ho / Shaw que le VIH soit actif pendant toutes les années de suppression progressive du système immunitaire menant au SIDA. Sinon, ils se trouveraient dans l'obligation d'expliquer comment le VIH pourrait être inactif tout en menant le patient d'un état sans symptômes au SIDA déclaré.

Le concept de la charge virale suppose que le VIH soit un virus extraordinaire, mais aucune donnée n'est jamais fournie qui compare le VIH à d'autres virus:

1. Il existe un grand nombre de virus communs qui contamine diverses cellules du système immunitaire, y compris les cellules T4. Soit - le cytomegalovirus (qui affecte 40% de la population des Etats Unis), le virus Epstein-Barr (50%), le virus hépatite B (5%), le virus herpès simplex-1 (65%), et -2 (40%). [4] Les cellules T8 tuent toutes les cellules contaminées de façon active par ces virus. Puisque ces virus-là ne provoquent pas le SIDA, il n'y pas de raison de croire que le VIH pourrait le faire. Et puisque ces virus sont cytoxiques, et contaminent de façon active un tiers ou mieux de leurs cellules-cibles, ce sont de meilleurs candidats que le VIH en termes de "cause du SIDA".

2. Ces autres virus provoquent des maladies seulement quand ils se manifestent en tant qu'infection aiguë, contaminant un tiers ou plus des cellules-cibles, et sont présents dans le sang à des concentrations au-delà de plusieurs milliers par ml. Il n'y a aucune raison logique de croire que le VIH puisse provoquer une maladie en contaminant une partie minimale des cellules-cibles, et en étant détectable qu'à des concentrations minimes.

3. Ho et Shaw suggèrent que le VIH est plus actif que d'autres virus, mais ils ne présentent aucune donnée comparative. Or, les seules données disponibles pour le VIH démontrent un virus très peu actif, ce qui semble consistant avec les quantités minimes de cellules infectées activement trouvées par Fauci et Haase, et les quantités minimes de vrais virus trouvés par Ho et Shaw.

4. Tous les premiers patients présentant un SIDA étaient positifs pour ces autres virus. [5] Quand ces virus se présentent en tant qu'infection aiguë dans des cas de SIDA, les partisans du VIH considèrent que ce sont des "opportunistes" qui quittent leur latence afin de profiter d'un système immunitaire supprimé par le VIH. Même si tous les patients du SIDA présentaient des infections VIH aiguës (ce qui, clairement, n'est pas le cas), il n'y a pas de raison logique de croire que le VIH n'est pas lui-même un opportuniste qui profite d'un système immunitaire supprimé par autre chose (drogues illégales, drogues pharmaceutiques, etc.)

5. Il n'existe aucune donnée publiée qui documentent les résultats d'une application du technique Ho / Shaw pour compter ces autres virus dans des cas de SIDA ni chez qui que ce soit.

La plupart des gens qui testent positif pour ces autres virus ne présentent pas les maladies qu'ils sont supposés provoquer, autrement dit, ils ne présentent pas des infections aiguës. Est-ce que Ho et Shaw, avec leur nouveau technique, "trouveraient" chez ces sujets les mêmes concentrations élevées de ces autres virus qu'ils trouvent du VIH dans des cas de SIDA?

Si oui, ce résultat confirmerait que leur technique indique abusivement des infections aiguës même dans des sujets présentant de minimes quantités de virus dormants.

Fauci, Haase, Ho et Shaw n'arrivent pas à prouver que le VIH joue un rôle dans le SIDA puisqu'ils ne démontrent pas que, dans des cas de SIDA, il existe une quantité signifiante de VIH ou de cellules contaminées par le VIH, ni pourquoi le VIH devrait être consideré comme différent de la multitude d'autres virus qui contaminent des cellules immunitaires sans provoquer le SIDA. De plus, le technique Ho / Shaw pour calculer le "charge virale" ne mesure pas la concentration du VIH dans le sang, et donc est de valeur incertain en tant qu'outil diagnostique.

Paul Philpott & Christine Johnson.
Traduction Pete Kimberley, Paris 1997.

References
[1] Ho, Nature 373, 1995, p123. [2] Wei, Nature 373, 1995, p117. [3] Duesberg, Inventing the AIDS Virus. [4] Papadopulos-Eleopulos, Genetica 1995, p5. [5] Root-Bernstein, Rethinking AIDS. [6] Embretson, Nature 362, 1993, p359. [7] Pantaleo, Nature 362, 1993, p355. [8] Maddox, Nature 373, 1993, p189. [9] Pantaleo, Proc. Natl. Acad. Sci. 88, 1991, p9838. [10] Chao, New Engl. J. Med. 332, 1995, p201. [11] Piatak, Science 259, 1993, p1749. [12] Duesberg, Nature 375, 1995, p197.


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