Christine MaggiorePour moi toute l'histoire a commencé en 1992 lorsque je suis allée faire un test du sida parce que mon médecin me disait que c'était une question de responsabilité sociale comme de voter ou de ne pas jeter à la poubelle de boîtes de conserves en aluminium. J'ai été choquée et désespérée quand ce que je faisais pour être simplement un bon citoyen a débouché sur un test positif. J'ai vu un spécialiste du sida quelques jours plus tard qui m'a déclaré que le test que j'avais fait n'était pas suffisant pour aboutir à une conclusion sûre. Il m'a priée de le refaire en faisant un examen de sang beaucoup plus complet, depuis le taux de cholestérol jusqu'aux cellules T. Le résultat de ce second test était indiscutablement positif mais les autres examens montraient que j'étais en parfaite santé.
Le spécialiste m'a promis que ma bonne santé n'était que temporaire et m'a dit qu'il
fallait m'attendre à être bientôt malade et à mourir du sida. Il m'a conseillé d'éviter
les vitamines et autres thérapies alternatives pour protéger mon système immunitaire en me disant que tout cela n'était pas efficace. Il m'a dit qu'il n'y avait absolument
rien à faire d'autre que d'attendre, de tomber malade et de prendre de l'AZT. Une
année plus tard j'ai trouvé un médecin qui n'inondait pas ses patients de médicaments toxiques et de prédictions fatales. Il m'a traitée comme un individu plutôt que
comme la pièce de puzzle d'une statistique et m'a conseillé un programme de vie pour
rester en bonne santé. Sur sa recommandation j'ai fait un autre test dont les résultats n'étaient pas clairs. Par la suite je vis alterner au fil des années des tests
positifs avec des tests négatifs. J'étais dans la confusion, dans une situation
qui défiait toutes les règles dont j'avais parlé moi-même comme conférencière volontaire
et membre de plusieurs organisations du sida. J'ai donc cherché à l'intérieur de ces
groupes à comprendre la situation. Plutôt que de trouver des réponses je me suis
rendue compte que mes questions n'étaient appréciées par personne. A ma grande stupéfaction j'ai découvert que toutes les informations qui remettaient en question les dogmes
du sida étaient mal venues dans ces institutions. J'ai bientôt appris qu'un grand
nombre de scientifiques de haut niveau avaient connu les mêmes mécanismes de rejet
quand leur travaux amenaient à des conclusions qui contredisaient les idées officielles
à propos du sida. Une fois que j'ai décidé de vraiment m'informer pour comprendre,
cela fut comme si l'information venait vers moi. J'ai rencontré des journalistes,
des chercheurs et des Prix Nobel qui avaient une vision différente de la question. J'ai
réalisé que le fruit de leurs travaux était pratiquement inconnu du grand public
et c'est pour cela que j'ai décidé, avec quelques amis, de créer un groupe HEAL à
Los Angeles. Une année plus tard j'ai publié cet petit livre qui en est maintenant à sa troisième
édition et a été traduit dans différentes langues par des volontaires tout autour
du globe. HEAL a maintenant plus de 26 groupes dans le monde. Bien que son succès
ne puisse pas se mesurer en millions de dollars comme dans le cas des groupes sida,
nous pouvons être fiers d'avoir changé des milliers de vies. En ce qui me concerne,
mes derniers tests disent que je suis séropositive mais j'ai appris que cela ne veut
rien dire concernant ma santé. Alors plutôt que de prendre des médicaments chimiques
et de me préparer à mourir, j'exerce ma capacité de vivre en équilibre sans traitements
chimiques et sans peur du sida. |