Linde Francis

 

Date: 08/09 9:03
Reçu le : 08/09 14:56
Expéditeur : Depeches AFP, topic@alc.afp.com
Adressé à : petrus@cybercable.fr

Afrique-SIDA-Zimbabwe,PREV-CORRECTION
Questions à une séro-positive qui "vit positivement" depuis 1986
ATTENTION - RECTIFICATION : Revoici avec rectification au sixième paragraphe "conjoints" au lieu de "maris"//

HARARE, 8 sept (AFP) - Mme Linde Francis, 52 ans (aujourd'hui), a été informée en 1986 à Harare qu'elle était séropositive. Toujours "en forme et grasse", elle à l'intention de vivre "une très longue vie".

Linde Francis (LF): "Il y a trois règles fondamentales pour vivre positivement avec le virus VIH au lieu de mourir du SIDA. Il faut manger correctement, prendre des vitamines supplémentaires, utiliser des techniques pour gérer son stress et recevoir un soutien socio-psychologique".

AFP: Vous avez parlé de votre séropositivité à la radio zimbabwéenne. Pourquoi avez-vous décidé de révéler votre problème?

LF: "J'ai pensé qu'il était temps que le VIH ait un visage ordinaire. On l'avait considéré comme une maladie des Noirs et des pauvres et pas d'une Blanche de classe moyenne comme moi-même. J'ai voulu modifier cette perception et tendre la main pour aider les autres".

AFP: Comment le fait d'être séro-positive a-t-il changé votre vie?

LF: "Je chéris chaque jour de mon existence encore plus parce que je ne peux être assurée d'avoir encore beaucoup de jours à vivre. Je suis devenue moins égocentriste. J'ai été élevée dans l'idée de participer à la course infernale qui consiste à faire de l'argent. Tout cela a changé. Je dirige un centre qui enseigne aux gens qui ont le VIH comment vivre positivement. J'ai eu la chance d'avoir le soutien de mes amis et de mes parents. Beaucoup de patients (ou patientes du centre) ont été rejetés par leurs conjoints, ont perdu leur emploi ou ont été expulsé de leurs logements.

AFP: Vous vivez avec le virus depuis 13 ans. Est-ce que cela est rare et est-ce plus difficile pour les gens qui n'ont pas les ressources financières dont vous disposez?

LF: "Ce n'est pas aussi rare que vous pouvez le penser. C'est plus dur pour les gens les plus pauvres. Mais je ne prends pas de médicaments coûteux comme l'AZT, bien que cela demeure une option si je deviens vraiment malade. Une bonne nutrition, avec l'accent mis sur les fruits et légumes non traités, des aliments naturels et très peu de viande rouge peuvent être moins chère qu'une alimentation ordinaire.

AFP: Comment voyez-vous l'avenir?

LF: Je n'aurais jamais pu imaginer que je connaîtrais un jour mes petits-enfants. Maintenant, j'en ai deux et je suis impatiente de connaître les enfants de mes petits enfants.


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