J'ai construit une cathédrale

Le plongeon...
J'étais diagnostiquée séropositive en 1986, j'avais alors 22 ans. Le médecin qui me suivait à l'époque ne me donnait pas plus de cinq ans à vivre (j'étais ravie !). Les années ont passé, sans soucis majeurs de santé. Jusqu'à l'hiver 92/93. Mon état de santé s'est dégradé. Le chef du service des Maladies Infectieuses de l'hôpital (qui me suit jusqu'à ce jour) me proposa alors des soins dans le cadre d'un protocole. Je signais donc un contrat en "double aveugle" et me mis à avaler des médicaments sans nom... Dans mon esprit, le fait de devenir cobaye signifiait aussi que j'étais bel et bien perdue...
Ces médicaments me rendaient malade (candida, herpès, boutons en tous genres, maux d'estomac, nausées, vertiges..), maux dont je ne souffrais pas auparavant, et mon immunité diminuait de plus en plus.
Le suicide de mon ami, en janvier 93, déclencha la chute libre vers la mort : la mienne. Au mois de juin, je ne pesais plus que 36 kilos !!!

La rage de vivre...
Avec le recul, je sais aujourd'hui que ce que je croyais être de l'anorexie n'était qu'une envie farouche de me nettoyer au plus profond de monêtre, une envie animée par cet "instinct de survie" dont on n'a pas toujours conscience. Mon corps fut donc débarrassé, nettoyé, épuré.
Mon mental aussi. Les pensées négatives que je nourrissais depuis des années finirent aussi par disparaître. Je découvrais le Bonheur après la misère, le Calme après la tempête et, malgré mes 36 kilos, le Bien-Etre après la souffrance.
Durant trois mois (de juin à août 93), je fis une cure de fruits. Grâce à cette alimentation vivante, riche en saveur, en couleur et en fraîcheur, j'ai repris peu à peu du poids. La sensation de reconstruire mon corps avec une autre matière première était fascinante. Tous mes sens étaient différents : le goût, l'ouie, l'odorat étaient beaucoup plus sensibles. Le toucher surtout. J'avais presque la sensation d'être une autre personne. Chaque jour, des choses nouvelles qui se passaient en moi me surprenaient.
Aujourd'hui, je peux dire que j'ai détruit un édifice bancal et malsain, et que j'ai construit à la place une cathédrale...
Bref, j'ai fini par rompre mon contrat avec le centre hospitalier. Je n'ai plus pris aucune médication chimique depuis. Mon immunité a remonté et s'est stabilisée à la hausse.
Seulement voilà, mon cas dérange. Le médecin qui me suivait depuis le signature du protocole vient tout récemment de m'évincer. Voici ses popres mots: "Je suis en situation d'echec devant vous. Je ne comprends pas votre démarche. Vous allez inexorablement vers la maladie et la mort. Vous ne voulez pas prendre de traitements; alors je ne peux et je ne veux pas prendre la reponsabilité de vous hôpitaliser d'urgence dans quelques mois" etc... etc...
Il est vrai que des personnes dans mon cas ont de quoi perturber des siècles d'éducation médicale aberrante. Lorsque j'ai annoncé à mon médecin que j'avais soigné une grosse otite avec une dose homéopathique et en me frottant les oreilles avec des huiles essentielles, cela a fini par l'achever !
Voilà en grandes lignes ce qui m'est arrivé depuis deux ans environ. Avant cela, je faisais n'importe quoi et rien de bon. Droguée et prostituée pendant de nombreuses années, je n'aspirais qu'à la mort, en perpétuelle autodestruction.

Une deuxième vie...
Depuis le miracle n'a de cesse d'évoluer et de s'affirmer. Je suis devenue végétalienne, et j'adore ça. Je pratique le Kundalini Yoga, je m'occupe d'enfants extraordinaires (végétaliens eux aussi, éducation scolaire Steiner), j'ai quitté la vie chaotique de la ville (Nice) pour une petite maison à la campagne, dans un village où le nombre d'habitants ne doit pas dépasser les vingt âmes. J'apprécie le calme, l'air pur des Alpes. Je prends le temps de respirer, d'écouter, de regarder, de sentir la vie autour de moi et en moi. Je cultive la pensée positive et je suis positive et heureuse. J'apprends l'humilité et le détachement. Et je me sens bien. Vraiment.
A partir de janvier 95, je vais commencer une formation de médecin hygiéniste et de relatiologue (psychologie relationnelle) en y incluant un travail en PNL (programmation neuro-linguistique). Voilà un programme chargé et passionnant !

Pour me joindre : Nadine Augusto, Le Village, 04300 Niozelles. Tél : (33) 04.92.62.48.54.