VIVRE LE SIDA AUTREMENT
Le sida reste l'un des plus grands problèmes de société actuels. Il est considéré comme l'un des principaux fléaux mondiaux. Que l'on soit atteint ou non par "la maladie", quelle que soit notre race, notre culture ou notre classe sociale, nous nous sentons tous concernés. Epidémie planétaire, "peste" du 20ème siècle, le simple mot "sida" est synonyme de "condamnation à mort" dans les esprits. Les scientifiques sont à l'heure actuelle encore impuissants; la plupart des médecins prônent, aux côtés des grands laboratoires pharmaceutiques, des thérapies qui ne se contentent pas d'essayer de détruire "le virus", mais qui souvent détruisent tour simplement l'individu. Quant aux médias, ils entretiennent généralement la tragédie et nourrissent la peur populaire. De leur côté, les associations, qui ne se comptent plus, se mobilisent pour la prévention ou pour l'aide aux malades, sans elles non plus apporter pourtant une solution définitive Bref, le "monstre" "sida" régne sur toute la planète. Et pourtant... Aux quatre coins de cette même planète, ils existent des irréductibles de la santé. Je n'en suis qu'un parmi tant d'autres. 1984: j'ai 11 ans. J'ai subi une importante opération chirurgicale qui a nécessité des transfusions sanguines. Le chirurgien, entouré de ses collaborateurs, fait venir ma mère dans son cabinet. Il lui annonce tant bien que mal que j'ai été contaminé par le Virus du sida. Le verdict médical me laisse bien peu de temps à vivre. 1999: les années ont passé. J'ai 26 ans et je prends mon stylo pour écrire ces lignes. Je suis toujours en vie, et après 15 ans de "séropositivité", je suis heureux et en parfaite santé, sans prendre de médicament. J'ai connu de nombreuses maladies; j'ai expérimenté toute sortes de médecines modernes et de médecines naturelles; j'ai suivi la plupart des régimes alimentaires connus. J'ai rencontré des médecins, des homéopathes, des magnétiseurs, des guérisseurs en pleine brousse Africaine. lai connus des hauts et des bas, mais grâce à Dieu, je m'en suis toujours sorti. Aujourd'hui, j'ai découvert que l'on peut vivre le sida d'une autre manière que celle dont on le perçoit traditionnellement. Je pense même que l'on peut arriver à vivre heureux avec le sida, malgré tour. A force de vivre sous l'étiquette "séropositif", j'ai changé mon état d'esprit et je ne vois plus un ennemi dans le sida. Par ailleurs, j'ai changé mon hygiène de vie et je mène une existence plus en harmonie avec les lois naturelles qui régissent mon corps. Aujourd'hui les médecins n'arrivent pas à expliquer le fait que je sois en si bonne santé. Pourtant, malgré que cette idée d'arriver à vivre bien avec le sida soit encore peu répandue, il existe d'autres séropositifs qui, comme moi ont réussi à trouver un équilibre de vie. Je pense que la vie nous aime tous et qu'elle est notre amie, malgré les grandes souffrances que nous rencontrons tous, et même si nous n'en comprenons pas toujours le sens. Ainsi, je pense que nous ne sommes pas obligés de cultiver la "peur qui tue" et que nous avons le choix et même le droit de ne pas aller dans le sens des croyances générales. Quel mal y a-t-il pour un séropositif, lequel est souvent condamné par la médecine à long ou moyen terme, d'essayer tour simplement de ne pas accepter de tomber dans la fatalité, d'avoir la volonté de croire en son bonheur, quoi qu'il arrive, et de vivre tour simplement sa vie pleinement en en savourant chaque seconde ? Par ailleurs, ce n'est pas parce que l'on est séropositif, que l'on est obligé de s'auto-condamner. Rien ni personne ne peut nous empêcher de croire en nous, en la vie bienfaisante, et de faire de la nôtre une merveille chaque jour. Mais quelles sont les clefs concrètes pour aller vers la santé, et pour arriver à vivre heureux malgré ce qui semble être le plus terrible des drames ? En réalité, je crois que personne ne peut prétendre aujourd'hui détenir LA Vérité. Pour ma part, voici simplement certaines clefs qui me réussissent. Pour le corps, j'adopte une hygiène de vie équilibrée, et je me tourne vers une alimentation saine (voire biologique et non-carnivore). En cas de maladies, j'essayerai de me soigner par des médecines naturelles. Par ailleurs, je fais du sport, des activités physiques et je passe du temps dans ha nature. j'évite le tabac, l'alcool et je n'ai recours à aucune drogue. Pour l'esprit, je cultive des pensées positives et j'essaie
de m'affranchir de la peur. Dams ma vie, j'évite de juger,
de critiquer, j'apprends à m'aimer et à aimer les
autres. Je cultive aussi le pardon, la tolérance et le
respect pour toute chose. Je développe le rire et la joie
de vivre, et je découvre la gratitude pour tour cc que
la vie me donne. Finalement, parvenir à être bien dans sa tête, être heureux avec soi-même, respecter son corps, faire de sa vie quelque chose de bien et de constructif, vivre ses passions, telles sont pour moi les clefs d'une meilleure santé. Je pense que la vie a un sens et que c'est à nous de lui en donner un. Ainsi, pour résumer, s'affranchir des concepts et des peurs répandues, accepter de se remettre en question, de changer son hygiène de vie physique et mentale et décider d'aller vers le bien, le positif, le bonheur de vivre quelles que soient nos conditions de vie est à mon avis le premier pas vers la santé. Il en faut du courage, certes, mais pourquoi ne pas essayer ? Le médecin est peut-être quelque part en chacun de nous... Je ne suis pas un scientifique, et je ne peux pas démontrer scientifiquement que toutes ces clefs améliorent la santé. Je sais simplement, par l'expérimentation et le résultat effectif sur moi-même que ces clefs sont bonnes pour moi. Par ailleurs, même si ce type de démarche en a aidé bien d'autres que moi, ce qui est bon pour certains ne l'est pas forcément pour tour le monde. Je ne veux certainement pas donner de faux espoirs et il n'appartient qu'à chacun de sentir ce qui est bon ou mauvais pour lui. Je donne mes encouragements à tous ceux qui connaissent le chemin de la souffrance. Je pense que la souffrance n'est pas irréversible. "Philippe L.", "séropositif "depuis 15 ans.
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