Je me suis rendu au centre culturel " Les Maillols " à Festes et St André, 11300, le vendredi 29 juin 2001, afin d'entendre des témoignages de personnes ayant une approche pour une fois vraiment différente du problème du Sida.

Une délégation se réclamant d'ACT-UP Toulouse était présente, bloquant systématiquement toute tentative de débat, empêchant les participants de suivre le film projeté, puis monopolisant la parole avec une agressivité qui a choqué tout Ie monde.

J'ai par le passé beaucoup soutenu ACT-UP. Ce que j’ai vu vendredi dernier n'est rien d'autre que Ie résultat de l'incroyable dérive du mouvement, partant de la défense de groupes victimes de ségrégation et de xénophobie, pour devenir les pires censeurs qui soient, ceux qui ne veulent même plus laisser parler les autres, et les menacent.

Par contraste, Mark Griffiths, que je ne connaissais pas, a fait preuve d'un sang froid qui a forcé l’admiration de la plupart des participants. Il a donné à plusieurs d'entre nous le désir d’en savoir plus. Contrairement à vous, il a accepté de discuter en profondeur avec ceux qui pensent différemment. À côté de lui, vous étiez très petits.

En tant qu’homosexuel, vous m’avez fait honte.

En tant qu'esprit libre, vous m'avez insulté. Vous avez exactement employé les méthodes d'un groupe fascisant. Comme l'a fait remarquer l'un des participants, que vous avez d’ailleurs empêché de filmer (acte révélateur d’une conscience pas très tranquille), il est incroyable que vous soyez allé jusqu'à reprocher à Mark Griffiths de ne pas avoir invité les habituels chantres de la vision " officielle " alors que l'on les voit et les entend partout depuis plus de 15 ans !

Quant au fond, que j’ai depuis commencé à approfondir, vous devriez faire comme nous tous : commencer à examiner tout ça avec attention. À moins que vous ne préfériez attendre que la mode, venue comme toujours des Etats-Unis, et adoptée là-bas par un nombre croissant d’associations (dont ACT-UP San Francisco, consultez : http://www.actupsf.com) ne vous impose un grand écart de plus dans vos raisonnements, qui ressemblent plutôt à des récitations mal comprises.

J'ai en effet lu vos récentes brochures avec attention. Les laboratoires, que vous croyez critiquer, doivent se féliciter d'avoir des " agents de communication " aussi zélés. D'ailleurs ils n’hésitent pas à vous subventionner, (et même à vous faire distribuer leurs brochures !). Apparemment Mark Griffiths n’a pas cette chance, on comprend bien pourquoi. Ce qui éclaire votre action d’une lâcheté supplémentaire. Vous tentez de bloquer le débat en France, mais vous n’avez pas compris qu'il a déjà une ampleur, telle dans le monde, qu'il est vain et dérisoire de s’en prendre à ceux qui restent ouverts et non-violents. Des centaines d'associations et des milliers de scientifiques s'expriment en ce moment même à ce sujet. Vous ne pourrez heureusement pas tous les museler.

Un exemple au hasard : je ne savais pas que l'inventeur de la PCR (Kary Mullis, qui a eu le Prix Nobel en 93 pour cela) réfutait catégoriquement l’utilisation de son invention pour la mesure d'une prétendue charge virale, que vous ne cessez d'évoquer. lI doit quand même savoir de quoi il parle, je suppose ! Et vous, le saviez-vous ?

Commencez à réfléchir, humblement. Il est grand temps.

PS : Votre arme étant manifestement la violence, vous me forcez à l'anonymat, ce qui n'est vraiment pas dans mes habitudes. Voilà où mènent de tels procédés.