SIDA. effondrement immunitaireMarc Deru, 2001
Le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) est l'état de quelqu'un dont l'immunité est épuisée, ce qui le rend très vulnérable vis-à-vis d'agressions tout à fait anodines, vis-à-vis de germes qui ne sont pas ou peu pathogènes dans des conditions d'immunité normale : ce sont les maladies dites opportunistes car elles se développent à l'occasion d'une circonstance opportune, à savoir le manque d'immunité. Pourquoi cet effondrement immunitaire ? Cest sur cette question que s'affrontent depuis bientôt 20 ans scientifiques " orthodoxes " et " dissidents ". Historique Les années 70 avaient été en effet la décennie de la libération sexuelle, et homosexuelle en particulier (gay liberation), et des comportements nouveaux étaient apparus. Dans certains milieux gay, les excès étaient particulièrement manifestes : excès sexuels évidents, abus de stimulants, d'alcool, de drogues diverses, maladies sexuellement transmissibles (MST) extrêmement fréquentes avec usage immodéré d'antibiotiques, tout cela dans un contexte de vie totalement déréglée. Il était logique d'attribuer l'apparition de cette` nouvelle pathologie immunitaire à ces nouveaux excès en tous genres, facteurs évidents d'immunosuppression. Mais cette hypothèse de bon sens ne faisait pas l'affaire ni des milieux homosexuels qui se voyaient ainsi, de façon très désagréable, confrontés à leur manière de vivre et à leur responsabilité, ni des milieux médicaux qui, devant une maladie, ne sont vraiment à l'aise que quand on peut attribuer la cause à un seul facteur : un germe causal = un traitement spécifique = un vaccin possible, voilà le schéma dans lequel les médecins se sentent bien ! Depuis Pasteur, le modèle microbien de la maladie et la recherche à priori d'un germe spécifique ont toujours guidé la pensée médicale. De plus le syndrome fut bientôt diagnostiqué dans d'autres milieux : parmi les hémophiles, les héroïnomanes, les Haïtiens (les " 4H " en y incluant les homosexuels) et l'attention fixée un certain temps sur le mode de vie gay se relâcha, mais sans que soit posée la question d'autres facteurs immunosuppresseurs liés aux conditions de vie de ces milieux particuliers. Quoi qu'il en soit, les virologues qui depuis plus de 10 ans étaient embourbés dans une recherche pour trouver une cause virale au cancer, recherche qui n'aboutissait pas, sautèrent sur l'occasion pour réorienter leurs travaux et chercher un nouveau virus responsable pour cette nouvelle maladie. " VIH " Les médias oublièrent le mot " probable " et depuis ce jour le SIDA est devenu pour le monde entier une maladie virale, transmissible sexuellement. Les autres facteurs d'immunosuppression, pourtant évidents, étaient oubliés. Il faudra attendre de nombreuses années avant que le professeur Montagnier les évoque à nouveau au titre de " cofacteurs ", le virus restant à ses yeux le facteur principal... Enfin, en 1987, alors que l'existence de ce " nouveau virus " et à fortiori son rôle dans l'apparition du SIDA n'étaient absolument pas prouvés, on lui donna un nom officiel : virus de l'immunodéficience humaine (VIH), un nom qui était loin d'être innocent car il était une affirmation officielle que l'immunodéficience caractéristique du SIDA était d'origine virale. Ce nom participera bien évidemment à la généralisation de l'amalgame : SIDA = virus = séropositivité = traitement antiviral, amalgame universellement répandu aujourd'hui. Pas de preuve Car ce rétrovirus déclaré être la cause probable du SIDA n'avait pas été, et n'a toujours pas été jusqu'à présent, isolé, purifié, analysé selon les critères de la virologie classique. C'est en 1973, à l'Institut Pasteur de Paris, que les rétrovirologues eux-mêmes avaient établi les critères permettant d'affirmer la découverte d'un rétrovirus.
Eh bien ! la recherche concernant l'hypothétique VIH n'a jamais dépassé le stade 1 : des particules qui ressemblent à des rétrovirus ont été observés et photographiés en milieu cellulaire. Ces photos qui ont fait le tour du monde sont présentées comme étant la preuve visible que le VIH existe et a été découvert ! Ces particules pourraient, bien sûr, être des rétrovirus exogènes infectieux, mais il faudrait alors le prouver en suivant les stades 2,3 et 4. Or les chercheurs n'y sont jamais parvenus. Le professeur Montagnier lui-même l'a reconnu (1). Ces particules rétrovirales sont très probablement d'origine endogène, venant du génome propre des cellules de culture (2). Il a fallu attendre 1997 pour que soient publiées des photos de la fameuse bande 1.16, et ce fut pour constater que cette bande de densité, censée être du rétrovirus pur, contenait peu de particules ressemblant à des rétrovirus et qu'elle était bourrée de débris cellulaires. Or c'est à partir de ce matériel tout à fait impur, constitué principalement de débris cellulaires, qu'a été effectué le stade 3 danalyse biochimique : on y a mis en évidence des protéines, des séquences génétiques etc. et on les a considérées, contre toute évidence, comme spécifique du VIH... Ces indices (" marqueurs " en langage virologique), qui n'ont aucune spécificité, ont servi à fabriquer des tests diagnostics " spécifiques ", ils servent à mesurer la " charge virale " ... La présence de ces " marqueurs " (marqueurs de quoi ?) est considérée comme preuve " d'infection par le VIH "... Étalon de référence Mais vous, qui êtes un chercheur scientifique spécialisé en zoologie, vous faites une autre hypothèse et vous vous dites que, peut-être, un dangereux animal est la cause de cette catastrophe écologique. Vous vous mettez à chercher. Mais, malgré tous vos efforts, vous ne trouvez pas. Par contre vous recueillez au fond de votre épuisette des écailles, des bouts de queue ou de nageoires, qui proviennent bien sûr de poissons, mais quels poissons ? D'une sorte de poisson qui a toujours vécu dans la rivière ou bien de votre supposé " tueur " ? Comment le savoir puisque vous n'avez pas trouvé de poisson de référence auquel vous pourriez comparer vos indices ? Mais, obnubilé par votre idée fixe, vous ne vous arrêtez pas à ce genre de questions, vous vous focalisez sur ces indices sans signification, vous faites un raccourci très peu scientifique et vous annoncez que vous avez découvert un nouveau poisson carnivore, la cause probable du dépeuplement et de la maladie de la rivière ... Mauvaise comparaison évidemment : I'isolement d'un rétrovirus est quelque chose d'incomparablement plus difficile qu'un travail à l'épuisette ! Mais cette comparaison permet cependant de comprendre que considérer des " marqueurs " comme spécifique d'un virus en l'absence de virus étalon de référence est un non-sens scientifique. Dissidence Il n'est donc pas étonnant que, très vite, un mouvement scientifique dissident se soit manifesté. C'est un groupe qui aujourd'hui compte des milliers de membres, parmi lesquels de nombreux médecins et scientifiques, dont deux Prix Nobel (3). Ce que le SIDA n'est pas Le test de séropositivité (test à anticorps) et le test dit de charge virale utilisent de marqueurs non spécifiques (on ne sait pas de quoi ils sont marqueurs), ces tests ne sont donc pas des preuves d'infection VIH. En Afrique, le test à anticorps est particulièrement non fiable : les Africains sont porteurs de nombreux anticorps car ils sont exposés à de nombreux germes. Or la présence de ces anticorps fait souvent réagir positivement le test (souvent en cas de tuberculose, de lèpre, de malaria, notamment). Ce sont donc de faux positifs. Le test de séropositivité est sans valeur en Afrique. Pour porter le diagnostic du SIDA, l'OMS a donc défini quatre critères cliniques : fièvre prolongée, toux persistante, diarrhée chronique, perte de poids importante (4). Or ces quatre symptômes caractérisent des maladies observées bien avant qu'on ne parle du SIDA : dénutrition calorique et protéique, tuberculose, infections et parasitoses intestinales, malaria, etc. Ils ne sont donc pas spécifiques non plus d'une nouvelle maladie ! Or les chiffres catastrophiques concernant le SIDA en Afrique sont basés soit sur ce test à anticorps, soit sur ces quatre critères cliniques, ils ne sont donc à leur tour pas fiables ! Ils ne sont pas la preuve qu'il règne en Afrique une épidémie causée par un nouveau virus morteL Quant aux trithérapies dont on vante tant les mérites, il est vrai qu'elles se montrent efficaces dans les cas très graves de maladies opportunistes et que, depuis qu'elles sont appliquées, les grands malades survivent à la pneumonie à Pneumocystis et aux graves infections mycotiques qui les emportaient bien souvent. Cependant cette action incontestablement bénéfique s'explique par le fait que ces médicaments ont un effet antibiotique direct contre ces germes opportunistes et que leur efficacité n'implique donc pas un effet contre l'hypothétique VIH (5). Des facteurs immunosuppresseurs Il y a d'abord la grande diversité des facteurs immunosuppresseurs évidents et bien connus qui suffisent, surtout quand ils s'associent, à expliquer le syndrome d'immunodéficience tant en Afrique qu'en Occident. En Occident, ces facteurs qui affaiblissent l'immunité se retrouvent dans tous les milieux dits " à risques " : le mode de vie dans certains milieux homosexuels masculins dont nous avons déjà parlé ; l'usage de drogues et la malnutrition dans les milieux toxicomanes ; les transfusions répétées et les médicaments (facteur VIII) pour les hémophiles, depuis l'apparition des tests du " SIDA " les séropositifs constituent un nouveau groupe à risques, non parce que séropositivité signifie présence de virus, pas du tout, mais parce que le diagnostic en lui-même est une cause majeure de stress et de panique et qu'un te bouleversement émotionnel est un facteur puissant de chute immunitaire (6), et depuis l'application de traitement anti-rétroviraux (inhibiteurs de transcriptase inverse ou inhibiteur de protéases qui sont des poisons pour les cellules saines de l'organisme, en particulier celles qui se reproduisent vite, cellules sanguines, cellules immunitaires entre autres), ceux et celle qui sont ainsi traités forment un groupe à risque nouveau lui aussi. En Afrique, les facteurs immunosuppresseurs sont tout aussi évidents. L malnutrition grave et chronique, la consommation d'eau non potable, source de nombreuses maladies intestinales débitantes, la malaria endémique et les anémies consécutive, extrêmement fréquentes, (surtout chez les femmes et les enfants), la tuberculose, toutes les maladies tropicales qui varient d'un endroit à l'autre, etc. Bref des maladies qui ont toujours existé en Afrique, qui sont plus fréquentes et plus graves depuis quelques décennies parce que la misère a augmenté dans presque tous ces pays : la guerre (stress, famine, déportations etc.) est passée en de nombreux endroits, les plans d'ajustement structurel imposés partout par le FMI et la Banque mondiale ont dégradé les conditions de vie, ont fait s'effondrer les structures sociales et sanitaires. De plus, la drogue a fait son apparition dans les grandes villes africaines. Et ne parlons pas des campagnes de vaccinations qui ont fait sûrement plus de mal que de bien : un vaccin administré à un enfant mal nourri et immunodéprimé ne peut qu'aggraver sa faiblesse immunitaire. Les facteurs immunosuppresseurs sont différents en Afrique et en Occident parce que les modes et conditions de vie y sont différents, mais dans les deux cas l'association de deux, ou plusieurs de ces facteurs est suffisante pour expliquer la déficience immunitaire majeure qui caractérise le SIDA. Second argument confortant l'hypothèse dissidente : l'efficacité de la prévention et du traitement basés sur la correction des comportements et des conditions de vie à risque. Des séropositifs restent en bonne santé depuis 15 ans et plus, des malades du SIDA guérissent en changeant radicalement leur mode de vie. Une expérience irréfutable a été faite à grande échelle en Tanzanie : l'amélioration radicale des conditions de vie a totalement transformé une région qui était 12 ans plus tôt l'épicentre du SIDA en Afrique (7). Conclusion Ce qui précède n'épuise pas le sujet, loin s'en faut. À chacun de compléter son information (8) et de se faire sa propre opinion sur la question. On peut cependant donner quelques idées générales en guise de conclusion :
Marc Deru, 2001 Notes
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