SILENCE RADIO APRÈS DURBANLa conférence sur le sida s'est deroulée dans l'indifférencePour les médias occidentaux, il ne s'est rien passé en juillet, à la XlIIe Conférence Intrnationale sur le sida de Durban, en Afrique du Sud. Il faut dire que les recherches actuelles sur le sida sont dans une impasse. Enferrée dans ses querelles de personnes, ses compromissions et surtout sa dépendance aux puissants laboratoires pharmaceutiques, la recherche officielle est incapable de répondre aux attentes des malades, des médecins et des responsables de la santé publique. Le dogme de l'origine virale du sida remis en cause Aujourd'hui, la maladie progresse de façon presque exponentielle, surtout en Afrique. Et pourtant, depuis la conférence de Durban, rien ne sera plus jamais comme avant. Pour la première fois dans l'histoire de cette terrible maladie, quelqu'un a osé mettre en doute les théories dogmatiques de la pensée unique. Devant 12.000 congressistes et près de 1.500 journalistes, venus du monde entier, le président sud-africain Thabo Mbeki a contesté publiquement les thèses officielles sur le sida. Il a rejoint et appuie maintenant les dissidents. Pour un grand nombre de chercheurs, de médecins, de responsables d'associations et de malades, le sida ne peut pas être causé par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). C'est le mépris, la malnutrition, la pauvreté, le manque d'hygiène, I'usage immodéré des médicaments, les conduites à risques, la toxicomanie, les antibiothérapies inconsidérées, les traitements anti-viraux et la peur suite à un diagnostic " VIH+ " qui sont à l'origine de ce terrible syndrome. Avant ce grand rendez-vous planétaire, le président Mbeki avait organisé deux conférences qui s'étaient tenues, la première à Pretoria, les 6 et 7 mai, et la seconde à Johannesburg les 3 et 4 juillet. Le samedi 6 mai, Thabo Mbeki avait ouvert les travaux du conseil d'experts internationaux sur le sida, mis en place à son initiative, en soulignant que la recherche sur la maladie ne pouvait pas procéder d'une " vérité biblique absolue ". Thabo Mbeki avait rappelé que sur les 5,6 millions de personnes infectées par le virus VIH en 1999, 3,8 millions étaient situées en Afrique subsaharienne. Dans cette seule zone, 2,2 millions de personnes sont mortes du sida l'an dernier. En Afrique du Sud même, on comptait, fin I999, 4,2 millions de séropositifs, soit plus de 10 % de la population ! " Nous cherchons réellement une réponse parce que nous sommes confrontés à une catastrophe. Nous ne pouvons pas répondre à une cata strophe seulementpar la routine ", avait déclaré le président sud-africain. " En tant qu'Africains, nous voulons répondre au sida d'une manière efficace ". Le président avait souligné qu'au cours de ses études personnelles sur l'état des recherches sur le sida il avait constaté qu'il avait " une controverse à ce sujet depuis un certain temps ", référence aux thèses des dissidents. Ceux-ci étaient justement représentés dans la commission Mbeki avec notamment leurs chefs de file aux Etats-Unis, les Prs Peter Duesberg et David Rasnick ainsi que le Sud-africain Sam Mhlongo. Ils défendent l'idée que ce sont des causes spécifiques aux pays en développement, comme la pauvreté, la malnutrition, le manque d'hygiène ou des maladies localement dominantes, qui déterminent l'immunodéficience dans ces pays, et non pas le VIH. Au mois d'avril dernier, le président Thabo Mbeki avait écrit à Bill Clinton pour lui demander le réexamen de la théorie sur l'origine virale du sida. L'origine virale du sida n'a jamais été démontrée scientifiquement Derrière le Dr Peter Duesberg, biologiste moléculaire à l'Université de Berkeley (Californie), de nombreux chercheurs remettent en question la destruction des cellules T humaines par le VIH in vivo et affirment qu'il n'y a pas de destruction directe des cellules. Puisqu'on n'a jamais isolé un seul virus VIH, il n'existe, à ce jour, aucune preuve de nouveau rétrovirus. Tout ce qu'il semble y avoir, ce sont des anticorps qui, de manière très perverse et tout à fait nouvelle dans l'histoire de la médecine, servent aujourd'hui d'indicateur d'un processus de mise à mort par quelques vingt-neuf maladies, regroupées sous le terme parapluie de sida. Dès l'annonce fracassante de la demande de réexamen des théories offlcielles sur l'origine du sida, les responsables des multinationales pharmaceutiques ont été pris de panique, voyant se profiler le spectre de la perte de marchés considérables, en Afrique et aussi, par voie de conséquence, en Asie. En mettant les pieds dans le plat, le Président Mbeki démontait la gigantesque opération financière orchestrée par les gouvernements et surtout les financiers, camouflée derrière la lutte exclusivement médicamenteuse contre le sida. Appel au respect de la dignité humaine Plus de 5.000 personnalités de plus de 50 pays ont alors signé la " Déclaration de Durban " publiée par la revue Nature le 6 juillet, réaffirmant que le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) était bien le responsable du sida. Une telle publication est la preuve, s'il en fallait une, que la responsabilité du VIH - sous ses deux types, VIH I et VIH2 - n'a jamais été établie. Il est urgent que le président Mbeki U2 soit entendu et que le réexamen des théories soit engagé d'autant que de nombreux chercheurs ont évoqué la possibilité d'interrompre périodiquement la prise de médicaments pour provoquer une réaction analogue à celle d'un vaccin et améliorer la réponse du système immunitaire, interruption quasi obligatoire tant les traitements antirétroviraux sont associés à des effets toxiques redoutables. Thabo Mbeki a également écrit aux chefs d'état des pays les plus riches du monde pour leur demander de reconsidérer le " dogme " du sida. Thabo Mbeki refuse de voir traiter les Africains comme des cobayes, véritables " chair à profit ", après avoir été utilisés comme " chair à canon " par les Occidentaux. Il privilégie le respect des personnes et la dignité de I'être humain. Une déclaration courageuse En faisant une telle déclaration, Mbeki a pris de très gros risques. En effet, il ne faut jamais oublier que le commerce mondial gouverne la planète. Comme l'a écrit Ignacio Ramonet, rédacteur-en-chef du Monde diplomatique: " Les vrais maîtres du monde ne sont plus ceux qui détiennent les apparences du pouvoir politique, mais ceux qui contrôlent désormaisles marchés financiers L'industrie chimico-pharmaceutique se situe dans les trois premières sources de profits au monde. Le sida a tué 11 millions de personnes en quinze ans, sur le continent africain. Aujourd'hui, plus de 22 millions d'Africains sont infectés par le VIH. Depuis plus de cinq ans, les laboratoires producteurs des traitements contre le sida déploient des efforts considérables pour faire financer les vaccins, les tests et les trithérapies (la trilogie de la mort). Des sommes colossales sont en jeu.. Le traitement d'un malade coûte en moyenne I 00.000 F par an. Si I'OMS (totalement aux mains des laboratoires) parvient à convaincre les états de financer les traitements, c'est 2.200 milliards de francs de gagnés pour les multinationales. Et ils travaillent beaucoup pour engranger ces produits financiers. Ce n'est pas pour rien que, fin janvier, lors du Forum économique de Davos (Suisse), la Nouvelle Alliance Mondiale pour la vaccination et l'Immunisation (GAVI), regroupant partenaires publics et privés, a annoncé qu'elle créait un fonds de plusieurs millions de dollars pour financer les vaccins en faveur des enfants sur toute la planète. Hélas pour l'Afrique, la vaccination, en affaiblissant les défenses immunitaires, serait la voie royale ouverte au sida. Les actionnaires se frottent déjà les mains. Mbeki contre les labos, c'est David contre Goliath. Pierre Andrillon,
Pour en savoir plus, demander le dossier sida publié
dans Votre Santé nő 10, Juin 2000.
Article paru en BIOCONTACT, Septembre 2000.
Vous pouvez également imprimer et signer une petition pour soutenir le Président Mbeki
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