LE YIN ET LE YANG DU VIH Un grand avenir derrière lui
par Valendar Turner et Andrew McIntyre
Janvier 1999
RÉSUMÉ
L'équation "SIDA/VIH = maladie infectieuse et sexuellement
transmissible" repose sur une présomption de relation entre, d'une part,
des anticorps considérés comme spécifiquement induits par
un rétrovirus dénommé VIH et, d'autre part, certaines maladies
survenant chez des personnes appartenant à des groupes à risque.
Mais depuis une dizaine d'années, cette théorie
du VIH fait l'objet de nombreuses publications scientifiques émanant
principalement de Peter Duesberg (USA)ainsi que d'Eleni Papadopulos-Eleopulos
et ses collègues (Australie). Le fait que le SIDA/VIH ne se soit pas
répandu en dehors des groupes à risque dorigine, et particulièrement
aux hétérosexuels du monde occidental ou aux prostituées
ne faisant pas usage de drogues, indique quil est urgent de revoir la
théorie selon laquelle le SIDA serait causé par le VIH.
L'affaire du VIH conduit à se demander si la science
n'a pas été bafouée et à s'interroger sur la manière
dont sont menées les politiques de santé publique. La théorie
du VIH a coûté des milliards de dollars et monopolisé une
fabuleuse énergie de la part de milliers de chercheurs de par le monde.
Jusquà maintenant, tous ces efforts nont pas sauvé
une seule vie. Il est urgent de mettre sur pied un comité international
vraiment indépendant afin dexaminer avec sérieux les arguments
de ceux qui critiquent la théorie officielle actuelle du VIH. Il est
urgent que les tenants de la vision officielle du SIDA et ceux qui la contestent
coopèrent pour réexaminer les vraies données relatives
à cette pathologie.
"Une bonne théorie doit satisfaire à deux
exigences : 1) rendre compte avec exactitude et précision dun
grand nombre dobservations faites sur la base dun modèle
ne contenant que peu déléments arbitraires ; 2) faire
des prédictions précises sur les résultats dobservations
futures." (Stephen Hawking)
RAPPEL HISTORIQUE
Un lauréat du Prix Nobel lance un pavé dans la
mare
En 1988, le Dr Kary Mullis, lauréat du Prix Nobel de
chimie 1993, travaillait à la mise au point d' un test de détection
du VIH dans le cadre des US National Institutes for Health (NIH, Instituts Nationaux
de Santé des États-Unis). Pour rédiger son rapport détude,
il demanda à un collègue virologue de lui fournir les références
établissant que le VIH est "la cause probable du SIDA". On lui répondit
qu'il n'en avait pas besoin. Il s'en étonna (1) :
"Je n'étais pas d'accord. Il me paraissait extraordinaire
que la personne qui avait découvert la cause d'une maladie mortelle
et jusque là sans traitement efficace ne soit pas continuellement
citée dans les publications scientifiques jusqu'à ce que la
maladie soit guérie et oubliée
Il devait exister au
moins une publication indiquant que le VIH était la cause probable
du SIDA, ou éventuellement plusieurs qui, mises bout à bout,
aboutiraient à cette indication".
Et Mullis ne put faire autrement que conclure :
"La totalité de la campagne menée contre
une maladie considérée comme la Grande Peste du vingtième
siècle reposait sur une hypothèse dont personne n'était
capable de se rappeler les origines. Ceci défie aussi bien les règles
scientifiques que le simple bon sens".
Dix ans plus tard, Mullis écrivait : "J'ai fini par
comprendre pourquoi je ne parvenais pas à trouver les références
du lien entre le VIH et le SIDA : il n'en existait pas".(2) Et de fait,
un bon observateur même non spécialiste, disposant seulement de
quelques contacts et d'une bonne bibliothèque n'aura qu'à gratter
le vernis superficiel pour constater que la théorie VIH du SIDA soulève
bien plus de questions qu'elle n'en résout.(1, 63, et voir note n°1
en fin d'article)
Les débuts du SIDA
Les quelques années conduisant à l'ère
du SIDA et à la découverte du VIH sont très révélatrices.
À cette époque, une minorité de jeunes homosexuels se disant
"libérés" et vivant en promiscuité dans certaines grandes
villes américaines se mirent à développer de plus en plus
de maladies jusqu'alors rares, telles que les formes létales du sarcome
de Kaposi et d'une pneumonie fongique appelée PCP. Il n'était
dès lors pas déraisonnable de faire l'hypothèse d'un microbe
infectieux transmis par des pratiques sexuelles effrénées et hasardeuses,
agrémentées de prises de drogues avec partage d'aiguilles, mais
on savait déjà en 1981 que l'effondrement immunitaire pouvait
avoir de multiples causes. Certains considéraient que ces maladies résultaient
des nombreuses agressions corporelles que constituaient les maladies nombreuses
et variées, les toxines et les traitements médicamenteux qui,
depuis la fin des années 1970, étaient devenus le lot habituel
du style de vie des homosexuels consommateurs de drogues.
Pour se faire une idée de l'ampleur de ces agressions,
il suffit de se reporter au livre de la journaliste anglaise Neville Hodgkinson
intitulé "AIDS, the failure of contemporary science ; how a virus
that never was deceived the world" ("SIDA : l'échec de la science contemporaine
ou comment un virus qui n'a jamais existé a trompé le monde entier".(29)
Elle y décrit en ces termes la ribambelle d'infections subies par Michael
Callen, aujourd'hui décédé : "Uréthrite non spécifique
(UNS), hépatite A, nouvelle UNS accompagnée de blennorragie, amibes
[parasites intestinaux] et hépatite B, encore UNS avec blennorragie,
encore amibes, shigella, hépatite non-A non-B, giardia, fissures anales,
syphilis, à nouveau blennorragie (pénienne, anale et orale), encore
blennorragie, shigella deux fois, encore amibes, herpès simplex types
I et II, verrues vénériennes, salmonellose, chlamydia, cytomégalovirus
(CMV), virus d'Epstein-Barr (EBV), mononucléose et cryptosporidiose (une
maladie du bétail !)".
Effectivement, une étude précoce menée
par le CDC (US Centers for Disease Control) a confirmé que les cent premiers
hommes ayant contracté le SIDA avaient eu en moyenne 1120 partenaires
sexuels chacun au cours de leur vie.(30) Callen disait lui-même qu'à
CHAQUE FOIS qu'il avait un rapport sexuel, il attrapait un assortiment de maladies
vénériennes. Comme on considère que l'état de santé
dépend de l'état immunitaire, la nouvelle "maladie" reçut
en 1981 l'appellation GRID (Gay Related Immune Deficiency, "Déficience
Immunitaire Liée à l'Homosexualité - DILH"). En fait, aucune
de ces maladies n'était nouvelle. Certaines d'entre elles étaient,
bien avant l'ère du SIDA, connues pour frapper les utilisateurs de drogues
et les hémophiles. Ce qui était nouveau, c'était le développement
exponentiel de leur prévalence chez les homosexuels masculins.
Technologie et virologie
En même temps que débutait l'ère du SIDA,
se développait une technique permettant de distinguer et compter les
différents types de lymphocytes. On remarqua que certains malades du
SIDA présentaient une réduction du nombre de leurs cellules T4
"helper", et on décréta (sans aucune preuve) que ces cellules
étaient tuées par quelque agent infectieux les prenant pour cible.
Cette réduction des T4 devint la caractéristique même du
SIDA et constitua le critère de mesure de la déficience immunitaire.
Cette "Immuno-Déficience Acquise" (qui a donné naissance au IDA
du terme SIDA) entraînait les maladies qui constituent le Syndrome clinique
(le S de SIDA). L'idée que les cellules T4 mouraient et que le SIDA était
contagieux conduisit tout droit à la théorie posant que le SIDA
est provoqué par un microbe.
Dans les cinq années précédant l'ère
du SIDA, les laboratoires du monde entier prenaient conscience l'un après
l'autre du fait que les recherches visant à prouver l'origine virale
des cancers humains ne conduisaient à rien... Dans les années
1970, le Dr Robert Gallo (le fameux "codécouvreur" du virus du SIDA)
et ses collègues prétendirent avoir découvert trois rétrovirus
humains. Le vocable "rétrovirus" fut choisi par référence
à l'aptitude de ce virus à répliquer en ADN l'ARN qui constitue
son génome, processus inverse de celui qu'on avait jusqu'alors considéré
comme unique (de l'ADN vers l'ARN). En 1975 fut annoncée la découverte
du premier rétrovirus humain, le HLV23V censé provoquer la leucémie
humaine mais, en 1980, tout le monde avait compris qu'il s'agissait d'une erreur
plutôt embarrassante et que ce rétrovirus n'existait tout simplement
pas. Des deux rétrovirus restants, l'un fut supposé être
à l'origine d'une forme très particulière et rare de leucémie
chez l'adulte. Quant au dernier, on ne sait toujours pas de quelle maladie on
pourrait bien le rendre responsable. Mais il est significatif de noter que l'on
attribue à ces deux derniers rétrovirus une prédilection
pour les lymphocytes T4. C'est ce qui conduisit Donald Francis, Robert Gallo
et d'autres à supposer que l'un ou l'autre de ces rétrovirus,
ou un autre qui leur serait étroitement apparenté, pourrait être
responsable de la destruction des cellules T4 chez les malades du SIDA. Les
chercheurs se lancèrent sur la piste et lorsqu'ils s'aperçurent
qu'on trouvait les mêmes maladies chez des patients non homosexuels, les
rétrovirus (et les rétrovirologues) connurent un regain d'intérêt
et le GRID (DILH) fut rebaptisé SIDA.
Les premières proclamations
En mai 1983, Luc Montagnier et ses collègues de l'Institut
Pasteur (Paris) publièrent dans le revue "Science" un article
intitulé "Isolement d'un rétrovirus T-lymphotropique chez un
patient à risque vis-à-vis du Syndrome d'ImmunoDéficience
Acquise (SIDA)".(64) Notez bien que le premier mot ("isolement") indique
que ces chercheurs prétendent avoir prouvé l'existence d'un nouveau
virus. Dans l'intérêt de la science, Montagnier envoya à
plusieurs reprises des échantillons de ses cultures tissulaires au laboratoire
de Gallo aux Etats-Unis en précisant expressément "qu'ils pouvaient
être utilisés à des fins d'études biomédicales,
de biologie et de biologie moléculaire".(65) Cependant, Montagnier ne
prétendait pas avoir prouvé que son nouveau virus était
l'agent causal du SIDA et la découverte française en resta là
jusqu'au mois de mai 1984, date à laquelle Gallo, Popovic et leurs collègues
(66-69) publièrent quatre articles, également dans la revue "Science".
Le 23 avril 1984, deux semaines avant la publication de ces articles, Margareth
Heckler, secrétaire des Services Humanitaires et de Santé des
Etats-Unis, annonça lors d'une conférence de presse tenue à
Washington, que Gallo et ses collaborateurs avaient découvert la cause
"probable" du SIDA et mis au point des tests sanguins très sensibles
en vue de détecter la présence du virus dans le corps. Un vaccin
"curatif" était prédit dans les deux ans. Chose incroyable, la
relation causale entre le VIH et le SIDA ne reposait sur aucune preuve mais
sur une simple juxtaposition arbitraire de quelques élements et était
proclamée en dépit du fait qu'on ne retrouvait le VIH que chez
36% (26 sur 72) des malades suivis par Gallo (à noter que cette proportion
n'a pas augmenté de nos jours
).(70)
En 1985, l'Institut Pasteur prétendit que Gallo s'était
approprié son virus. Le litige fut porté devant les tribunaux
américains mais l'affaire fut finalement réglée par une
transaction signée en 1987 par Gallo et Montagnier en tant que "codécouvreurs"
ainsi que par le président américain Reagan et le Premier Ministre
français Chirac. L'affaire attira néanmoins l'attention du journaliste
John Crewdson et du sénateur John Dingell. En novembre 1989, Crewdson
publia dans le Chicago Tribune un long article qui déclencha une
enquête interne des NIH sur des données suspectes émanant
du laboratoire de Gallo. Un rapport préliminaire d'enquête rédigé
par le Bureau de l'Intégrité Scientifique des NIH fut publié
en septembre 1991. Il accusait Mikulas Popovic, le principal auteur du premier
article publié dans Science, de "mauvaise conduite constituée
par des déclarations mensongères et des comptes rendus inexacts"
et mettait en cause Gallo, responsable du laboratoire, pour "avoir créé
et entretenu les conditions ayant abouti à la falsification de données
et à l'établissement de rapports mensongers". Le rapport définitif
du Bureau de l'Intégrité Scientifique, achevé en janvier
1992, concluait cependant que les irrégularités de la recherche
menée par Gallo ne remettaient pas en cause les conclusions essentielles
de l'article publié dans Science en 1984.
Ce rapport fit aussitôt l'objet de critiques par le Bureau
de l'Intégrité de la Recherche qui conclut que Gallo était
coupable de faute scientifique.
D'après Eleopulos et ses collègues, même
en laissant de côté les erreurs relevées par le Bureau de
l'Intégrité Scientifique, les données de Gallo (qui restent
néanmoins les meilleures du genre) ne prouvent pas que le VIH existe
et encore moins qu'il soit l'agent causal du SIDA.(16,21)
Peter Duesberg
En décembre 1987, trois ans et demi après la
conférence de presse de Washington, le Professeur Peter Duesberg, virologue
et spécialiste de biologie moléculaire à l'université
de Berkeley, Californie, publia un article intitulé "Les rétrovirus
en tant qu'agents pathogènes : attentes et réalité" qu'il
avait écrit suite à une demande qui lui en avait été
faite.(3) Duesberg était un scientifique très respecté
que l'on considérait comme le "golden boy de la virologie" et comme "le
plus grand rétrovirologue existant". Il avait développé
nombre de techniques de laboratoire pour l'étude des virus et de leur
génome, découvert les gènes carcinogènes et recevait
des NIH, en tant que "chercheur exceptionnel", un prix de 350 000 dollars US.
Mais Duesberg lançait une véritable bombe : il soutenait que,
mis à part les quelques rétrovirus impliqués dans la genèse
de certains cancers, les rétrovirus sont inoffensifs. Il soutenait que
le VIH était neutralisé par les anticorps rapidement après
la contamination et que la présence de ces anticorps signifiait que l'infection
était maîtrisée. Il fournissait également des données
montrant que les personnes séropositives, qu'elles soient asymptômatiques
ou malades ou même à l'article de la mort par SIDA, n'hébergeaient
de toute façon qu'un trop petit nombre de VIH pour que ceux-ci puissent
leur faire quelque mal que ce soit. Même si l'on admettait que le VIH
était capable de tuer en un ou deux jours les cellules T4 qu'il avait
infectées, la quantité de cellules à remplacer était
de l'ordre de la quantité perdue par un homme qui se coupe en se rasant.
Pour les protagonistes, la faible quantité "d'ADN de
VIH" dans les cellules (ce qu'on appelle la "charge virale") était un
fait que personne, pas même Gallo, ne pouvait concilier avec la théorie
d'un agent pathogène détruisant l'immunité des homosexuels
si rapidement qu'ils mouraient un an ou deux après l'établissement
du diagnostic de séropositivité. Cependant, plutôt que de
traiter cela comme un problème scientifique justifiant un dialogue avec
quelqu'un de connu pour avoir des connaissances considérables sur le
sujet, Gallo se sentit agressé par les questions soulevées par
Duesberg au point qu'il refusa d'en discuter. Les réunions qui avaient
été fixées pour examiner les inconfortables implications
de l'article de Duesberg furent brusquement annulées au plus haut niveau.
En 1989, Duesberg souleva un nouveau point (4) : dans le cas
du VIH, on avait violé les règles (appelées "postulats
de Koch") à respecter impérativement pour prouver qu'un microbe
provoque une maladie. Au nombre de quatre, ces règles sont les suivantes
: 1) on doit retrouver ce microbe chez tous les malades atteints de la maladie
en cause; 2) on doit pouvoir le multiplier puis l'isoler dans une culture purifiée
de cellules provenant des personnes atteintes de la maladie; 3) il doit provoquer
la maladie lorsqu'on l'introduit chez un hôte réceptif ou un animal
d'expérience; 4) on doit à nouveau retrouver ce microbe chez l'hôte
ou l'animal ainsi contaminé.
Selon Duesberg, , le VIH ne remplit le postulat n°1 à
aucun égard.(1) Le postulat n°2 n'est rempli qu'en soumettant les
cellules à des manipulations chimiques draconiennes qui n'ont rien à
voir avec ce qui se passse in vivo. Eleopulos a rappelé qu'il
est démontré depuis longtemps que les conditions oxydantes telles
que celles prévalant chez les malades du SIDA et dans leurs cellules
mises en culture génère des rétrovirus internes
(endogènes) dans les cellules dont l'ADN n'avait auparavant subi aucune
contamination de l'extérieur (12, 14, 15, 71, 72). Un pour cent de l'ADN
humain (c'est-à-dire une quantité de gènes 3 000 fois plus
grande que la quantité de gènes censés former le génome
du VIH) sont des gènes rétroviraux endogènes.(73) Le postulat
n°3 (et, par voie de conséquence, le postulat n°4) n'est pas
rempli non plus car, dit Duesberg, "durant les dix dernières années,
plus de quatre cent mille malades du SIDA ont été traités
et examinés par une armée de quelque 5 millions de chercheurs
ou membres du personnel médical dont aucun n'avait été
vacciné contre le VIH
Après ces dix années, pas un
seul cas de contamination présumée de ces personnes par un malade
du SIDA n'a été mentionnée dans la littérature scientifique.
Ceci signifie que le SIDA n'est pas une maladie infectieuse". De même,
neuf années après que les NIH ont commencé à inoculer
le VIH à des chimpanzés (il y en a eu plus de 1 500, pour
un coût de 40 000 à 50 000 US dollars chacun), tous sont
encore en bonne santé.(5, et voir note n°2 en fin d'article)
En 1992, Duesberg désigna un autre coupable que le VIH
et déclara "qu'on acquiert le SIDA en faisant usage de drogues et en
s'exposant à d'autres facteurs de risques non contagieux".(5) Outre les
drogues récréationnelles et illicites, la liste de Duesberg incluait
la zidovudine (AZT) qui est le premier composé "antirétroviral".
En d'autres termes, un traitement spécifique de l'infection par le VIH
provoquait le SIDA. Duesberg ne remettait pas en cause l'existence du VIH mais
le considérait comme un virus inerte, une sorte de passager inoffensif,
qu'on retrouvait dans le SIDA uniquement du fait du genre de comportements accompagnant
l'usage de drogues (y compris les médicaments).
Comme d'autres l'avaient fait avant lui, Duesberg souligna
que les données épidémiologiques montrent des "taux d'attaque"
du SIDA variant d'un facteur 50 selon les divers groupes de personnes séropositives,
et insista sur la tendance qu'ont certaines maladies dites opportunistes à
se manifester dans certains groupes à risques plutôt que dans d'autres.
C'est ainsi que 50% des personnes séropositives ayant reçu des
transfusions sanguines développent le SIDA dans l'année qui suit
(mais 50% des personnes séronégatives en font autant), ces chiffres
étant à rapprocher de celui du nombre d'hémophiles (1%).
Le sarcome de Kaposi ne se rencontre que chez les homosexuels masculins.(5,
13, 74) Ainsi, même si on admettait que le VIH était nécessaire
à l'apparition du SIDA, il ne pouvait pas en être le seul facteur.
Mais l'adjonction de "cofacteurs" à la théorie du VIH rendait
très problématique la détermination du rôle de chacun
d'eux. Il était possible de soutenir que le VIH n'est qu'un facteur mineur
ou même, comme le pensent Eleopulos et Duesberg, pas un facteur du tout.
Apparemment, le rôle du VIH a aussi constitué
un problème pour Montagnier. Bien qu'il ait écrit dans le numéro
de Nature de décembre 1984 "qu'aucune des données disponibles
ne contredit l'idée que le VIH soit l'agent causal du SIDA",(75) il exprima
en 1985 une opinion incompatible avec la théorie du VIH. "Ce syndrome,
déclara-t-il, survient chez une minorité de personnes infectées
qui ont généralement en commun un passé de stimulation
antigénique et de déficience immunitaire existant avant
l'infection par le LAV (VIH)",(76) c'est-à-dire que l'effet précède
la cause
On peut suppposer qu'en l'espace de moins d'une année,
le découvreur du VIH avait suffisamment évolué pour qu'il
juge opportun de mettre une sourdine. Sa récente interview avec le journaliste
Djamel Tahi (61) incite à le penser.
Eleni Papadopulos-Eleopulos et le groupe de Perth
Eleopulos commença ses recherches sur le SIDA en 1981.
En mai 1986, elle tenta de faire publier un article qui réfutait point
par point la théorie du VIH et contestait même l'existence de ce
virus. Elle proposait une théorie alternative, non virale (dont l'hypothèse
"drogue/SIDA" de Duesberg est une variante) et préconisait des traitements
non toxiques et relativement bon marché.
Son approche était fondée sur une théorie
générale du fonctionnement cellulaire qu'elle avait formulée
dans les années 70 pour éclaircir la genèse du cancer et
améliorer son traitement ainsi que pour apporter des vues neuves sur
la pathogenèse des maladies cardio-vasculaires et de la sénescence.
Eleopulos postule que le fonctionnement cellulaire normal est déterminé
par le niveau et les variations du redox cellulaire (l'oxydation et son opposé
chimique, la réduction).(23) Selon elle, si les cellules sont soumises
à une oxydation prolongée ou excessive, elles se détériorent,
deviennent anormales et vulnérables aux maladies.
Eleopulos avait noté l'existence de circonstances communes
aux groupes à risque. Les homosexuels masculins, les toxicomanes et les
hémophiles sont exposés à des stresseurs chimiques : sperme,
nitrites, drogues illicites et facteur VIII (la protéine de coagulation
sanguine qu'on administre aux hémophiles car ceux-ci en sont dépourvus
naturellement). Il existe des preuves abondantes que ces substances sont des
oxydants cellulaires potentiels.(12) Selon Eleopulos, le stress oxydant entraîne
une diminution du nombre des cellules T4 et produit le SIDA, ainsi que les phénomènes
interprétés comme preuve de l'existence du VIH.
L'acceptation empressée des articles de Montagnier/Gallo
par Science en 1983-84 causa d'énormes difficultés à
Eleopulos pour faire publier ses propres travaux. Ainsi, son article "Réappréciation
du sida : l'oxydation provoquée par les facteurs de risque en est-elle
la cause fondamentale ?" fut rejeté deux fois par Nature,
et fut finalement publié dans Medical Hypotheses, douze mois après
Duesberg.(12) Le rédacteur en chef de ce périodique avait d'abord
rejeté l'article car sa croyance en l'existence d'une épidémie
d'immunodéficience transmise sexuellement en Afrique équatoriale
le conduisait à penser que la théorie d'Eleopulos était
démentie par les faits. Celle-ci mit plusieurs mois à lui faire
prendre conscience que cette croyance ne correspondait pas à la réalité.(11,24,63,77)
Pour paraphraser Stephen Hawking, théoricien de la physique
: les prédictions erronées dénoncent les mauvaises théories
; les prédictions correctes confortent les théories. La théorie
du VIH exige que le VIH provoque toutes les maladies définissant le SIDA
et prédit que le VIH/SIDA deviendra une épidémie mondiale
par le truchement de la plus ancienne et la plus incontournable de toutes les
activités humaines. Néanmoins, le sarcome de Kaposi, l'une des
deux maladies pour lesquelles la théorie du VIH fut mise sur pied, n'est
plus attribué, ni directement ni indirectement, au VIH.(12,13,54,74,78,
et voir note n°3 en fin d'article) Dans les pays de l'OCDE, la prédiction
d'une épidémie sexuelle a complètement échoué.
Par exemple, au début de l'année 1998, en Australie, 93 % des
morts du SIDA (en chiffres cumulés) avaient appartenu aux groupes à
risque initiaux, c'est-à-dire aux hommes homosexuels/bisexuels, aux toxicomanes
et aux hémophiles. Cette observation concorde avec le profil démographique
classique de maladies non infectieuses telles que la pellagre, le béribéri
et le scorbut qui, de façon caractéristique, restent confinées
à leurs groupes à risque. Toutes ces maladies sont causées
par des carences vitaminiques, mais, dans le passé, elles étaient
considérées comme infectieuses; ceux qui en souffraient étaient
mis en quarantaine et rejetés.
Les tenants du VIH prédisaient aussi un vaccin curatif
pour la fin de 1986 ainsi qu'un modèle animal destiné à
prouver définitivement la théorie du VIH. Aucune de ces deux prédictions
ne s'est réalisée. Un vaccin n'est pas envisagé avant longtemps
et les animaux auxquels on inocule le "VIH" s'obstinent à ne
pas développer le SIDA.
En revanche, la théorie du stress oxydant d'Eleopulos
prédit les données démographiques actuelles, une perte
apparente de cellules T4, le risque lié au rapport anal chez les
deux sexes, le fait que les séropositifs et les malades du SIDA sont
oxydés par rapport aux individus normaux, l'amélioration des séropositifs
et des malades du SIDA par la prise d'antioxydants et enfin un modèle
animal non infectieux. Chacune de ces prédictions s'est réalisée.
La réalité du stress oxydant est bien établie par des centaines
d'articles, (14,62,79-81) à telle enseigne que, au début des années
90, l'Institut Pasteur en vint à faire de la publicité auprès
des étudiants du monde entier pour les inciter à étudier
ce phénomène. Mieux encore, Luc Montagnier est co-auteur d'un
livre de 558 pages publié en 1998 sur le rôle du stress oxydant
dans le cancer, la sénescence et le SIDA.(82)
La théorie d'Eleopulos prédit qu'une réduction
du nombre de cellules T4 peut intervenir sans mort cellulaire. En fait, d'après
le groupe de Perth, rien ne permet de dire que les cellules T4 sont mortes,
ou que le VIH les tue. Dans les cultures de cellules T4, le même nombre
de cellules T4 "disparaît", que l'on ajoute le "VIH" ou simplement les
stimulants chimiques nécessaires à la "culture" du "VIH".(83)
Il n'y a pas non plus de preuve qu'un faible nombre de cellules T4 soit nécessaire
ou suffisant pour produire le syndrome clinique.(9,12,14) C'est là un
point de vue récemment exprimé par d'éminents spécialistes
du SIDA tels que le Dr Arthur Anderson, de l'Institut de recherche médicale
de l'Armée américaine pour les maladies infectieuses,(84), et
le Dr Zvi Grossman, de l'université de Tel Aviv.(85)
En d'autres termes, le pivot de la théorie du VIH (à
savoir la destruction viralement induite de cellules immunitaires conduisant
au SIDA ) est maintenant mis en question par les experts ès-VIH/SIDA
eux-mêmes. Néanmoins, et en dépit de tant de preuves contraires,
les tenants de cette théorie campent sur leurs positions. En fait, depuis
1993, le faible nombre de cellules T4 a été inclus dans la définition
CDC-1993 du SIDA, ce qui fait que le SIDA peut être considéré
comme déclaré en l'absence de toute maladie. L'hypothèse
de "cofacteurs" fut avancée au milieu des années 80 pour tenter
de sauver la théorie du VIH. En juillet 1998, Chen et ses collègues,
de l'Institut UCLA du SIDA (de l'école de médecine de Los Angeles),
apportèrent la preuve qu'un "virus naturellement non infectieux" ou "rendu
défectueux" par des drogues "anti-VIH" pouvait encore contribuer à
la perte de cellules T4 au cours du SIDA.(86) En d'autres termes, "mort ou vif",
le VIH provoque l'immunodéficience. Une telle proposition n'est de bon
augure ni pour l'utilisation de drogues "anti-VIH" ni pour la poursuite de la
recherche les concernant.
La relation directe entre les fréquences élevées
de rapports anaux passifs et le développement du SIDA ainsi que le caractère
non infectieux de l'unique modèle animal de SIDA sont également
en accord avec la théorie du stress oxydant d'Eleopulos. Des souris recevant
des injections répétées de protéines cellulaires
étrangères montrent une réduction dramatique du nombre
de cellules T4, développent des tumeurs semblables au sarcome de Kaposi,
et d'abondantes particules analogues à des rétrovirus apparaissent
dans leur rate.(87) Ainsi, les maladies du SIDA sont suivies d'une production
de particules analogues à des rétrovirus, et non l'inverse.
Mort de la démocratie en matière de science
La longévité de la théorie du VIH a été
considérablement favorisée par le refus des éditeurs de
journaux médicaux de pointe de publier toute information susceptible
de jeter le doute sur le VIH. Sans ces données et le "sérieux"
qu'implique la parution dans de tels journaux, il est pratiquement impossible
que ceux-la même qui sont le plus concernés aient connaissance
des arguments présentés par ceux qui contestent cette théorie.
Tout comme il en va pour les généraux qui mènent les guerres,
l'éloignement des éditeurs engendre chez eux un détachement,
certes utile à une réflexion sereine, qui s'apparente à
la négation de leur responsabilité dans ce qui se passe au chevet
des malades. En fin de compte, alors que la théorie du VIH est à
tous égards problématique, les médecins ainsi que leurs
patients et leurs proches, les hommes politiques, les journalistes et les contribuables
se voient systématiquement dénier tout droit à connaître
l'existence et le contenu de la contestation qui en est faite.
Cela n'a pas seulement pour conséquence qu'aucun débat
objectif ne peut se développer, mais ceux qui ont pour seule motivation
de contribuer à faire disparaître une maladie qui, proclame-t-on,
touche des millions de personnes se voient purement et simplement censurés.
Par exemple l'éditeur de la revue la plus prestigieuse au monde, Nature,
a refusé à Duesberg un droit de réponse au motif que son
point de vue allait donner "à beaucoup de personnes infectées
l'idée que l'infection par le VIH n'est pas en soi la calamité
qu'elle est probablement".(29) Et pourtant on trouve dans cette même revue,
mais dans un contexte différent, un récent article dans lequel
il est pompeusement déclaré que "la voix des sceptiques peut devenir
pénible, mais la science dominante est en grand danger si elle ne sait
pas affronter et gagner le débat avec eux".
À la Xème Conférence Internationale sur
le SIDA qui s'est tenue à Berlin, Robert Laarhoven (journaliste hollandais
spécialiste du SIDA) s'est vu confisquer sa carte de presse et menacer
de se faire expulser d'Allemagne pour avoir commis l'acte pénalement
délictueux qui consistait à placer sur une table "non autorisée"
des exemplaires du journal dissident "Rethinking AIDS" (Repenser le
SIDA). La revue Nature a systématiquement rejeté tous
les articles et lettres soumis par Eleopulos et ses collègues depuis
1986 sans fournir la moindre raison scientifique et en invoquant chaque fois
le manque de place. Le Professeur John Kaldor, l'un des plus célèbres
"experts reconnus" du SIDA, admet que "les dissidents ne sont pas sans avoir
certains éléments de fait à l'appui de leurs thèses".(88)
Et pourtant, Kaldor et ses collègues n'hésitent pas à déclarer
qu'ils "répugnent à tenter de répondre aux arguments des
sceptiques car cela risquerait de leur conférer une respectabilité".
Et à cause de cette attitude, les arguments qui s'appuient sur ces "éléments
de fait" et sur beaucoup d'autres données restent sans réponse
Grandeur et décadence des drogues "anti-VIH"
Une discussion de l'AZT et des nombreuses autres drogues "anti-VIH"nécessiterait
un article complet à elle toute seule. Contentons-nous de dire qu'il
n'y a pas de preuve scientifique que de telles drogues tuent le "VIH" ou soignent
le SIDA, mais qu'il existe des preuves surabondantes qu'elles sont nuisibles.(1,53,56)
En 1994 fut publiée une comparaison randomisée
en double aveugle de deux politiques de traitement par l'AZT (immédiate
et différée), l'essai Concorde. Elle concernait 1 749 individus
séropositifs asymptomatiques du Royaume-Uni, d'Irlande et de France.
Les premiers résultats montrèrent "qu'il n'y avait pas de différence
statistiquement significative, du point de vue de l'issue clinique, entre les
deux politiques thérapeutiques".(89) Mais en 1995, la poursuite
de l'observation des résultats de Concorde montra que le risque de mort
était en fait significativement accru pour les patients traités
précocement.
Néanmoins, en dépit de ces données, en
dépit du fait que les patients traités à l'AZT continuent
à développer les maladies du SIDA, que les effets secondaires
de l'AZT ressemblent à s'y méprendre à ceux du SIDA et
que l'AZT, administré à des bébés non "infectés
par le VIH", provoque la pneumonie définissant le SIDA (PCP),(90), l'AZT
continue d'être la drogue anti-VIH la plus communément prescrite.
Le Dr Donald Abrams, professeur de médecine et directeur du programme
SIDA à l'hôpital général de San Francisco, dit :
"J'ai une grande population de gens qui ont choisi de ne prendre aucun antirétroviral...
Je les ai suivis depuis les tout débuts... Ils ont vu tous leurs amis
prendre le train antiviral et mourir". (90) En réalité, l'étude
même élémentaire de la littérature pharmacologique
révèle que l'AZT ne peut pas être une drogue anti-VIH.(91)
Les dernières drogues, les "inhibiteurs de la protéase",
furent introduites à la mi-1996. Elles sont prescrites sous forme de
"cocktails" avec l'AZT ou des drogues semblables, en 200 combinaisons possibles.
Les caractéristiques détaillées de ces drogues, telles
qu'elles sont habituellement réservées aux professionnels de santé,
apparaissent régulièrement dans les annonces sur plusieurs pages
et papier glacé des magazines homosexuels.
À la XIème Conférence Internationale sur
le SIDA, en juillet 1996, David Ho, l'homme de l'année du magazine Time,
prédisait que les scientifiques "trouveraient de nouvelles drogues
pour éliminer le VIH du corps humain dans un délai de trois ans,
peut-être même dans le délai d'un an".(93) À
la XIIème Conférence sur le SIDA, en juillet 1998, Ho déclara
qu'il faudrait au moins dix ans de traitements intensifs par drogues combinées
pour tuer tous les VIH présents dans le corps d'une personne infectée,
mais qu'un pourcentage assez important de séropositifs ne s'approcheraient
jamais de ce résultat. Beaucoup de patients ne supportent pas les effets
indésirables de ces "cocktails", et les mesures montrent que
la "charge virale" ne diminue pas. (94-97) Dans le numéro de mai 1998
des Comptes rendus de l'Académie Nationale des Sciences, le Dr
William Paul, ancien directeur aux NIH (section de la Recherche sur le SIDA),
écrit : "... quelle que soit la durée du traitement d'une
personne par les drogues anti-VIH, il y aura toujours de nouveaux virus, il
faudra que le traitement soit poursuivi indéfiniment
Personne ne
guérit... Cela ne plaide guère en faveur des vertus curatives
des thérapies combinées ".(85)
Étant donné la toxicité de ces drogues,
il est peu probable que quiconque puisse les prendre plus de quelques années.
Cette situation est déjà bien sombre pour les personnes séropositives
ou à SIDA déclaré mais, pire encore, aucune stratégie
thérapeutique substantielle de rechange n'est en vue. La futilité
de toutes les drogues anti-VIH passées, présentes et futures est
le mieux mise en lumière par une interview de juin 1998 du Dr Harold
Varmus, rétrovirologue, prix Nobel et directeur des NIH : "Essayer
de débarrasser le corps d'un virus dont le génome est incorporé
au génome de l'hôte pourrait bien être impossible". (98)
De fait, comment une drogue pourrait-elle débarrasser le corps d'un matériau
censé être devenu partie intégrante de son ADN ?
QUELQUES PROBLÈMES SCIENTIFIQUES SOULEVÉS PAR
LA THÉORIE DU VIH
Contradiction entre la théorie du VIH et la définition
du SIDA
L'axiome central de la théorie VIH du SIDA est quil
existe un rétrovirus unique, transmissible par le sang et les sécrétions
sexuelles, qui provoque la formation d'anticorps spécifiques et tue les
cellules T4. Le déficit en T4 ouvrirait alors la voie à lapparition
dune trentaine de maladies constituant le syndrome clinique. Cependant,
la définition officielle du SIDA utilisée cliniquement est en
parfaite contradiction avec cette approche. En Australie, un individu est diagnostiqué
comme ayant le SIDA sil remplit les critères fixés par la
dernière révision (1993) de la définition américaine
"CDC" [Centers for Disease Control] du SIDA.(99) Dautres définitions
en usage de par le monde rendent toute comparaison quasiment impossible. En
Afrique, le SIDA est diagnostiqué sur la base de simples symptômes
et sans test sanguin.(100) Étant donné que, depuis 1985, les CDC
"acceptent" le VIH comme cause du SIDA, il ne devrait pas être possible
de le diagnostiquer par un moyen incompatible avec la théorie du VIH.
Cependant, selon la définition de 1993 et donc avec la caution des CDC,
le SIDA peut être diagnostiqué sur la base du sarcome de Kaposi
dont même Gallo dit quil nest pas causé par le VIH,(54)
en labsence de déficience immunitaire, "sans preuve de laboratoire
dune infection par le VIH" et, chose extraordinaire, "en présence
de résultats indiquant qu'il n'y a pas infection par le VIH".(101)
La transmission sexuelle
On affirme que le VIH/SIDA est transmissible sexuellement dans
les deux sens. En bonne science, une telle affirmation devrait reposer sur l'isolement
de l'agent causal et le suivi de sa trace dans les contacts successifs, mais
ce n'est pas le cas pour le SIDA. On s'est contenté d'études essentiellement
rétrospectives concernant des groupes dindividus hautement sélectionnés
(composés d'hommes homosexuels et bisexuels ainsi que d'hommes et de
femmes hétérosexuels, y compris des prostituées), dans
le sang desquels on a recherché des anticorps réagissant avec
certaines protéines déclarées "spécifiques du VIH".
Ces études incluent une estimation des facteurs de risque liés
aux diverses pratiques sexuelles (rapports avec insertion du pénis dans
le vagin ou l'anus, rapports vaginaux ou anaux passifs, rapports oraux passifs).
Les hommes homosexuels
En 1984, Gallo et ses collègues ont montré que,
"sur huit pratiques sexuelles différentes, la séropositivité
est en corrélation uniquement avec le rapport anal passif".(102) Ils
ont également trouvé que plus un homme homosexuel se cantonne
à des rapports anaux actifs, moins il a de chances de devenir séropositif.
Cela est incompatible avec une cause infectieuse. En 1986, Gallo et ses collègues
ont rapporté "navoir trouvé aucune preuve que des formes
dactivité sexuelle autres que le rapport anal passif contribuent
au risque" de séroconversion chez les hommes homosexuels.(103)
Dans un article regroupant 25 études portant sur des
hommes homosexuels publié en 1994 par Caceres et van Griensven, les auteurs
concluent "qu'une approche cohérente ne révèle aucun risque
dacquisition de linfection par le VIH-1 en ce qui concerne le rapport
actif".(104)
En Occident, les études épidémiologiques
prospectives les plus importantes et les mieux conduites (comme létude,
dite M ACS, de cohorte "Multicentre" sur le SIDA qui portait sur 4 955 hommes
homosexuels(105)) ont prouvé de façon péremptoire que,
chez les hommes homosexuels, la seule pratique sexuelle liée de façon
significative à la séropositivité est le rapport anal passif.
Ainsi, chez les hommes homosexuels, le SIDA peut être assimilé
à un état non infectieux. Il est acquis par le partenaire passif
mais il nest pas transmis au partenaire actif.
Il est significatif que la MACS ait montré qu'une fois
quun homme homosexuel est devenu séropositif, la progression du
SIDA est ultérieurement déterminée par la quantité
de rapports anaux passifs subis après "linfection". Ceci va à
l'encontre de tout ce que lon sait des maladies infectieuses. Habituellement,
cest linfection, et non sa répétition, qui cause la
maladie. Cela n'empêche pas le Royal Australasian College of Surgeons
(RACS) de considérer les chirurgiens séropositifs comme "infectieux"
et de leur "interdire de procéder à des opérations et examens
invasifs", tout en les "autorisant à fournir ces services à des
patients ayant la même infection".(106)
Les hétérosexuels
Les études les plus importantes et les mieux conduites
sur les hétérosexuels, y compris celle du Groupe dEtude
Européen,(107) ont montré que, chez les femmes, la seule pratique
sexuelle conduisant à un risque accru de séropositivité
est le rapport anal. La transmission unidirectionnelle du "VIH" observée
dans les pays de lOCDE est confortée par létude de
Nancy Padian portant sur 10 ans (1986-1996) et intéressant les couples
hétérosexuels. Il y avait deux parties dans cette enquête
: lune transversale, lautre prospective.
Dans l étude transversale, "la constante de risque
de contagion par contact, pour la transmission d'homme à femme, a été
estimée à 0,0009 (1 pour 1 111)". Les facteurs de risque
pour les femmes étaient : (i) le rapport anal ; (ii) le fait que le partenaire
ait acquis cette infection par la toxicomanie (Padian dit que cela signifie
que les femmes faisaient probablement, elles aussi, usage de drogues par voie
intraveineuse); (iii) la présence de maladies sexuellement transmissibles
(les anticorps qui se forment alors peuvent donner lieu à une réaction
positive dans un test "VIH").(15,20) Parmi les partenaires masculins séronégatifs
de 82 femmes séropositives, deux seulement sont devenus séropositifs,
mais dans des circonstances que Padian considère comme douteuses. Mais
même à supposer que les circonstances n'aient pas été
douteuses, le risque calculé à partir de ces deux cas pour un
homme non infecté d'être contaminé par le "VIH" lors d'un
rapport sexuel avec une femme infectée serait inférieur à
1 pour 9 000 rapports.
Dans létude prospective, qui a démarré
en 1990, 175 couples séro-discordants ont été suivis pendant
approximativement 282 couples-années. Au début de létude,
un tiers des couples utilisaient toujours des préservatifs et, dans les
six mois qui ont précédé leur dernière visite de
suivi, 26 % des couples nen utilisèrent jamais. Il ny eut
aucune séroconversion, pas même chez les 47 couples nutilisant
pas de préservatifs.
Les prostituées
La notion selon laquelle le VIH est un virus "qui ne fait pas
de discrimination" est également incompatible avec les données
obtenues dans les études sur les prostituées. Même si, par
quelque moyen inconnu, un agent infectieux transmis sexuellement sétait
frayé un chemin dans la population masculine homosexuelle de certaines
grandes villes américaines à la fin des années 70 (comme
on ladmet généralement), eu égard au fait que les
prostituées comptent des hommes bisexuels parmi leurs clients et que
les pratiques sexuelles "protégées" ne datent au plus tôt
que de 1985, on se serait attendu à ce que le VIH/SIDA se répande
rapidement chez les prostituées et par voie de conséquence dans
la population générale. Cependant, la séropositivité
chez les prostituées est presque exclusivement circonscrite à
celles qui sont toxicomanes. Pratiquement, toutes les autres sont et restent
séronégatives.
En septembre 1985, 56 prostituées nutilisant pas
de drogues intraveineuses (NDIV) furent testées "
dans la rue Saint-Denis,
la rue de Paris la plus connue pour la prostitution. Plus de mille prostituées
travaillent dans ce secteur
Ces femmes, âgées de 18 à
60 ans, ont des rapports 15 à 25 fois par jour et nutilisent pas
systématiquement de protection". Aucune nétait séropositive.(109)
A Copenhague, 101 prostituées NDIV, dont un quart étaient
"soupçonnées davoir jusquà un cinquième
de leur clientèle composée d'homosexuels et de bisexuels", furent
testées entre août et octobre 1985. Le nombre moyen de rapports
sexuels par prostituée était de vingt par semaine. Aucune nétait
séropositive.(110)
En 1985, 132 prostituées (et 55 non-prostituées)
qui fréquentaient une clinique de Sydney spécialisée dans
les MST (maladies sexuellement transmissibles) furent testées. En moyenne,
chacune avait eu 24,5 partenaires différents (clients et amants confondus)
au cours du mois précédent, et le nombre moyen de rapports sexuels
était de 175 par an. Le nombre moyen de rapports sexuels annuels des
prostituées était de 450. Les partenaires de seulement 14 prostituées
(11 %) utilisaient des préservatifs à toutes les rencontres, et
49 % de leurs partenaires nutilisaient des préservatifs que dans
moins de 20 % des rencontres. Aucune femme nétait séropositive.(111)
La même clinique australienne testa un autre lot de 491
prostituées qui la fréquentaient entre 1986 et 1988. Chez 231
prostituées (sur les 491 faisant lobjet de lenquête),
19 % "avaient des partenaires bisexuels non payants et 21 % avaient des partenaires
qui sinjectaient des drogues; 69 % utilisaient toujours des préservatifs
pour les rapports vaginaux avec les clients payants, mais nen utilisaient
que rarement avec les partenaires non payants. Les préservatifs étaient
rarement utilisés par les clients ou partenaires des 18 % des prostituées
pratiquant le rapport anal". Aucune femme nétait séropositive.
A la date de cette enquête, dix ans après lapparition
du SIDA, les auteurs faisaient le commentaire suivant : "En Australie, il ny
a eu aucun cas documenté de prostituée femme infectée par
le VIH par le fait dun rapport sexuel". Cela n'empêcha pas ces mêmes
enquêteurs du Sydney Sexual Health Centre de conclure "que beaucoup de
femmes travaillant comme prostituées à Sydney couraient de sérieux
risques d'être infectées par le VIH".(112)
En Espagne, sur 519 prostituées NDIV testées
entre mai 1989 et décembre 1990, seulement 12 (2,3 %) eurent un test
positif, ce qui nétait "que légèrement supérieur
au taux enregistré cinq ans auparavant dans des enquêtes similaires".
Certaines prostituées avaient jusquà 600 partenaires par
mois et lapparition de la séropositivité était directement
liée à la pratique des rapports anaux. Les auteurs notèrent
aussi "qu'il est frappant et navrant de constater la faible proportion des prostituées
utilisant toujours des préservatifs, en dépit de plusieurs campagnes
de prévention des mass-media espagnols contre le SIDA".(113)
Des données semblables proviennent de deux études
écossaises,(114) de létude de 1993 du Groupe de Travail
européen sur linfection des prostituées femmes par le VIH
(115) et d'un rapport rédigé en 1994 sur 53 903 prostituées
travaillant aux Philippines et testées entre 1985 et 1992. Toutes ces
études confirment que les prostituées NDIV restent pratiquement
à labri de linfection par le VIH. Par exemple, dans la dernière
étude citée, 72 femmes seulement (soit 0,013 %) furent trouvées
séropositives.
Dans les études faisant ressortir une incidence élevée
du VIH chez les prostituées, il y a des incertitudes défiant toute
explication. Par exemple, bien que "le VIH ait été présent
dans les réseaux du sexe commercial aux Philippines et en Indonésie
pendant presque aussi longtemps quil la été en Thaïlande
et au Cambodge", la prévalence du VIH a été respectivement
de 0,013 % aux Philippines, de 0,02 % en Indonésie, de 18,8 % en Thaïlande
et de 40 % au Cambodge.(116) Si ces données sont exactes, ces écarts
défient toute explication épidémiologique et ont déconcerté
les experts, même si ces derniers postulent des "facteurs comportementaux"
telles que des différences considérables dans le degré
dactivité sexuelle chez les prostituées et les clients des
différents pays. Cependant, on pourrait aussi poser une autre question.
Quest-ce que les tests des "anticorps au VIH" mesurent exactement ? Quoi
quil en soit, puisque 5 674 (44 %) et 4 360 (34 %) des 12 785
"cas VIH et SIDA" cambodgiens rapportés jusquau 31 décembre
1997 sont enregistrés respectivement comme de sexe et dâge
"inconnus",(117) cet ensemble de données doit être considéré
comme douteux, au moins par lOMS au Cambodge.
Contradictions
Pourquoi le VIH épargnerait-il les prostituées
non toxicomanes ? Si celles-ci ne se retrouvent pas infectées par le
VIH, alors quelles "sont sérieusement à risque en face de
linfection par le VIH" , que dire du risque dinfection pour la majorité
des femmes australiennes qui ne sont ni toxicomanes ni prostituées ?
Selon des données émanant du Centre National d'Épidémiologie
du VIH et de Recherches Cliniques, ce risque est voisin de zéro. Une
étude de 1989 testant 10 217 échantillons de sang de bébés
nouveau-nés (preuves évidentes de rapports hétérosexuels
non protégés) na trouvé aucun bébé
séropositif ni aucune mère séropositive.(118) Si ces femmes
demeurent non infectées, comment leurs partenaires hétérosexuels
masculins non toxicomanes sinfectent-ils par le VIH ?
Selon Simon Wain-Hobson, un éminent expert VIH de lInstitut
Pasteur, "le boulot dun virus" consiste à se répandre. "Si
vous ne vous répandez pas, vous êtes mort". (Weiss, 1998#1179)
Or les études portant aussi bien sur les hommes homosexuels que sur les
hétérosexuels prouvent surabondamment que le VIH/SIDA nest
pas transmissible sexuellement dans les deux sens. Dans toute lhistoire
de la médecine, il ny a jamais eu un tel phénomène.
Puisque la survie des microbes dépend de leur propagation de personne
à personne, il est impossible daffirmer, sur la base des données
épidémiologiques, que le VIH/SIDA est une maladie infectieuse
sexuellement transmissible. Le Pr Stuart Brody, de luniversité
de Tübingen, a dailleurs montré que les médecins s'abstiennent
de tenir compte des données hétérosexuelles réelles
et préfèrent, à la place, propager l'idée politiquement
correcte selon laquelle tout le monde est à risque. "La perception idéologique
du SIDA pénêtrera dans l'esprit du bon peuple beaucoup plus facilement
que les données scientifiques réelles concernant cette maladie".(37)
LE DIAGNOSTIC DE L'INFECTION PAR LE VIH
Les "anticorps VIH"
Il existe deux tests d'usage courant visant à détecter
les "anticorps au VIH" : le test Elisa et le Western Blot (WB). Elisa provoque
un changement de couleur quand un mélange de protéines supposées
provenir du "VIH" réagit avec des anticorps présents dans le sérum
du patient. Dans le WB, les "protéines VIH" sont dabord étalées
séparément sur toute la longueur dun ruban de nitrocellulose.
Cela permet de visualiser les réactions individuelles à la dizaine
de "protéines VIH" sous forme dune série de "bandes" sombres.
Le test WB est utilisé pour "confirmer" des tests Elisa plusieurs fois
positifs, parce que les experts sont daccord pour dire que le test Elisa
"surréagit"; en dautres termes, il est insuffisamment spécifique.(voir
note n°4 en fin d'article)
Avant 1987, une seule bande WB "spécifique du VIH" était
considérée comme preuve de linfection par le VIH. Cependant,
comme 15 à 25 % des individus non à risque et en bonne santé
présentaient des bandes WB "spécifiques du VIH",(119,120) il devint
nécessaire d'exiger des bandes supplémentaires pour déclarer
un WB positif, faute de quoi plus d'une personne sur sept eût été
diagnostiquée comme infectée par le VIH. (Ceci n'a pas empêché
de maintenir jusqu'en 1990 l'exigence d'une seule bande dans les investigations
menées dans le cadre de l'étude de cohorte dite MACS précitée(121)).
Par ailleurs, bien que le SIDA ait commencé à décliner
en Europe et aux Etats-Unis dès 1987,(122,123) cette tendance fut masquée
et apparut même inversée par la pratique consistant à modifier
sa définition et à augmenter le nombre de maladies (et il ne s'agit
parfois que de simples anomalies de laboratoire !) supposées caractériser
le SIDA. C'est ainsi que la première définition CDC, celle de
1982, fut modifiée en 1985, puis en 1987, puis à nouveau en 1993.
Ces modifications eurent pour effet de perpétuer une
corrélation apparente entre les "anticorps VIH" et le "SIDA" dans les
groupes à risque, tandis les taux de séropositivité en
dehors de ces groupes restait faible. Cela fut encore accentué ultérieurement
du fait que lon évita de tester en dehors des groupes à
risque. Cependant, quand de telles études furent faites avec 89 547 spécimens
sanguins anonymement testés, provenant de patients méticuleusement
choisis pour nêtre pas à risque face au SIDA dans 26 hôpitaux
américains, jusqu'à 21,7 % des hommes et 7,8 % des femmes âgés
de 25 à 44 ans se révélèrent séropositifs
avec le test WB.(124) (On estime quenviron 1% des hommes sont homosexuels.
Autre bizarrerie : dans les cinq hôpitaux ayant donné le plus de
tests positifs, le tiers de ces tests provenaient de femmes alors que la proportion
d'hommes atteints du SIDA est de très loin supérieure à
trois fois celle des femmes.)
Encore mieux, lUS Consortium for Retrovirus Serology
Standardization rapporta que 127 (10 %) des 1 306 individus à "faible
risque" face au SIDA, incluant même des donneurs de sang, avaient un test
positif selon les critères américains WB "les plus sévères".
(119) Ainsi, la corrélation entre "anticorps VIH" et SIDA, que les experts
considèrent comme la seule preuve que le VIH cause le SIDA, nest
pas une statistique reflétant lactivité naturelle et débridée
dun virus, mais un artifice créé par lhomme. Non seulement
une corrélation ne suffit jamais à prouver l'existence d'un lien
de causalité, mais en plus, dans le cas du SIDA, la corrélation
résulte d'un artifice, ce qui enlève toute valeur scientifique
à une analyse qui la prendrait comme base.
Lun des aspects les plus bizarres de la théorie
du VIH/SIDA est que les différents laboratoires, institutions et pays
définissent différemment les jeux de bandes WB constituant un
test positif. Par exemple, un test positif requiert un ensemble de quatre bandes
si vous êtes en territoire australien. Aux Etats-Unis, deux ou trois bandes
suffisent, qui peuvent inclure ou ne pas inclure les bandes requises en Australie.
En Afrique, deux bandes suffisent. Cela signifie quune même personne
testée le même jour dans trois villes différentes sera ou
non infectée par le VIH selon la ville dans laquelle le test aura eu
lieu. Si le diagnostic de linfection par le VIH était une partie
de poker, un flush exigerait cinq cartes de la même couleur dans un pays,
mais seulement une ou deux ailleurs.
Un virus ne peut pas se comporter de cette manière.
Et pourtant, selon le test VIH que l'on dit être spécifique à
99,999%,(125), il se comporte bien ainsi.
Aussi incompréhensible que cela puisse paraître,
ce n'est pas tout. Ainsi, un Australien testé en Australie avec une ou
deux bandes "spécifiques du VIH" ne sera pas déclaré infecté
par le VIH.(101) Il faudrait tout de même parvenir à expliquer
comment il est possible qu'un individu présente des bandes de réaction
déclarées "spécifiques du VIH" alors qu'en même temps
il est considéré comme non infecté par ce même VIH.
Selon les experts, dans ce cas, ces bandes sont causées par des anticorps
"non VIH" réagissant de façon croisée, cest-à-dire
par de "faux" anticorps, qui réagissent avec les protéines "VIH".
Ceci signifie que l'on considère quun anticorps qui réagit
avec une protéine particulière nest pas nécessairement
un anticorps spécifiquement généré par le système
immunitaire en réponse à cette protéine.
LAustralian National HIV Reference Laboratory (NRL) reconnait
que "la fausse réactivité est un phénomène courant
et peut porter sur une ou plusieurs plusieurs bandes de protéines" (20
à 25 % des donneurs de sang déclarés séronégatifs
présentent une ou plusieurs bandes au test WB).(120) Mais alors, argumente
Eleopulos, si des anticorps "non VIH" réagissent avec "une ou plusieurs
bandes de protéines", pourquoi pas avec quatre ou cinq, ou toutes les
dix ? Sur quelle base les experts affirment-ils que certains anticorps sont
"faux" et dautres "vrais" ? Ou encore, quel raisonnement scientifique
peut expliquer comment trois mêmes bandes ayant réagi avec de "faux"
anticorps, sont tout à coup considérées comme ayant réagi
avec de "vrais" anticorps par le simple fait qu'elles ne sont plus trois bandes
mais quatre ? Sur quelles bases les experts affirment-ils quil existe
de "vrais" anticorps VIH ? Si le voyageur australien se faisait tester aux Etats-Unis,
où deux ou trois bandes suffisent pour poser le diagnostic de linfection
par le VIH, ses anticorps seraient-ils "faux" en Australie mais "vrais" dès
que son avion atterrirait à Los Angeles ?
En 1994, on demanda au Dr Elizabeth Dax, directrice du NRL,
comment elle justifiait les critères retenus par l'Australie pour déclarer
un test WB positif et comment elle pouvait expliquer les variations que l'on
constatait dans le monde.(28) Sa réponse (126) éluda ces questions
et l'équipe de rédaction du Medical Journal of Australia
se garda bien de publier la correspondance qui s'en suivit. Lorsque les mêmes
questions furent à nouveau posées aux services du sénateur
Chris Ellison, Ministre de l'Éducation de l'Orientation et de la Formation,
la première question resta encore sans réponse, et les différences
de critères entre lAustralie et lAfrique furent justifiées
par largument selon lequel, en Afrique, "la fausse réactivité
est bien moins répandue quen Australie, de sorte que les critères
dinterprétation pour définir la [vraie] positivité
peuvent être moins stricts".(120)
Mais aucun scientifique ne peut faire une telle affirmation
sans l'étayer par des données. Tous les tests d'anticorps sont
sujets aux caprices des réactions croisées, et la seule manière
de calculer les incidences des "vrais" et des "faux" anticorps est dexaminer
minutieusement les réactions à ce que le test est censé
mesurer, cest-à-dire au VIH lui-même. Lisolement du
VIH est donc absolument nécessaire pour déterminer la spécificité
des anticorps, et cela doit être évidemment fait avant lintroduction
du test en pratique clinique.
Et pourtant, le test WB bénéficie de la plus
large diffusion et est considéré comme ce qu'il y a de mieux pour
détecter le VIH (126) alors que ces données nont jamais
été fournies par qui que ce soit. C'est une question que le NRL
évite systématiquement d'aborder. À défaut, observons
que (a) le NRL admet que des anticorps réagissant de façon croisée
provoquent des réactions trompeuses dans le WB chez un quart des Australiens
en bonne santé et que (b), contrairement aux Australiens, les Africains
(tout comme les groupes à risque face au SIDA) sont exposés à
une multitude dagents infectieux produisant des myriades danticorps,
chacun étant susceptible de réactions croisées. C'est donc
en Afrique que la "fausse réactivité" sera la plus élevée
et c'est donc là que les critères du WB devraient être les
plus rigoureux. Si les "anticorps VIH" prouvent réellement quun
tiers des adultes hétérosexuels, dans certains pays du centre
et de lest de lAfrique, sont infectés par le VIH, "la vie
dans ces pays doit être une partouze permanente".(39)
Si les protéines utilisées dans les tests Elisa
et WB étaient des constituants uniques dun rétrovirus exogène,
et si un tel virus induisait des anticorps spécifiques, on ne devrait
jamais trouver ces anticorps en labsence de VIH. Or, en plus des circonstances
mentionnées plus haut, il en existe de nombreuses autres où des
anticorps réagissant avec des protéines "spécifiques du
VIH" apparaissent là où les experts admettent quil ny
a pas de VIH. Cest le cas notamment des souris en bonne santé ayant
reçu des injections de lymphocytes de souris également en bonne
santé (127) ou dextraits bactériens (V. Colizzi et al, communication
personnelle). Le même phénomène est constaté dans
le cas de transfusions de sang exempt de VIH (128) ou d'autotransfusion de sang
irradié (129). De même, encore, on a retrouvé ces mêmes
anticorps chez 72 chiens sur 144 testés à la clinique vétérinaire
de Davis (Californie, Etats-Unis). (130) Il est en outre parfaitement connu
que des anticorps aux microbes provoquant les maladies fongiques et mycobactériennes
qui affectent 90% des malades du SIDA réagissent avec les protéines
"spécifiques du VIH".(20,131)
Cette année, il a été rapporté
que 35 % des patients souffrant de cirrhose biliaire primaire, 39 % des patients
souffrant dautres désordres biliaires, 29 % des patients souffrant
de lupus, 60 % des patients souffrant dhépatite B, 35 % des patients
souffrant dhépatite C (toutes maladies non-VIH et non-SIDA) ont
des anticorps à la protéine considérée comme la
plus spécifique du VIH, la p24. Jusquà 1990, un nombre inconnu
des 4 954 homosexuels testés dans la MACS ont été diagnostiqués
comme infectés par le VIH sur la base dun anticorps à la
protéine p24 "spécifique du VIH", cest-à-dire sur
la base dune seule bande WB. Pourquoi tous les autres tests semblables
ne prouvent-ils pas linfection par le VIH? Pourquoi les homosexuels sont-ils
déclarés infectés par un virus mortel avec la seule bande
p24, alors que les patients atteints de maladies biliaires et hépatiques,
avec la même bande, ne le sont pas ? Pourquoi les critères de linfection
par le VIH ont-ils été fixés moins rigoureusement pour
les homosexuels ?
Tous les experts ès-VIH reconnaissent qu'il existe des
réactions croisées dans les tests de dépistage du VIH.
Ceci n'a pas empêché le Département de la Santé des
Nouvelles Galles du Sud (Australie) de considérer que la détection
d'anticorps au VIH chez quatre femmes constituait la preuve absolue de la transmission
du VIH par un homosexuel lors d'une opération chirurgicale mineure en
1989. (133) Il n'y avait pourtant aucune preuve que l'homme était infecté
à la date de l'opération ni que ces femmes aient été
opérées à la suite de cet homme.
Cette position du Département de la Santé n'a
pas d'équivalent dans le monde. Elle conduisit immédiatement à
la constitution dune commission spéciale du Royal Australasian
College of Surgeons, qui écrivit à tous ses membres pour les inviter
à donner leur avis. On aurait pu penser que la rareté de lévénement
les inciterait à diligenter une enquête scientifique approfondie
pour savoir si les "anticorps VIH" sont vraiment causés par linfection
due à un rétrovirus,(134) mais les membres du College se contentèrent
d'entériner ces données comme preuve dune infection croisée
en notant seulement que "le mode de transmission était inconnu".(106,
et voir note n°5 en fin d'article)
Quelle preuve a-t-on de l'existence du VIH ?
La preuve scientifique de l'existence d'un rétrovirus
ne doit pas être incompatible avec le mode de réplication qui,
par définition, caratérise les rétrovirus. Le chercheur
de rétrovirus doit donc démontrer (1) qu'il est en présence
de particules ayant la taille, la forme et la structure correctes; (2) qu'il
a purifié (isolé) ces particules et qu'elles contiennent de l'ARN
ainsi que l'enzyme permettant de produire l'ADN à partir de l'ARN (rétrotranscription);
(3) que ces particules sont infectieuses, c'est-à-dire qu'elles donnent
lieu à une progéniture identique lorsqu'on les introduit, ainsi
purifiées, dans une culture de cellules fraîches. Cette progéniture
doit à son tour faire l'objet de purification et analyse.
Cette procédure d'une logique parfaite a été
déclarée essentielle lors d'un symposium tenu à l'Institut
Pasteur en 1973.(135, 136) Les chercheurs de VIH ne l'ont pourtant pas appliquée.
Il existait des photographies au microscope électronique
de particules présentées comme étant le "VIH", mais ces
particules n'étaient aucunement purifiées et ce n'est qu'en mars
1997 qu'apparurent des photos au microscope électronique censées
montrer le "VIH purifié".(137, 138) C'est pourtant par là qu'il
aurait fallu commencer car ces données forment l'étape première
et essentielle pour prouver que les particules sont des virus et pour permettre
d'en extraire les constituants en vue de les analyser et de les utiliser comme
réactifs dans un test de diagnostic. Hélas, ces photos tant attendues
montrent que ce qui est présenté comme du "VIH purifié"
n'est en fait qu'un amas de débris cellulaires. Perdues au milieu de
tous ces débris se trouvent quelques rares particules que les auteurs
des photos ont, sans l'ombre d'une preuve, déclarées être
des particules VIH "copurifiées" (sic) avec le matériau
cellulaire. Un examen attentif de ces particules ainsi que du contenu
des articles qui présentent ces photos montrent qu'elles sont trop grandes,
mal conformées, trop massives et au surplus dépourvues des protubérances
que les experts ès-VIH sont unanimes à déclarer indispensables
au caractère infectieux d'une particule VIH. C'est pourtant à
partir de cela que les experts ès-VIH/SIDA et les laboratoires obtiennent
les protéines et l'ARN utilisées dans les tests pour prononcer
à l'encontre d'êtres humains une sentence d'infection par un microbe
exogène unique en son genre qui provoque le SIDA.
Le 17 juillet 1997, le journaliste français Djamel Tahi
effectua une interview filmée du Professeur Luc Montagnier à l'Institut
Pasteur à Paris. À la question : "Pourquoi les photographies
au microscope électronique que vous avez publiées proviennent-elles
d'une culture et non d'un matériau purifié ?", Montagnier
fit la réponse suivante : "La production de virus était si
faible qu'il était impossible de voir ce qui pourrait se trouver dans
un concentré de virus obtenu à un gradient. Il n'y avait pas assez
de virus pour faire cela. Bien sûr, on la d'abord cherché,
on a d'abord regardé dans les tissus et dans les biopsies. On a vu
des particules mais elles n'avaient pas la morphologie typique des rétrovirus.
Elles étaient très différentes. Relativement différentes.
Et même en procédant à une culture, il a fallu de nombreuses
heures avant de trouver les premières images. Ça a été
un travail de Romain !
Charles Dauget [spécialiste de microscopie
électronique] a regardé le plasma, le concentré, etc
mais il n'y a rien vu d'important" (c'est nous qui soulignons).(61) Interrogé
sur ce qu'avait fait le groupe de Gallo, Montagnier répondit : "Gallo
?
Je ne sais pas s'il a vraiment purifié. Je ne le crois pas".
L'histoire du VIH n'aurait jamais dû commencer, et elle aurait en tous
cas dû s'arrêter là.
On trouve des particules ressemblant à des rétrovirus
dans pratiquement tous les milieux biologiques, (139, 140) y compris, par exemple
dans les cultures de cellules et "la plupart, sinon la totalité des placentas
humains".(141) (Il faut noter que le "travail de Romain" de Montagnier se réfère
à des photographies de lymphocytes de sang ombilical). Et pourtant, comme
le confirme Gallo, la majorité des particules ressemblant à des
rétrovirus n'en sont pas, tout simplement parce qu'elles ne peuvent pas
se répliquer.(139, 142) La particule "VIH" a été rangée
successivement dans deux sous-familles et dans trois genres de rétrovirus.
C'est comme si on décrivait une nouvelle espèce de mammifère
d'abord comme étant un humain, puis un gorille puis, tout compte fait,
un orang-outang. En plus de ce qui a été baptisé "particules
VIH", les cultures de cellules contenaient nombre d'autres particules de formes
diverses dont l'origine et le rôle sont inconnus.(18, 143, 144) Une étude
détaillée réalisée à Harvard a montré
la présence de "particules VIH" dans 18/20 (90%) des hypertrophies de
ganglions lymphatiques associées au SIDA, mais elle a montré aussi
que des particules identiques se retrouvaient dans 87% (13/15) des hypertrophies
de ganglions lymphatiques non associées au SIDA.
Les experts ès-VIH se targuent d'avoir détecté
et même "isolé" simplement en démontrant une "activité
de rétrotranscription" dans des cultures. Mais, contrairement à
ce qu'ils disent, cette activité n'est pas l'apanage des rétrovirus
ni même des virus.(146, 147) Gallo lui-même avait montré,
bien avant l'ère du SIDA, que des lymphocytes soumis à stimulation
chimique possèdent également cette fonction.(148, 149) Or c'est
cette même stimulation chimique qui a été appliquée
aux cultures de lymphocytes ayant servi à "isoler" le VIH.
Les protéines et anticorps du "VIH"
Bien que ni Montagnier ni Gallo n'aient publié de photographie
au microscope électronique montrant des particules ressemblant à
des virus dans le matériau qu'ils ont baptisé "pur virus" (et
Montagnier reconnaît aujourd'hui qu'il n'y en avait effectivement pas),
aucun des deux n'hésite à prétendre qu'il s'agit quand
même de "VIH pur". Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls puisque nombre
d'autres font chorus avec eux. Tous fondent leur prétention sur le fait
que ce matériau contient des protéines réagissant avec
des anticorps que l'on trouve chez les patients atteints du SIDA. Ce raisonnement
est pourtant insoutenable. Imaginez un scientifique qui mélangerait deux
solutions, obtiendrait un précipité et se proclamerait capable
de dire l'identité et la provenance de plusieurs des réactifs.
Il n'est pas nécessaire d'être diplômé de chimie pour
voir que c'est totalement impossible. C'est pourtant parce que des cultures
et des anticorps prélevés chez des patients atteints de SIDA ont
produit une réaction lorsqu'on les a mis en contact qu'on a déclaré
que les protéines appartenaient au "VIH" et que les anticorps étaient
spécifiques de ce "VIH".
En fait, Gallo considère qu'un test d'anticorps est
la quintessence de "l'isolement du VIH". Dans une interview réalisée
à l'occasion de la conférence de Genève sur le SIDA, il
déclara : "Parfois nous avions un Western Blot positif mais nous ne parvenions
pas à isoler le virus. Ceci nous a ennuyés et nous avons pensé
que nous avions parfois de faux positifs, alors on a ajouté le Western
Blot aux critères autorisant à dire que le virus était
isolé. C'est tout ce que je peux vous dire. C'était un outil expérimental
lorsqu'on l'a ajouté et, pour nous, ça marchait bien parce que
ça nous permettait d'isoler le virus".(150) Mais faire un test d'anticorps
n'est pas la même chose qu'isoler le "VIH", et il n'est pas possible de
déterminer quelles sont les protéines du "VIH" autrement qu'en
les extrayant de particules virales purifiées dont on aura fait la preuve
qu'elles sont des rétrovirus. De telles particules n'ont jamais été
montrées et personne n'a jamais rapporté avoir procédé
à une telle extraction. Ceci n'empêche pas que, depuis le milieu
des années 1980, les chercheurs de VIH prétendent que la réaction
entre des cellules mises en culture et un anticorps à une protéine
(la p24) constitue à elle seule "l'isolement du VIH". Puisque "isoler
un virus" consiste à obtenir des particules infectieuses séparées
de tout le reste, il est particulièrement difficile de comprendre comment
un scientifique peut déclarer qu'une réaction chimique constitue
un isolement de virus.
L'origine des "protéines du VIH"
Selon Eleopulos et ses collègues, toutes les données
présentées jusqu'à maintenant laissent penser que les prétendues
"protéines de VIH" sont en fait d'origine cellulaire. En utilisant les
prétendus "anticorps du VIH" comme sondes, on détecte des "protéines
de VIH" dans les tissus (y compris dans les plaquettes sanguines, les cellules
de la peau, le thymus, les amygdales et le cerveau) des personnes en bonne santé
et ayant toujours eu des tests séronégatifs.(15) Pour marquer
l'extravagance de la théorie du VIH, il suffirait de rappeler qu'on a
retrouvé les "protéines du VIH" dans le placenta de 25 femmes
en bonne santé et ayant un test séronégatif,(152) alors
qu'on ne les a pas trouvées dans le placenta de 75 femmes séropositives
!(151)
Une double expérience récente vient conforter
l'idée que les "protéines du VIH" sont en réalité
d'origine cellulaire. Des lymphocytes humains ont été mis en culture
sans être mélangés à des substances provenant de
patients atteints du SIDA, puis "purifiés" comme on le ferait pour obtenir
les "protéines du VIH". Ce matériau "non infecté" a ensuite
été utilisé comme "simulacre de virus" dans des expérimentations
portant sur le "VIH" et sur le "VIS" (Virus d'Immunodéficience Simienne)
que l'on dit très semblable au "VIH". L'analyse qualitative du "simulacre
de virus" a donné une série de protéines de mêmes
poids moléculaires que celles du "vrai" virus, ce qui suggère
fortement que les "protéines du VIH" sont d'origine cellulaire puisqu'on
ne peut les détecter dans les tissus provenant de patients atteints du
SIDA qu'après mise en culture.(137)
On a ensuite immunisé à plusieurs reprises des
singes contre le "simulacre de virus", ce qui a eu pour effet de leur conférer
une protection contre le prétendu "vrai" VIS.(153, 154) Pourtant, une
immunisation est spécifique : le vaccin contre l'hépatite n'est
pas censer protèger de la poliomyélite. Elle consiste à
exposer l'animal à une substance spécifique à l'organisme
contre lequel on cherche à le protéger, ce qui entraîne
la production d'anticorps spécifiques par le système immunitaire.
Puisque les protéines du "simulacre de virus" (qui proviennent de cultures
de cellules identiques à celles utilisées pour multiplier le "VIS"),
procurent une protection contre le "vrai" VIS, c'est que les protéines
du vrai et du faux virus doivent être extraordinairement semblables, voire
même identiques. Ceci veut dire que les protéines du "VIS", et
par extension celles du "VIH", sont en réalité des protéines
de cellules.
Le "génome du VIH"
Comme pour les "protéines du VIH", l'ARN supposé
former "le génome du VIH" n'a pas été obtenu à partir
de particules purifiées et montrées infectieuses mais à
partir du conglomérat décrit plus haut. Il est probable qu'aucun
objet dans l'univers n'a été autant décrit que le "génome
du VIH" sur lequel se sont penchés les spécialistes de biologie
moléculaire. Et pourtant, aucun d'entre eux n'a jamais pu déclarer
qu'il avait sous les yeux une séquence complète du "génome
du VIH" et on ne sait pas combien de gènes le VIH possède. Les
opinions varient dans des proportions allant de quatre à dix. Les différences
entre l'ADN humain et celui du chimpanzé sont inférieures à
2% alors que les variations dans la composition du "génome du VIH" (dérivée
de l'analyse de morceaux supposés former 2% à 30% du total) vont
de 3% à 40%. En comparaison, les variations de deux virus à ARN
(celui de la poliomyélite et celui de la grippe, ce dernier après
une période de sommeil de 27 années) sont inférieures à
1%, tout comme c'est le cas des molécules d'ARN qui s'assemblent spontanément
dans un tube à essai en l'absence d'influence organisatrice de cellules
vivantes.(155, 156)
Étant donné que la séquence d'ADN détermine
la composition des protéines d'un virus, et que celles-ci déterminent
à leur tour les propriétés biochimiques et biologiques
du virus, comment est-il possible que des formes aussi variées que celles
que l'on prête au VIH représentent un seul et même organisme
? Comment, par exemple, est-il possible que le VIH aux formes si variées
puisse susciter la formation des mêmes anticorps et être reconnu
par un test d'anticorps universel contenant toujours les mêmes protéines
? Comme nous le rappelle Duesberg, spécialiste de biologie moléculaire,
"il y a une marge, une toute petite marge, à l'intérieur de laquelle
vous pouvez muter sans trop de conséquences; mais si vous dépassez
cette marge, vous êtes fichu et vous n'êtes plus un VIH, ou un être
humain
Alors vous êtes mort, ou bien vous êtes un singe ou
n'importe quoi d'autre".(8) Dès lors, il est évident que ce qu'on
a appelé "génome du VIH" peut représenter tout ce que l'on
veut sauf un virus.
Et les leçons du passé ?
La preuve de l'existence du "premier rétrovirus humain"
de Gallo (le HL23V, censé provoquer la leucémie) était
beaucoup moins mauvaise que celle du VIH.(20, 25, 157) Et pourtant, il fut démontré
en 1980 que les anticorps aux protéines du HL23V étaient produits
par toute une gamme de facteurs non infectieux fort répandus et aucunement
limités aux personnes atteintes de leucémie.(158, 159) Ce "premier
rétrovirus humain" avait d'abord été présenté
comme signifiant que "la leucémie pouvait fort bien être contagieuse
chez l'homme" et "qu'une infection par un oncovirus, en l'espèce un rétrovirus,
était peut-être très répandue",(160) ce qui ne l'empêcha
pas de disparaître brutalement des annales de la science. Aujourd'hui,
plus personne, pas même Gallo, ne croit à son existence. À
l'ère du SIDA, les experts reconnaissent que les anticorps aux "protéines
spécifiques du VIH" sont produits même en l'absence de VIH et ceci
chez une foule de personnes qui ne développeront jamais le SIDA. Alors,
qu'est-ce qui permet de dire que le VIH existe ?
DISSIDENCE, POLITIQUE ET SANTÉ PUBLIQUE
Il est clair que les erreurs accumulées depuis quinze
années ont eu pour origine les cinq articles de Montagnier et Gallo publiés
dans Science en 1983 et 1984. Trois de ces articles comportent le mot
"isolement" dans leur titre alors qu'aucune preuve d'isolement n'est fournie
; c'est là une tromperie qui restera comme un brûlant souvenir
d'infamie dans l'histoire de l'édition. Des voix dissidentes se sont
fait entendre (Eleopulos : le VIH n'existe pas; Duesberg et Eleopulos : ou s'il
existe, il ne provoque pas le SIDA), ce qui implique que, tôt ou tard,
la vérité éclatera au grand jour et la crédibilité
de la science en sera lourdement affectée. De même, les échecs
du système de "peer review" (revue par des spécialistes des articles
avant leur publication) seront révélés, la réputation
de nombre d'experts et de non experts sera ruinée, les citoyens perdront
la confiance qu'ils portent à leurs gouvernements, à leurs héros
de la médecine ou de la science, et l'ensemble de la profession médicale
restera pour longtemps frappée d'ignominie. Il faudra que les dirigeants
politiques fassent preuve d'une intelligence et d'une volonté peu communes
pour sortir en douceur de cet incroyable foutoir socio-médico-légal.
Au début de 1994, les Américains ont reconnu
que ce sont bien les français qui ont inventé le VIH. En 1997,
Montagnier a reconnu un certain nombre de faits lors de son interview par Djamel
Tahi. Peut-être faut-il y voir le signe d'un début d'évolution
Peut-être aussi l'absence encombrante de prix Nobel alors que plus de
100 000 articles traitant de la recherche sur le VIH/SIDA ont été
publiés indique-t-elle que les membres du Comité Nobel commencent
à douter
Le royaume de la démesure
La "SIDAscience" et la "SIDAmédecine" constituent une
illustration unique dans l'histoire, des niveaux que peut atteindre la démesure.
Tout y est en effet exceptionnel. Outre les ahurissantes atteintes aux règles
élémentaires du raisonnement scientifique et à la vocation
de la médecine (soigner et non pas tuer) dont il aura été
l'occasion, le SIDA se caractérisera aussi par l'énormité
des dépenses financières qu'il aura entraînées en
comparaison de sa prévalence et de son impact économique.(161)
De 1980 à 1997, l'Australie compta un total de 7 766 cas de SIDA
(dont 5 575 décès).(162, et voir note n°6 en fin d'article)
Les pays qui consacrent au SIDA les dépenses les plus importantes sont,
en ordre décroissant : les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne,
l'Allemagne et l'Italie. Le total des sommes qu'ils consacrent chaque année
à la recherche sur le SIDA atteint 1 800 000 000 € (Un milliard
huit cent millions d'Euros), le total cumulé des malades du SIDA
étant de 761 572 (dont la plupart sont aujourd'hui décédés).
L'Union Européenne lui a consacré un budget de 20 millions d'Euros
sur la période 1994-1998, dont l'essentiel a servi à financer
les frais de déplacement et de réunions des experts plutôt
que les coûts de la recherche en laboratoire.(163) Pour plusieurs milliers
d'Euros par malade dépensés en recherche sur le SIDA, il n'y a
que quelques Euros dépensés pour les victimes de maladies cardiaques,
de cancers, de maladies mentales, d'accidents de la route ou pour la prévention
des suicides. Cette extravagance dans l'affectation des ressources financière
atteint des sommets dans les pays en voie de développement où
les samaritains du SIDA passent leur temps à distribuer bonnes paroles
et préservatifs à une population qui se meurt à cause du
manque d'eau potable, de la malnutrition et de conditions sanitaires déplorables,
de l'absence de soins aux victimes des maladies bactériennes, de la tuberculose
et du paludisme. En un mot, une population qui meurt de pauvreté.
Actuellement, le coût des drogues anti-VIH est de 15
000 € par personne et par an, somme qui, pour une seule personne, est
supérieure au budget de santé de bien des villages du tiers-monde.
Cela représente environ 10 milliards de dollars par an rien que pour
les drogues pour les 650 000 à 900 000 patients séropositifs
estimés aux Etats-Unis en juillet 1996. Ce chiffre est à rapprocher
de l'estimation de l'OMS pour l'an 2000 qui est de 30 à 40 millions de
personnes infectées dans le monde par le VIH .
Sans le VIH, les malades du SIDA, les unités de traitement
spécialisées dans le SIDA et leur personnel pourraient facilement
être absorbés dans les structures existantes des cliniques et hôpitaux.
Cela rendrait sans objet la coûteuse course aux drogues supposées
tuer le VIH, tout comme le travail de légions de chercheurs ès-VIH.
Il en serait de même pour les innombrables comités, conseillers,
collecteurs de fonds, volontaires et organisations pour le SIDA. Rien qu'aux
Etats-Unis, il existe plus de 93 000 organisations pour le SIDA, c'est
à dire, en cumulé, une organisation pour quatre personnes déclarées
atteintes du SIDA.(34)
Une pensée claire
Le qualificatif homo sapiens (l'homme qui pense) ne
devrait pas rester vain. Une société digne de ce nom se doit de
fournir une information non truquée, libre et d'encourager ses membres
à faire des choix éclairés. L'épidémiologie
montre que, pour ce qui se rapporte au sexe, la séropositivité
et le SIDA sont liés à la fréquence des rapports anaux
passifs aussi bien pour l'homme que pour la femme. Il en résulte que
le SIDA n'est pas une maladie liée à une orientation sexuelle.
En ce qui concerne les femmes, il est prudent de souligner qu'en termes absolus,
elles sont infiniment plus nombreuses que les hommes à se livrer aux
rapports anaux mais que la fréquence individuelle de ce type de rapports
est, pour elles, très inférieure à ce qu'elle est pour
les hommes homosexuels. Or il faut bien comprendre que ce n'est pas l'acte lui-même
mais sa fréquence portée à l'extrême qui est pathogène.
Le SIDA n'est pas sans évoquer le cas du cancer du col de l'utérus,
maladie aujourd'hui incorporée à la liste des maladies opportunistes
du SIDA mais qui était connue bien avant l'ère du SIDA pour être
liée à la très grande fréquence des rapports vaginaux.
Lorsque l'escroquerie du VIH sera reconnue, la réaction
populaire, pour violente qu'elle soit, ne sera sans doute rien en comparaison
du tsunami juridique qui ne manquera pas de se produire. Il y a une foule de
personnes en vie qui se croient infectées par un microbe mortel, nombre
d'entre elles sont actuellement traitées par des drogues potentiellement
très toxiques sans la moindre preuve qu'elles aient une utilité
quelconque en contrepartie. Ces personnes évitent les contacts intimes,
se résignent à ne pas avoir d'enfants et parfois même fuient
tout contact avec les tiers. Il faudrait une légion de lauréats
de prix de poésie pour exprimer la souffrance engendrée par cette
escroquerie. Il faudra une armée de juristes doués pour les mathématiques
pour chiffrer les indemnisations (mais qui les paiera ?) dues à ceux
et celles dont la vie aura été ruinée par ce que Neville
Hodgkinson a appelé "la plus grosse bourde scientifique du vingtième
siècle".(29) Sans parler des malades et de leurs parents qui ont préféré
se donner la mort
En 1987, lors d'une conférence sur le SIDA, l'ancien
sénateur américain de Floride Lawton Chiles a cité le cas
de 22 donneurs de sang qui furent informés, sur la base d'un unique test
Elisa, qu'ils étaient infectés par le VIH. Sept d'entre eux se
suicidèrent.(164)
En juin 1998, Michel Baumgartner, un analyste suisse du SIDA,
persuada les officiels des Nations-Unies de prévoir une présentation
par la dissidence à la XIIème Conférence Internationale
sur le SIDA qui se tenait à Genève. Parmi les orateurs se trouvaient
Huw Christie (éditeur du magazine Continuum), Joan Shelton (analyste
du SIDA et réalisatrice de films documentaires), le Professeur Gordon
Stewart (épidémiologiste), le Professeur Étienne de Harven
(spécialiste de microscopie électronique), le Dr Stefan Lanka
(virologue) et, par liaison satellite depuis Perth en Australie, Eleni Eleopulos
et son équipe du Royal Perth Hospital. Dans l'auditoire se trouvaient
des observateurs envoyés par l'Institut Pasteur et les NIH (Instituts
Nationaux de Santé) américains. Le sujet de la session était
la critique scientifique des tests d'anticorps au VIH et de la preuve de l'existence
du VIH. À la conférence de presse qui eut lieu après la
réunion, le Professeur Bernard Hirschel, Président du comité
organisateur de la Conférence, accusa les orateurs "d'avoir utilisé
des données scientifiques obsolètes et non fiables". En réalité,
pour ce qui est des données "obsolètes", ce sont tout simplement
celles fournies par Montagnier et Gallo et qui conduisirent à proclamer
en 1984 que le VIH était la cause du SIDA. Pour ce qui est des données
"non fiables", ce sont celles fournies par les experts ès-VIH.
Malgré tout cela et les multiples autres mises en cause
du dogme en vogue, les experts ès-VIH/SIDA ne se sentent pas le moins
du monde interpellés par le scepticisme de scientifiques, de malades
et de leurs proches et se perdent en invectives à l'encontre des journalistes
qui osent poser des questions, les accusant de nuire gravement à la santé
publique. On voit donc que le seul espoir d'une fin rapide de cette invraisemblable
situation est que les choses soient déférées aux tribunaux
auxquels des plaignants demanderaient de dire si oui ou non ils sont infectés
par un virus causant le SIDA. Cependant, s'il ne fait guère de doute
que la "science du VIH" finira devant les tribunaux, il est très peu
probable que les choses changent à court terme.
Un vrai débat ?
Il est inévitable que les gouvernements des différents
pays finiront par mettre sur pied un vrai débat sur le sujet. Plutôt
que d'avoir les 13 775 participants de 177 pays qui assistèrent
à la Conférence de Genève de juin 1998, il serait plus
judicieux qu'une douzaine de représentants de l'un et l'autre bord soumettent
leurs arguments à un panel composé de scientifiques indépendants
et de la plus haute volée, par exemple en majorité de lauréats
de prix Nobel. Il existe un précédent à l'idée d'une
"conférence du consensus" ou "conférence de citoyens" selon les
principes généraux du modèle inventé en Scandinavie
et appliqué en Grande-Bretagne et ailleurs. Un jury composé de
14 personnes choisies en raison de leur indépendance vis-à-vis
de toutes les parties concernées, "écoute les présentations
faites et débattues devant eux par les scientifiques, les organisations
non gouvernementales, les industriels, etc. La puissance des institutions publiques
de recherche pourrait être la meilleure garantie d'indépendance
à l'égard de la recherche du secteur privé et de l'influence
des multinationales".(165) À l'aune du SIDA, le coût d'une telle
réunion serait insignifiant. On peut même dire que ses retombées
feraient économiser des sommes considérables à ses organisateurs.
On voudra bien pardonner à un observateur indépendant
de conclure qu'après 18 années d'ère du SIDA et des milliards
de dollars dépensés en recherches et en traitements, les paroles
désabusées de Duesberg continuent à résonner à
nos oreilles : "À tous égards, la guerre contre le SIDA a été
un échec colossal
Nos scientifiques les plus en vue et les décideurs
politiques sont incapables de démontrer que leurs efforts aient sauvé
ne serait-ce qu'une seule vie".(1) Et l'équipe d'Eleopulos déclare
: "Le seul obstacle réel à la découverte de l'explication
du SIDA est la croyance au VIH".(19, 26) Dans son livre récent "Dancing
Naked in the Mind Field" , le Dr Kary Mullis écrit : "Quand les années
auront passé, ceux qui adhèrent aujourd'hui à la théorie
du VIH paraîtront aussi stupides que ceux qui voulurent excommunier Galilée".(2)
C'est effectivement Galilée qui disait qu'en "matière de sciences,
l'autorité que confère l'opinion de milliers de gens est insignifiante
par rapport à la raison d'un seul homme". Peut-être serait-il enfin
temps aujourd'hui, après 18 ans d'ère du SIDA, de faire une pause
et de faire le point sérieusement.
Dr. Valendar F. Turner, Service des médecines d'urgence,
Royal Perth Hospital, Perth, Australie.
Andrew McIntyre, journaliste indépendant, Melbourne, Victoria,
Australie
Remerciements
Les auteurs remercient Mr Peter Bloch (General Media
International et Penthouse Magazine) d'avoir mis à leur disposition
des extraits du livre à paraître du Dr. Mullis.
Notes de fin d'article
Note n°1
- Madame Camille Paglia (universitaire et personnalité internationale
des médias gay) a commenté en ces termes (US Salon magazine, 28
octobre 1997) l'interview (maintenant traduite en six langues) du chef de file
du groupe de Perth réalisée par la journaliste américaine
Christine Johnson : "Si vous voulez voir une superbe critique de la recherche
scientifique sur le SIDA si scandaleusement politisée, ne manquez pas
la longue interview que Christine Johnson a réalisée de la biophysicienne
australienne Eleni Papadopulos-Eleopulos, publiée dans le dernier numéro
du magazine britannique sur le SIDA Continuum. Les plus grands médias
américains ont effectivement censuré les questions posées
depuis déjà longtemps concernant la fiabilité des tests
du SIDA et l'existence même d'un virus nommé VIH".
Note n°2 - Le 5 mai 1998, deux membres du parti
Républicain américain déclarèrent qu'ils recherchaient
les moyens de procurer une retraite confortable aux 1 500 chimpanzés
entretenus dans le cadre de la recherche sur le SIDA. Accompagné de Jane
Goodall (spécialiste des primates), du président Newt Gingrich
et du républicain Jim Greenwood, R. Penn déclara qu'ils préparaient
un projet de loi établissant des sanctuaires pour accueillir ces chimpanzés.
Ceux-ci, élevés aux Etats-Unis spécialement pour les besoins
de la recherche sur le SIDA, ne permirent jamais aux scientifiques d'établir
le modèle animal qu'ils espéraient. Sans aucune utilité
pour la recherche, ces primates (les plus proches cousins de l'homme) languissent
en cage pour un coût de 7,3 millions de dollars US par an.
Note n°3 - En 1988, l'article d'Eleopulos qui concluait
que le VIH ne provoquait pas le sarcome de Kaposi fut refusé à
trois reprises par le Medical Journal of Australia conformément
à la recommandation d'un "expert établi". Ce dernier écrivit
: "L'auteur [Eleopulos] tente de démontrer qu' une infection par le
VIH ne peut pas être la cause du sarcome de Kaposi, et par conséquent
que le SIDA n'est pas dû à une infection par le VIH. Les arguments
avancés par l'auteur ne sont pas du tout satisfaisants, et il saute aux
yeux qu'ils ne sont aucunement confortés par la documentation à
laquelle elle se réfère. De plus, l'auteur n'examine pas l'ensemble
de la littérature cellulaire, épidémiologique et immunologique
se rapportant à la pathogenèse, à la pathologie, et aux
associations cliniques de cette fascinante manifestation de l'infection par
le VIH". Et pourtant, c'est cette même "littérature cellulaire,
immunologique et épidémiologique" qui a fini par amener les "experts
établis" à reconnaître que "cette fascinante manifestation
de l'infection par le VIH" n'est pas provoquée par le VIH.
Note n°4 - Comme on lui demandait (à la
Conférence de Genève) ce qu'il pensait du fait que l'Angleterre
et le Pays de Galles avaient renoncé à utiliser le WB pour "confirmer"
un test Elisa positif, Gallo déclara : "Voyez-vous, le WB est utilisé
dans la plupart des pays. Si on invente quelque chose de mieux, je serai le
premier à dire bravo. C'est évident. Le WB est un test valable
pour identifier les protéines contre lesquelles vous avez fabriqué
des anticorps. C'est à titre expérimental que tout le monde l'utilise
et la plupart des gens de par le monde l'utilisent. Pas en Ang
, la [Grande-]
Bretagne ne l'utilise pas, peut-être y a-t-il deux pays qui ont trouvé
mieux. Dieu les bénisse ! OK ?"
Note n°5 - En 1997, le groupe de Perth tenta pour
la seconde fois d'amener le Royal Australasian College of Surgeons à
examiner la controverse du VIH/SIDA, en lui soumettant pour publication un article
intitulé "Analyse critique de la preuve de l'isolement du VIH". La réponse
indiqua que la politique éditoriale était de faire bon accueil
aux "points de vue personnels du personnel médical sur un grand nombre
de sujets" et de publier des articles portant sur "les questions actuelles et
controversées". Les deux personnes qu'on chargea d'examiner l'article
reconnurent la pertinence de la plupart des arguments scientifiques et trouvèrent
que l'article était "intéressant à lire", mais elles donnèrent
néanmoins un avis défavorable à la publication au motif
qu'à leurs yeux, une analyse de la preuve de l'isolement du VIH "ne présentait
guère d'intérêt pour le corps médical" ou "serait
de peu d'intérêt et d'utilité pour la majorité des
lecteurs de l'Australian and New Zealand Journal of Surgery".
Note n°6 - Sur les 7 766 cas de SIDA recensés
en Australie, 387 (5%) sont rangés dans la catégorie "contamination
par contact hétérosexuel". Pourtant, y figurent 22 personnes
parce qu'elles ont eu des "relations sexuelles avec des utilisateurs de
drogues par intraveineuse", 35 à cause de "relations sexuelles
avec des hommes bisexuels", 56 parce qu'elles étaient "originaires
de pays à forte prévalence du SIDA" (dans lesquels la transmission
hétérosexuelle est présumée dominante), 47
pour avoir eu des "relations sexuelles avec des personnes infectées
par le VIH, nombre de fois non spécifié", et 170 pour des
"raisons non indiquées". Ainsi, pour au moins 330 (85%) des personnes
cataloguées dans cette catégorie "de contamination par contact
hétérosexuel", les circonstances (l'usage de drogues par
intraveineuses, les rapports sexuels anaux pour les femmes, simple supposition
d'une forme quelconque de rapport sexuel et le manque de données
suffisantes) conduisent à remettre en cause cette classification.
Traduction des parties 1 & 2 par Claude Dhorbais
pour NEXUS (France). http://www.nexus.fr
Traduction de la partie 3 et mise en forme par Yves de Saint Vaulr
Extracted from NEXUS Magazine, Vol. 6, n°s 4,5 &
6, 1999. http://www.nexusmagazine.com
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