Après la 12ème conférence mondiale sur le sida (Genève, 28 juin - 2 juillet 1998), voici un résumé des principales contradictions qui entourent une épidémie très controversée. Joseph SONNABEND est lun des premiers médecins et scientifiques à être confronté aux anomalies immunologiques de certains de ses patients homosexuels, à New York. Jeffrey LEIPHART est psychothérapeute. Il offre un soutien psychologique aux homosexuels séropositifs en difficulté, au Centre daccueil de San Diego (Californie). Tout le monde a entendu parler de Mirko BELJANSKI. Il a fait couler beaucoup dencre en France. Ceux-là ne sont pas des dissidents, car ils croient au VIH ! Viennent ensuite les scientifiques dissidents, qui ne croient pas à la responsabilité du VIH. Le plus connu est Peter DUESBERG, Professeur de biologie moléculaire à lUniversité de Berkeley (San Francisco). Ses opposants ont toujours évité une véritable confrontation avec lui, préférant la calomnie et la diffamation pour éliminer un dangereux opposant. Moins connue, Eleni PAPADOPULOS ELEOPULOS est biophysicienne au Royal Hospital de Perth, en Australie. Ses travaux ont apporté une contribution majeure à la recherche sur les causes du déficit immunitaire. Etienne de HARVEN est lun des pionniers de la microscopie électronique en virologie. Il a travaillé pendant 25 ans au Sloan & Kettering Institute de New York. Belge résidant en France, il est le premier chercheur francophone à se prononcer ouvertement contre lorthodoxie scientifique du sida.
Vers 1979, Joseph Sonnabend avait son cabinet à Greenwhich Village (New York). Beaucoup de ses clients étaient des homosexuels victimes dinfections multiples : Cétait le même phénomène que pour les transplantations. Les homosexuels qui tombaient malades avaient un lourd passif de maladies vénériennes. Cela ne concernait pas tous les homosexuels, juste un petit groupe qui vivait dans des conditions de grande promiscuité. Mes connaissances en microbiologie mont fait penser que le phénomène était lié à leurs infections multiples . Plus tard, Jo Sonnabend épousera lhypothèse virale du sida, car des patients présentent les mêmes problèmes immunitaires, sans avoir eu de maladies vénériennes. Mais il reste favorable à la cause multifactorielle du déficit immunitaire : Une maladie avec un agent unique nexiste pas. Cest peut-être vrai pour la rage, et encore, on en nest pas totalement certain. Il ny a pas dinfection sans facteurs multiples. Et puis cest ridicule daffirmer quêtre porteur du VIH signifie que lon va en mourir. Lhistoire de la médecine dit quune telle position est démentielle . Jo Sonnabend na jamais été favorable à lAZT. Il est plus ouvert aux nouvelles thérapies : Elles semblent aider certaines personnes et dautres ne les supportent pas très bien . Pour les séropositifs asymptomatiques, il est catégorique : Rien ne dit que ces médicaments soient appropriés pour eux. La majorité ne devrait rien prendre, car aucun protocole na pu démontrer que les traitements amélioraient la santé avant le début de la maladie . Jo Sonnabend se définit lui-même : Jessaie dêtre consistent envers ce que je considère comme notre tradition conservatrice de la médecine, nos principes de recherche et dinvestigation. Je suis attentif à ne pas causer de tort et je reste ouvert à dautres éventualités. Aujourdhui, lestablishment médical sest éloigné de sa meilleure tradition. Au regard de la médecine, ce sont eux les dissidents. Moi, je suis orthodoxe .
Jeffrey Leiphart présentait à Paris en janvier 1997, les 19 cofacteurs psychosociaux de son programme LIFE (Médecine Douce - Mai 97). Les progrès de la psycho-neuro-immunologie démontrent que la vie émotionnelle affecte directement le système immunitaire. Pour Jeffrey Leiphart, un cofacteur, cest tout ce qui agit directement sur la progression dune maladie. Plus de 500 personnes séropositives avaient suivi le programme Life au temps de linterview, et 70% étaient en vie et se portaient plutôt bien. Jeffrey Leiphart nest pas un dissident et le programme Life démontre que la séropositivité nest pas une condamnation à mort, et quelle peut se gérer sans thérapies chimiques lourdes (AZT et trithérapies). Life suggère que le VIH nest pas invincible.
Les 19 cofacteurs psychosociaux du programme Life sont regroupés en 4 catégories. Certains affaiblissent limmunité (angoisse, anxiété, chagrin et déprime permanentes), dautres relancent limmunité (avoir un but, saffirmer, sentourer damis, surmonter lémotion et la passivité). Il y a les cofacteurs liés à la santé corporelle (respiration, alimentation, boire, manger et dormir correctement, faire de lexercice et éviter toutes les drogues), et les comportements face à la maladie (protéger son organisme, être responsable de sa santé, consulter un thérapeute compétent régulièrement).
Mirko Beljanski a travaillé avec de grands scientifiques (dont Jacques Monod, Prix Nobel en 1965), et il a occupé de hauts postes dans la recherche en France. Remercié par lInstitut Pasteur en 1988, il entame une carrière marginale. Il met au point le PB100, un antiviral quil fait diffuser parmi les séropositifs. Sans protocoles dessais officiels obligatoires pour obtenir une AMM (autorisation de mise sur le marché), le produit dont il refuse de dévoiler la composition est illégal. Les pouvoirs publics sont impuissants face au VIH, et les médecins réfractaires qui veulent sortir de limpasse sida proposent le PB100 à leurs patients. Les premiers résultats sont là ! Le produit se vend bien, même sil est coûteux et nest pas remboursé par la sécurité sociale. Mais la vie a-t-elle un prix ? Cependant, Mirko Beljanski reconnaît que le PB100 est seulement efficace sur les personnes séropositives en phase asymptomatique - celles qui ne sont pas malades. Dautres spécialistes du sida accréditent le PB100, sans en connaître lorigine (Jean Claude Chermann de Marseille, le Docteur Andrieu de lhôpital Laennec, le Dr. Damais de lInserm de Paris, etc.). En 1994, la justice française confisque les produits et intente un procès à Mirko Beljanski, pour exercice illégal. Soutenu par des dizaines de témoins lors du procès, la Justice Française le condamne à verser une amende symbolique... et à ranger le PB100. Fabriqué à létranger, on le trouve encore sur le marché.
Peter Duesberg (Médecine Douce - Oct. 94) est lun des plus brillants chercheurs de sa génération. Lensemble de ses travaux sur les rétrovirus et en cancérologie lui a valu dentrer à lAcadémie des Sciences américaine. A cette époque, lAmérique voyait en Duesberg un candidat au Nobel. Mais son intégrité scientifique va se retourner contre lui. Apprenant quun rétrovirus serait la cause de la nouvelle maladie dont sont victimes les homosexuels et les toxicomanes, il sinterroge : 1°) Les rétrovirus ont toujours été inoffensifs pour les humains. 2°) Ils ne peuvent pas détruire leur cellule hôte, car ils ont besoin delle pour se propager dans lorganisme. 3°) La responsabilité du VIH dans le déficit immunitaire ne respecte pas les postulats de Koch, qui attestent de la responsabilité dun virus dans une nouvelle maladie. 4°) La grande majorité des victimes du sida consomment des produits toxiques (drogues ou thérapies chimiques) qui, sont des facteurs reconnus de déficience immunitaire. Il cite : a) lhéroïne et la cocaïne pour les toxicomanes, b) les poppers, la cocaïne et de fortes doses dantibiotiques pour les homosexuels concernés (une minorité de leur communauté), c) le facteur 8 (coagulant) qui nest pas purifié pour les hémophiles, d) les effets immunosuppresseurs de transfusions sanguines importantes, et e) lAZT, une chimiothérapie tellement toxique quelle fut interdite à la vente il y a vingt ans. Elle peut provoquer le déficit immunitaire et les maladies attribuées au VIH chez les hétérosexuels et dans de nombreux autres cas. En 1998, lépidémiologie du sida donne raison à Peter Duesberg. Aux Etats-Unis - pays pilote par excellence pour observer lévolution de lépidémie en Occident - plus de 70% des malades appartiennent aux deux premiers groupes. Le phénomène est scientifiquement incohérent si le sida est réellement une maladie sexuellement transmissible. Le gouvernement américain a retiré à Duesberg les 350 000 dollars accordés pour le financement de ses recherches, et personne na répondu à ses questions pertinentes sur la responsabilité du VIH. Aujourdhui, Peter Duesberg est dans lombre du chercheur quil était hier. Pourtant, son action a reçu le soutien de remarquables scientifiques dans le monde entier. Le plus connu est Kary Mullis, inventeur de la PCR (amplification génétique) et Prix Nobel de Chimie en 1993. Il dénonce depuis plus de dix ans quil nexiste aucune étude pour expliquer comment le VIH infecte et détruit les cellules T4. Rien de satisfaisant na été publié sur le sujet. Peter Duesberg et ses proches pensent que le VIH a été isolé, mais quil est inoffensif ou ne joue quun rôle mineur.
Eleni Papadopulos Eleopulos et le groupe de Perth
Le Docteur Papadopulos a probablement offert lune des plus brillantes contributions pour éclaircir les zones dombre de la théorie virale du sida. Se basant sur lensemble des travaux accomplis dans ce domaine, le groupe de Perth a exposé lun après lautre les manquements aux protocoles qui ont entraîné la mise cause du VIH. 1°) Les tests de dépistage ne sont pas spécifiques. Ils sont soumis à de nombreuses réactions croisées et ne peuvent déterminer si la séropositivité indique la présence dun virus, ou si elle est causée par dautres particules, présentes dans le sang. Rappelons que les tests nidentifient et nisolent jamais le virus. Dans le cas du VIH, ils identifient des protéines que lon attribue aux anticorps produits par le système immunitaire pour neutraliser le VIH. Cependant, les protéines en question ne sont pas spécifiques. Elles peuvent avoir une autre origine. Léquipe de Perth et dautres chercheurs ont démontré que les tests Elisa et Western Blot risquaient de donner un résultat positif sans VIH, si la personne testée avait la grippe, si elle réagissait négativement à des thérapies antibiotiques, si elle avait le choléra, le paludisme, la lèpre, etc. 2°) La séropositivité na aucun sens sur le continent africain. Toutes les personnes dites séropositives ont le paludisme. Dailleurs, on ny pratique plus les tests et les symptômes cliniques déterminent les cas de sida. Sans tests, sur quelle base se fonde le nombre de séropositifs en Afrique ? Ce sont des estimations, car par définition, les séropositifs ne présentent pas de symptômes cliniques ! Une certitude : la malnutrition est reconnue comme me la première cause de chute de limmunité dans le monde. Cest probablement ce dont souffre la vaste majorité des Africains : la malnutrition, jusquà en crever ! 3°) Le stress peut-il influencer le système immunitaire des patients ? Les progrès de la psycho-neuro-immunologie en attestent. Le stress serait facteur dune oxydation sanguine qui pousserait les cellules T à se réfugier dans les tissus. Lerreur consiste à croire que la disparition des cellules T signifie quelles ont été détruites par un virus. Il sagirait dune réaction du métabolisme, consécutive à un mode de vie agressif pour lorganisme. 4°) Le virus a-t-il vraiment été isolé ? Il nexiste aucune certitude à ce sujet. Les travaux de Luc Montagnier et Robert Gallo en 1983/84 ne permettent pas de laffirmer avec certitude (voir ci-dessous).
Etienne de Harven est lun des pionniers dans lutilisation du microscope électronique et lisolement des rétrovirus. Il a travaillé sur ces techniques pendant 25 ans. Il explique les faiblesses du protocole utilisé dans lisolement du VIH. Gallo et Montagnier sont des microbiologistes. Pendant leur carrière, ils ont chassé des rétrovirus humains en quête dune cause virale au cancer. Leurs méthodes se fondent sur la biologie moléculaire : ils identifient des protéines, des fragments de génome viral ou la Transcriptase inverse (enzyme qui permet aux rétrovirus de transcrire leur ARN en ADN pour intégrer le génome de la cellule quils infectent). La PCR leur permet damplifier ce quils ont trouvé et ils prétendent en mesurer la virémie (ou charge virale ). Pour Etienne de Harven, ces techniques ne constituent pas une preuve de lisolement du VIH. Les fragments de génome peuvent être des débris cellulaires sans réelle virémie, les protéines peuvent être dune autre provenance que dun virus, et Kary Mullis, inventeur de la PCR, affirme que cette technique est impropre pour proclamer lisolement dun virus. Pour Etienne de Harven, la présence dun nouveau virus doit être vérifiée par une observation au microscope électronique, ou en lisolant par ultrafiltration acellulaire. On utilise des filtres dune porosité de plus en plus fine, jusquà ce que disparaisse lactivité virale. Selon la taille du dernier filtre, on sait à quel type dagent on a affaire. Après centrifugation, le microscope électronique permet dobserver et de photographier le virus purifié. Etienne de Harven affirme quon ne nous a jamais montré des images du VIH purifié. Ce que lon nous a montré est très flou. Soulignons que lisolement par ultra-filtration ne pose pas de problème majeur, et que les mutations du VIH ninfluencent pas le cours de lexpérience.
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