Coup de théâtre dans les coulisses de la science médicale. La publication de deux articles dans Virology (1) confirme les doutes de plusieurs scientifiques sur le fait que Robert Gallo, et avant lui Luc Montagnier, aient effectivement isolé le Virus dImmunodéficience Humaine, proclamé depuis 1984 virus du sida !
Cherche virus, désespérément !
Les deux articles parus en 1997 dans Virology ont été rédigés par des scientifiques appartenant à lorthodoxie - ceux qui affirment que le VIH est le seul responsable du sida (2). En résumé, ces études relèvent que la technique utilisée pour isoler le VIH est tout à fait insuffisante pour conclure à lisolement dun rétrovirus (explications ci-dessous). Dautres réactions biochimiques peuvent être à lorigine des phénomènes observés, et attribués par erreur au virus ! Ces expériences confirment les difficultés rencontrées depuis quinze ans par les scientifiques, pour isoler et nous montrer des photos du VIH purifié. Soulignons que les possibles mutations du VIH ne devraient pas entrer en ligne de compte dans le processus disolement (explications ci-dessous).
Luc Montagnier et Robert Gallo ont isolé le VIH à laide de techniques de biologie moléculaire (3) .
Rappelons que les scientifiques qui dirigent la recherche sur le sida sont aussi des leaders dans la lutte contre le cancer, des spécialistes en biologie moléculaire. Cest le cas de Luc Montagnier et de son homologue américain Bob Gallo. Avant de devenir les leaders de la recherche du sida, leurs travaux se fondaient sur lhypothèse que des virus intervenaient dans la formation de certaines tumeurs cancéreuses chez les êtres humains, comme on avait pu lobserver chez les animaux (des poulets et des souris de laboratoires). Ces virus sappelaient alors des oncovirus (4). Pour ces chercheurs, lisolement dun virus se fonde sur lidentification de marqueurs . Pour identifier la présence dun oncovirus, ils cherchent lactivité de Transcriptase Inverse (5), puis des molécules dARN (6) qui représentent des fragments du génome viral et dautres protéines. Grâce à la PCR (7), ils amplifient des fragments dARN découverts dans du matériel sédimentant dans un gradient de sucrose à 1,16gm/ml. Et ils mesurent la virémie de lagent infectieux (appelée la charge virale ). Mais si lon ne fait pas un contrôle au microscope électronique, ce matériel génétique à toutes les chances dêtre dorigine cellulaire et non virale. Cest dans le déroulement de ces opérations que les deux articles de Virology confirment des problèmes embarrassants. Elles sajoutent aux remarques suivantes :
1) La densité 1,16gm/ml est bien la densité à laquelle sédimentent les rétrovirus dans un gradient de sucrose, mais elle nest pas suffisante pour conclure à lisolement dun rétrovirus. Dinnombrables microvésicules, et fragments de membranes cellulaires (non virales) sédimentent à la même densité. La sédimentation dans un gradient de sucrose à 1,16gm/ml nest pas une preuve disolement dun rétrovirus.
2) Une quinzaine dannées après sa découverte, la non-spécificité de lenzyme Transcriptase Inverse a été démontrée avec certitude. On la retrouve dans des cellules normales, qui ne contiennent pas de rétrovirus. Sa présence ne permet pas daffirmer que lon a isolé un rétrovirus.
3) Kary Mullis, inventeur de la PCR, affirme que la détection des marqueurs génétiques à laide de la PCR ne signifie en rien que lon a isolé un virus. La PCR est une technique damplification génétique quil faut utiliser avec beaucoup de prudence, uniquement sur des échantillons hautement purifiés.
Il est donc irrationnel de parler disolement dun rétrovirus à partir dexpériences de biologie moléculaire, si elles ne sont pas contrôlées avec succès par des techniques de microscopie électronique, voire même dultrafiltration. Enfin, les rares photos du VIH prises au microscope électronique ne proviennent jamais directement de patients sidéens. Il sagit de cultures cellulaires stimulées par des méthodes complexes.
Purifier et isoler un virus par ultrafiltration acellulaire (8) .
Des filtres dune porosité de plus en plus fine éliminent les cellules, les débris cellulaires, les bactéries, les particules de taille de plus en plus petite, jusquà ce quil ne reste plus quun filtrat acellulaire (qui ne contient pas de cellules). Il y a une différence importante entre les éléments de provenance cellulaire, et les agents filtrants qui ne le sont pas (virus ou bactéries). On contrôle à chaque étape de la filtration que lactivité est toujours présente, en infectant une culture de cellules saines. On utilise finalement des filtres dont la porosité est trop petite pour que passent des cellules et des bactéries. Etienne de Harven évoque des expériences menées sur des virus associés aux leucémies de souris, qui nont jamais été appliquées à létude du sida. Il explique : Dans le cadre de nos expériences sur les rétrovirus, nous perdions toute trace de lactivité avec des filtres de porosité 0,1µm. Nous connaissions la taille approximative de lagent, évaluée légèrement supérieure à 0,1µm. Nos présomptions furent renforcées par les expériences de centrifugation à haute vitesse (30 000g pendant deux heures). Après centrifugation, lactivité avait disparu du surnageant. Cétait dune simplicité désarmante. Beaucoup de chercheurs utilisaient cette méthode ou une méthode très proche. Elle permettait une étude biochimique solide et surtout, des photos des particules virales, grâce au microscope électronique.
Etienne de Harven affirme quon na jamais pu voir de photos satisfaisantes du VIH purifié au microscope électronique. Le résultat dune telle expérience est essentiellement déterminé par la précision avec laquelle on suit le protocole. Si ce dernier nest pas respecté à la lettre, le résultat sera faussé et les conclusions incertaines. Précisons que la mutation du VIH ne doit pas entrer en ligne de compte dans le résultat de tels travaux. Le VIH est et reste un rétrovirus, un virus à ARN. Il appartient à une famille spécifique et homogène de virus, qui ont une taille et une morphologie identifiables au microscope électronique.
Etienne de Harven ajoute que si le VIH était vraiment le responsable du sida et sil proliférait dans lorganisme des patients, son isolement ne devrait pas poser de difficulté majeure, et lon devrait obtenir des photos du virus intact grâce au microscope électronique : Pour isoler le VIH, je demanderais des échantillons sanguins dune vingtaine de patients, dont les tests actuels de PCR indiquent une charge virale élevée. Jappliquerais ensuite la technique dultra-filtration acellulaire pour voir sil y a des particules virales. Si la charge virale de ces patients est réelle, on devrait obtenir des photos comme celle-ci (photo 1). Mais à ma connaissance, personne na jamais vu un VIH purifié, intact et provenant directement dun malade. Si ces photos existaient, je peux vous assurer quon les aurait vues dans les journaux du monde entier. Toutes les fois où lon affirme avoir isolé le VIH, il était suffisamment différent en taille et en morphologie pour quon se pose beaucoup de questions à son sujet.
Exiger des réponses.
Si lon na aucune preuve tangible que le VIH existe (pas disolement), pourquoi des milliards sont-ils dilapidés dans létude de ce virus, la fabrication dantiviraux et les campagnes de prévention ? Les observatoires épidémiologiques révèlent que les campagnes excessivement coûteuses de safe-sex natteignent pas leurs cibles : 1) Dune manière générale, les chiffres nindiquent pas un réel succès de la diminution des maladies sexuellement transmissibles (MST) en Europe (9). 2) Le nombre des avortements est resté stable en France après 10 ans de safe-sex (autour de 200 000 IVG par an) (10). Les campagnes natteignent donc pas les cibles, jeunes gens et jeunes filles hétérosexuels. Et 3) ultime paradoxe, le sida est en légère régression depuis plusieurs années. En conséquence, deux questions brûlantes simposent à nous : 1) A quoi sert largent des contribuables (notre argent) si les campagnes de safe-sex sont dune si pauvre efficacité ? Et si en vingt ans de sida, lisolement effectif du virus reste à prouver, de quoi sont morts nos amis et nos proches ?
Renaud RUSSEIL
NOTES -
1) Gluschankof P, Mondor I, Gelderblom HR & Sattentau QJ, 1997. Cell membrane vesicles are a major contaminant of gradient-enriched human immunodeficiency virus type-1 preparations. Virology 230 : 125-133.
2)Bess JW Jr, Gorelick WJ, Bosche WJ, Henderson LE & Arthur LO, 1997. Microvesicles are a source of contaminating cellular proteins found in purified HIV-1 preparations. Virology, 230 : 134-144.
3) Par opposition, un groupe de scientifiques porte le nom de dissidents du sida. Ils affirment que lon na jamais démontré que le VIH est responsable du déficit immunitaire acquis, cest à dire, quil est la cause unique dune trentaine de maladies regroupées sous létiquette sida : Pneumonie PCP, Sarcome de Kaposi, Tuberculose, et autres maladies infectieuses.
3) Barré-Sinoussi F, Chermann JC, Rey F et al. Isolation of a T-lymphotropic retrovirus from a patient at risk for acquired immune deficiency syndrome (Aids). Science 220 - 1983 : 868-871.
4) Gallo RC, Salahuddin SZ, Popovic M et al. Frequent detection and isolation of cytopathic retroviruses (HTLV3) from patients with Aids and at risk from Aids. Science 224 - 1984 : 500-503.
5) Onkos = tumeur. Après la découverte de la Transcriptase Inverse, ils entreront dans le groupe des rétrovirus, de lAnglais Reverse Transcriptase.
6) Découverte par Temin et Baltimore en 1970, ils ont obtenu le Prix Nobel de physiologie et médecine en 1975 avec Dulbecco. La Transcriptase Inverse permet aux virus à ARN de transcrire leur information génétique en ADN pour lintégrer au génome de la cellule et linfecter.
7) Acide ribonucléique, qui contient linformation génétique de la particule.
8) Polymerase Chain Reaction découverte par Kary Mullis, Prix Nobel de Chimie en 1993.
9) Formé à lUniversité Libre de Bruxelles, Etienne de Harven a passé un an à lInstitut de recherche contre le cancer de Villejuif en 1955, avant dêtre lun des pionniers dans lutilisation du microscope électronique, au Sloan Kettering Institute de New York, où il a passé de nombreuses années à isoler et observer les rétrovirus associés aux leucémies de souris. En 1965, il a développé une technique disolement des virus à partir du sang de souris leucémiques (Pathologie-Biologie, vol.13, pp.125-134).
10) Lépidémiologie des MST varie dun pays à lautre. En France, principal pays concerné par le sida, les chiffres sont stables pour certaines maladies, et en diminution pour dautres depuis 1994. On ne peut en conclure quil y a relation de cause à effet entre les campagnes de prévention anti-VIH et lépidémiologie des MST. Au Royaume-Uni, les MST augmenteraient, elles seraient stables depuis deux ou trois ans en Italie.
11) Ces chiffres sont beaucoup plus parlants que ceux des MST. Une autre étude dénote quil ny a pas de lien entre linformation en matière de protection, et le comportement de prise de risque. Un bon tiers des jeunes filles de la cohorte étudiée présentent un comportement à risque.
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