Après les informations selon lesquelles la charge virale ne serait pas une méthode exacte pour effectuer une évaluation ou établir une prédiction quant au statut immunitaire, nous apprenons du " Jounal of Infectious Diseases " (Revue des Maladies Infectieuses) que le décompte des cellules T-CD4 peut se révéler être une mesure de l'immunité moins exacte que ce que l'on avait cru précédemment.
En Afrique une étude dirigée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a révélé que des populations séronégatives peuvent avoir un taux de cellules T4 inférieur à 350, nombre qui, selon les directives de l'OMS, correspondrait au diagnostic du sida chez des populations séropositives. Autre conclusion surprenante de cette même étude de l'OMS : les séropositifs qui auraient commencé un traitement médicamenteux contre le sida avec un taux de cellules T-CD4 bas obtiendraient la même espérance de survie que les séropositifs ayant commencé le même traitement avec un taux de cellules T-CD4 élevé.
Pour en savoir plus sur ces énigmes, consulter en ligne l'article du " New Scientist "du 11 novembre 2006 :
http://www.newscientist.com/dn10511-are-we-prescribing-hiv-drugs-properly.html
Les médicaments anti-VIH sont-ils prescrits à bon escient ?
Dans les régions sous-développées du monde, déterminer qui peut accéder aux traitements par médicaments anti-rétroviraux est une tâche difficile. Il semble, à présent, qu'un des principaux outils autorisant cette décision s'avère moins fiable qu'il ait semblé.
Les directives de l'OMS recommandent de recourir à l'utilisation des médicaments anti-rétroviraux lorsque le taux de cellules T-CD4 d'un patient est tombé en dessous de 350 unités par microlitre, ce qui est considéré comme indicateur d'infection par le " VIH ", ou pour les personnes présentant les symptômes du sida dont le taux de T-CD4 a sombré en dessous de 200.
Brian Williams de l'OMS et se collègues ont étudié les populations séropositives et séronégatives dans huit pays d'Afrique, parmi lesquels l'Ethiopie, L'Afrique du Sud, l'Ouganda et la Zambie. Ils ont découvert que 3 à 5 pour cents des séronégatifs présentaient un taux de CD4 en dessous de 350.
Et qui plus est, lorsque des personnes présentant un taux cellulaire pré infectieux bas contractaient le " VIH " (c-à-d devenaient séropositifs, NdT) et recevaient des médicaments anti-rétroviraux, leur durée de survie était d'environ neuf ans : la même que les patients affichant des taux élevés (" Jounal of Infectious Diseases ", Vol. 194, p 1450).
Ces nouvelles découvertes remettent en question la mesure même de ce que nous comprenons aux cellules T-CD4 et à leur interaction avec le VIH dit Williams. En général, si vous avez un taux de CD4 élevé, on peut considérer que vous allez bien et que si votre taux est très bas vous avez des ennuis, dit-il.
Mais le taux de T-CD4 peut naturellement varier beaucoup, aussi, en suivant à la lettre les prescriptions de l'OMS, on en est arrivé à voir des personnes placées sous traitements anti-rétroviraux alors qu'elles n'avaient même pas été infectées par le VIH…, conclut-il.
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