Des raisons de douter au sujet de la prévalence du SIDASW Dwyer ; BMJ (British Medical Journal) ; janvier 2002 ; 324 : 237. Mots-clés : VIH, prévalence. L'auteur est médecin dans une prison sud-africaine. Il dit être d'accord avec le Président Mbeki, tout au moins en ce qui concerne son scepticisme au sujet des récentes statistiques publiées concernant la prévalence du VIH et du SIDA dans son pays. Ces statistiques sont formulées à partir de modèles mathématiques et de courtes études souvent menées chez des femmes enceintes suivies par des consultations anténatales. Or, la grossesse fait partie des facteurs connus pour induire des faux positifs au test ELISA de dépistage du VIH. Les résultats de ces calculs et de ces enquêtes aboutissent à des statistiques terrifiantes, qui donnent l'impression que l'Afrique du Sud sera sérieusement dépeuplée dans les 24 prochains mois. En Afrique du Sud, les prisons sont fortement surpeuplées (souvent plus de 30 prisonniers par cellule). L'homosexualité est omniprésente, et l'utilisation de préservatifs est à peu près inexistante. Toutes les conditions sont donc réunies pour une dissémination rapide du VIH. Les maladies sexuellement transmissibles sont endémiques dans la prison où travaille ce médecin. Tous les prisonniers qui présentent une telle maladie sont testés pour le VIH. Tous les prisonniers qui présentent une quelconque maladie qui ne guérit pas rapidement (dans les 7 à 15 jours) sont aussi testés pour le VIH. Le taux de séropositivité parmi les prisonniers varie entre 2 et 4%, et en 7 ans il n'y a eu que 2 décès liés au SIDA dans la prison où travaille l'auteur. Le taux moyen de séropositivité pour le VIH dans toutes les prisons sud-africaines est actuellement de 2,3%. Le taux de VIH dans la population générale devrait être plus bas que celui constaté dans les prisons, ou au pire il devrait être aussi élevé. Il est donc surprenant de voir que les taux constatés dans les prisons sont beaucoup plus bas que les taux obtenus à partir de calculs et d'études ponctuelles censées refléter le taux de contamination dans la population générale. Le VIH / SIDA bénéficie d'une considération quasiment mystique, qui donne à cette maladie une importance totalement disproportionnée à son incidence réelle (comparée par exemple au nombre de décès en Afrique du Sud provoqués par la malaria, la tuberculose, la malnutrition, les meurtres et les accidents de la route). Les conséquences légales et éthiques de cette attitude mystique sont qu'aucune étude statistique sérieuse n'est menée auprès de la population générale normale et en bonne santé. Les résultats que pourrait recueillir une telle enquête, s'il se trouvait quelqu'un d'assez courageux pour la faire, seraient probablement beaucoup plus proches des taux retrouvés dans les prisons. Liens pudmed : http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlerender.fcgi?tool=pubmed&pubmedid=11809656
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