DOGME MEDICAL SUR LE SIDA
Le grand schisme.
Le Lien Santé, 1992.
Après plus de sept ans de dogmatisme médical
borné, certains scientifiques de haut niveau commencent
à faire entendre leur voix et à proposer un nouveau
regard sur ce syndrome que l'on appelle Sida et dont on a voulu
jusqu'ici rendre responsable un seul virus appelé HIV,
en dépit de nombreuses données contradictoires.
A la peur, aux passions, aux manoeuvres politiques et économiques,
ils opposent des arguments scientifiques solides. Plusieurs d'entre
eux se sont réunis les 14, 15 et 16 mai 1992 à Amsterdam
où s'est tenu un congrès "Aids, a different
view" (un nouveau regard sur le Sida), organisé par
la Fondation pour la Recherche Alternative sur le Sida (S.A.A.O.)
présidée par Jan van der Tooren, auquel ont notamment
participé le Dr Luc Montagnier (qui a découvert
le virus du Sida), le Dr Peter Duesberg, le Dr Robert Root-Bernstein,
John Lauritsen, Gaston Naessens, Gordon Stewart, . .. Au total
plus d'une vingtaine de scientifiques réputés y
ont discuté - non sans quelques échauffements entre
dissidents modérés et dissidents absolus - des données
existant aujourd'hui, des lacunes de la théorie officielle
et des alternatives possibles. Nous avons interviewé le
chef de file de ce mouvement séparatiste, le Dr Peter Duesberg
(voir p. 20) qui, dès 1984, a eu le courage de prendre
position contre l'hypothèse officielle unanimement acceptée.
Les média sont encore très discrets sur ce sujet,
craignant de défier la Vérité (avec un grand
V) imposée jusqu'ici et de semer le doute dans le public.
Nous sommes d'avis qu'à l'heure où ce public est
manipulé par la peur de tomber malade - peur qui à
elle seule, selon le Dr. Hansueli Albonico, peut ébranler
le système immunitaire et faire chuter le niveau de lymphocytes-T
- il est indispensable de faire connaître le message d'espoir
que recèlent les visions réformatrices de nombreux
scientifiques, d'autant que, comme le souligne le Dr Duesberg,
la médecine a une longue histoire de dogmes et de contre-vérités.
Outre l'interview de Peter Duesberg, nous avons choisi de reproduire
dans sa presque totalité un article paru le 26 avril dernier
dans le Sunday Times sous la plume de Neville Hodgkinson, qui
fait une excellente synthèse de la situation actuelle et
des points qui ont été débattus à
Amsterdam.
SIDA : POUVONS-NOUS ETRE OPTIMISTES ?
Neville Hodgkinson, Sunday Times. 26 avril, 1992
.
Cela paraît à peine croyable. Après
des campagnes mondiales en faveur des préservatifs et huit
ans passés à chercher un vaccin et des traitements,
au prix de milliards de livres, un nombre croissant de scientifiques
de haut niveau remettent en question l'hypothèse que le
virus HIV (human immunodeficiency virus) soit la cause du Sida.
L'idée peut sembler insultante pour les médecins
qui ont vu leurs patients tomber malades et mourir après
avoir été contaminés par le virus découvert
en 1983. Les chercheurs pensaient que le HIV était une
nouvelle maladie, sexuellement transmissible, et prédirent
qu'elle allait mettre en danger toute la population sexuellement
active. Mais face à l'absence d'"explosion" de
l'épidémie dans l'ensemble de la population, certains
experts se sont demandé s'il existait réellement
un simple lien de cause à effet entre le HIV et le Sida.
Ils ne remettent pas en question l'existence d'une pathologie
appelée Sida - le syndrome immuno déficitaire acquis
- au cours de laquelle les défenses naturelles cle l'organisme
face à une variété d'infections et quelques
rares cas de cancers, cessent de fonctionner. Mais ils affirment
que de nouvelles idées remettent en question l'étendue
du rôle du HIV dans le Sida.
Certains de ces scientifiques suggèrent même que
ce virus est, en lui-même, inoffensif, mais qu'il peut participer
au bouleversement du système immunitaire lorsque existent
d'autres infections. Ceci impliquerait que certaines personnes
séropositives ne tomberaient jamais malades.
"Si, comme je le dis, le Sida n'est pas une maladie
infectieuse - et la courbe de son évolution le prouve -
les conseils donnés aujourd'hui sont inutiles." Peter
Duesberg
Cette seule éventualité est déjà
radicalement différente de la position défendue
jusqu'ici par la majorité des chercheurs sur le Sida selon
laquelle la présence du HIV dans le corps est une bombe
à retardement qui explosera tôt ou tard, recherchant
et détruisant tous les Iymphocytes-T du corps, composants
essentiels du système immunitaire.
Mais certains sceptiques vont encore plus loin. Ils soutiennent
que ce virus n'est pas nouveau, qu'il n'est pas sexuellement transmissible,
et qu'il est presque certainement inoffensif - ne présentant
en somme aucune différence avec de nombreux autres virus
sans danger appartenant à la même catégorie,
et qui existent sans doute depuis des siècles, mais n'ont
été découverts que tout récemment
grâce aux techniques modernes d'analyse. Ils ne nient pas
que le HIV soit ordinairement présent chez les personnes
dont le système immunitaire est déficient, mais
soutiennent que ceci est dû au fait que ces individus ont
été exposés à des comportement spéciaux,
risqués pour la santé, qui les mettent en contact
avec de nombreux agents infectieux.
L'HYPOTHÉSE DU RISQUE
Pour expliquer la propagation du Sida beaucoup penchent pour l'explication
proposée au départ lorsque les premiers cas furent
découverts parmi un groupe d'homosexuels utilisant des
drogues, aux prises à des infections dévastatrices,
bactériennes ou autres: c'est un style de vie dangereux,
plutôt qu'un nouveau virus qu'il faut avant tout condamner.
Certains pensent que le facteur principal est le niveau sans
précédent d'usage de drogues, aussi bien inhalées
qu'injectées, au cours des années 70 et 80 et, plus
récemment, une utilisation inadéquate de drogues
médicales pour essayer d'enrayer le Sida.
D'autres victimes, comme les hémophiles, les transfusés
et les bébés nés de mères droguées
ou malades, développent des maladies que l'on aurait autrefois
attribuées à leur condition physique ou aux circonstances,
affirment les sceptiques face à l'hypothèse HIV.
Leur exposition au sang d'autres personnes a pour conséquence
que leurs chances d'avoir les anticorps d'un grand nombre d'agents
infectieux sont beaucoup plus grandes que la moyenne, de même
que leurs risques de tomber malades - mais pour des raisons qui
n'ont rien à voir avec le HIV.
LIEN CAUSAL HIV-SIDA: une bévue?
Selon l'OMS six millions d'Africains sont séropositifs.
Mais là encore, l'explosion de Sida à laquelle tout
le monde s'attendait ne s'est pas produite, affirment les dissidents.
En tout, au cours des huit dernières années, 120.000
cas de Sida ont été enregistrés: ce n'est
qu'un petit pourcentage du nombre total de décès
auxquels on pouvait s'attendre sur cette durée pour un
groupe de 6 millions d'habitants.
Les victimes africaines du "Sida" souffrent d'un
type de maladies complètement différentes de celles
de l'Occident: ce sont principalement de vieilles maladies africaines
telles que la fièvre, la diarrhée, la tuberculose,
généralement associées à la malnutrition,
aux infections parasitaires et aux mauvaises conditions sanitaires.
Ces personnes sont diagnostiquées comme sidéennes
parce que les chasseurs de virus parviennent à trouver
le HIV, affirment les chercheurs critiques.
Selon ce point de vue, tout l'édifice d'alarmisme international
ainsi que les dépenses entourant le HIV sont fondés
sur la prémisse inexacte que le HIV serait un virus nouveau
et mortel. Si ces critiques s'avèrent justes, le lien
HlV-Sida sera considéré comme la plus grande bévue
scientifique et médicale de ce siècle.
Aujourd'hui, bien que de nombreux chercheurs sur le Sida reconnaissent
que le HIV ne peut vraiment pas agir comme l'on pensait initialement,
ils considèrent ceux qui affirment qu'il nia rien à
voir avec le Sida comme des "partisans de laTerre plate"
qui ne méritent pas d'être pris au sérieux.
Le chef de file des dissidents, le Dr Peter Duesberg (voir
interview plus loin), professeur de biologie moléculaire
à l'Université de Californie de Berkeley, a perdu
ses 350 000 $ de ressources en tant que '`chercheur exceptionnel",
accordés par le National Institute of Health, première
organisation de recherche scientifique du gouvernement américain.
Dans la lettre annonçant l'annulation de sa bourse, les
responsables officiels ont dit de ses recherches récentes
qu'elles étaient "moins productives, reflétant
sans doute une dispersion de ses efforts dans des affaires non
scientifiques." Certains dissidents disent que leur travail
a été boycotté et qu'ils ont été
mis à l'écart des principaux congrès scientifiques.
UN GROUPE DE DISSIDENTS
Pour essayer de sortir de cette impasse, près de 50 scientifiques
bio-médicaux, des statisticiens et d'autres professionnels
se sont réunis pour former une entité internationale,
le Groupe pour la Réévaluation Scientifique de
l'Hypothése HIV/Sida. Plusieurs ont pris part à
un symposium alternatif sur le Sida à Amsterdam du 15 au
17 mai. Ils lancent également un bulletin, "Rethinking
Aids" (Repenser le Sida - aujourd'hui Reappraising Aids),
qui examinera les bases scientifiques des théories énoncées
à propos du Sida et proposera des expériences pour
tester la théorie HIV. Il est édité par un
biologiste moléculaire, le Dr Harvey Bialy, éditeur
scientifique du journal Bio Technology , une publication
très proche de Nature .
Interrogé sur l'utilité d'une telle publication,
Bialy a dit: "La plupart des médias ainsi que la
majorite des scientifiques impliqués dans la recherche
biomédicale ont souscrit sans discrimination à l'hypothèse
selon laquelle un virus appelé HIV est la cause du syndrome
appelé Sida. Cette hypothèse sert de tout à
tout le monde. Elle viole tout ce que nous savions jusqu'ici concernant
les maladies infectieuses, autorisant de la sorte n'importe quelle
thérapie, n'importe quelle recherche, de manière
à produire du fric pour la recherche. Qu'est-ce que cette
science qui continue de mettre tous ses pions, toute sa foi, tous
ses fonds dans une théorie pareille ? La réponse
qui me revient sans cesse c'est que cela n'a rien à voir
avec la science; toutes les raisons sont nonscientifiques.
Nous avons rendu le sexe synonyme de mort et avons injecté
de l'argent dans ce mélange. Quelle affreuse mixture !"
Ce nouveau groupe a essayé de persuader les principaux
journaux médicaux ou scientifiques de publier une lettre
faisant état de ses inquiétudes. Celle-ci déclare:
"Il est largement admis dans le public qu'un rétrovirus
appelé HIV provoque un groupe de maladies appelé
Sida. Aujourd'hui de nombreux scientifiques biomédicaux
remettent cette hypothèse en question. Nous proposons que
soit entamée une complète réévaluation
des données existantes confirmant et infirmant cette hypothèse
par un groupe indépendant adéquat. Nous proposons
également que des études étidémiologiques
critiques soient conçues et entreprises."
Aucune des revues contactées jusqu'ici n'a accepté
de publier cette lettre, malgré plusieurs signataires distingués.
"C'est gelé', dit le Dr Charles Thomas, coordinateur
du groupe, ancien professeur de chimie biologique à Harvard
qui dirige désormais la Fondation Helicon, une organisation
de recherche à but non lucratif. Pourtant il dit qu'il
est incapable de citer "une seule publication scientifique
qui entreprenne, de façon convaincante ou non, de démontrer
que le HlV provoque le Sida - c'est vraiment une histoire ahurissante!".
Un autre grand scientifique du groupe, le Dr Kary Mullis qui
a inventé la technique PCR (Polymerase chain reaction),
une percée en génétique aujourd'hui mondialement
utilisée, doute aussi de l'hypothèse HIV mais dit
que d'autres experts n'osent pas le faire puisque tellement de
revenus et de réputations en dépendent.
"Je ne parviens pas à trouver un seul virologue
qui puisse me donner des références qui démontrent
que le HlV est la cause probable du Sida ", dit-il. "Sur
une question aussi importante que celle-ci, il devrait exister
quantité de documents quelque part, des articles de recherches
écrits par des personnes accessibles, qui démontrent
cela. Mais rien n'est disponible. Si vous demandez cette information
à un virologue vous n'obtenez que sa colère en guise
de réponse !". (. . .)
UN DOGME BIEN FRAGILE
La croyance que le HIV est la cause du Sida est à ce point
devenu un dogme pour la plupart des médecins qui travaillent
dans ce domaine qu'ils considèrent toute suggestion contraire
comme dangereusement irresponsable. Pourtant plusieurs observations
soutiennent l'idée que le HIV ne peut plus être considéré
comme le seul agresseur infectieux:
Originellement l'on pensait que le virus tuait des milliards
de IymphocytesT, vitaux pour les défenses immunitaires
du corps. Des études ultérieures ont montré
qu'il n'est actif que dans 1/10.000 lymphocyte-T, beaucoup moins
que ce qu'il faudrait pour tuer ces cellules plus vite que le
corps ne les remplace.
Environ 97 % de tous les patients sidéens américains
sont issus de groupes à risques sanitaires anormaux: des
hétérosexuels utilisateurs de drogues en intraveineuses,
des homosexuels mâles utilisant des aphrodisiaques oraux
et des drogues psychoactives, des hémophiles, des bébés
de mères droguées ainsi que des transfusés
fréquents. 91 % d'entre eux sont des hommes. Si la maladie
se transmet sexuellement, comment se fait-il que si peu de femmes
(mis à part celles qui se droguent ou qui appartiennent
à des minorités ethniques frappées par la
pauvreté) développent le Sida ? Cela ne peut pas
résulter de l'usage des préservatifs puisque les
maladies vénériennes conventionnelles et les grossesses
non désirées sont en augmentation.
Chaque année la durée de latence avant que le
virus ne provoque la maladie doit être rallongée.
Même si l'on assume que le HIV provoque le Sida, d'après
les statistiques actuelles il faudra 33 ans avant que la plupart
des hémophiles séropositifs d'Amérique développent
cette maladie, comparés aux trois à cinq ans initialement
prédits.
Tout l'édifice d'alarmisme international ainsi que
les dépenses entourant le HIV sont fondés sur la
prémisse inexacte que le HIV serait un virus nouveau et
mortel.
Moins de 50 % des patients sidéens américains subissent
un test pour le HIV - le diagnostic n'est établi qu'en
fonction des symptômes de leur maladie. Et parmi ceux qui
sont testés, 5 % ne manifestent aucun signe d'infection
au HIV. Cela signifie que même si le HIV provoque effectivement
le Sida' il y a également d`autres facteurs.
Les patients sidéens présentent d autres caractéristiques
connues pour engendrer un effondrement du système immunitaire:
notamment une réponse immucologique au sperme après
une pénétration anale: I'utilisation de drogues
récréatives telles que les nitrites ("poppers")
I'utilisation chronique d'antibiotiques (associés à
la promiscuité): les opiacés, les transfusions répétées;
les anesthésiants; la malnutrition (causée soit
par un mauvais fonctionnement intestinal chez les homosexuels,
soit par l usage de drogues ou encore par la pauvreté ou
l'anorexie mentale): des infections multiples par divers microbes;
et des infections par des virus spécifiques tels que le
cytomegalovirus, le virus d'Epstein-Barr et le virus de l'hépatite
B. (. . . )
Des mères séropositives en bonne santé
peuvent donnler naissance à des bébés sains
et certains bébés séropositifs n'ont jusqu'ici
développé aucun symptôme sidaïque.
Sur plusieurs milliers de cas de blessures avec des aiguilles
et de coupures parmi le personnel médical et de laboratoire
travaillant avec du matériel conntaminé par le HIV,
seuls 5% sont devenus séropositifs, et parmi ceux-ci seule
une personne ne présentant aucun risque identifié
a eu le Sida.
On fait état de maladies de type sidéen depuis
plus de lOO ans avant 1980.
Tout cela ne prouve pas que le HIV ne peut pas provoquer le
Sida, dit l'un des autres dissidents, le Dr Robert Root-Bernstein,
professeur associé de physioIogie à I'Université
d'Etat du Michigan, lauréat de recherche en immunologie.
Mais dans un article intitulé "Connaissons-nous la
ou les causes du Sida ?" publié dans un journal spécialisé,
Perspectives in Biology and Medicine , il soutient que
la fin prémature de l'investigation nous expose au risque
de commettre une bévue colossale. ( . .)
REVIREMENT DE MONTAGNIER
On notera aussi le changement de position du Dr Luc Montagnier,
qui a découvert le fameux virus HIV, à propos du
Sida. Comme il l'a dit au cours du symposium d'Amsterdam, son
point de vue actuel est que le HIV peut n'être qu'un virus
bénin et "pacifique", qui ne devient dangereux
qu'en présence d'autres organismes. "Nous étions
naifs" , dit-il. "Nous pensions que ce seul virus
était responsable de toute cette destruction. Maintenant
il nous faut comprer dre les autres facteurs impliqués."
C'est à San Francisco il y a deux ans, soit sept ans
après sa découverte du virus du Sida, que Montagnier
a fait part de ses vues concernant des "co-facteurs",
lors de la sixième conférence internationale sur
le Sida. Il pensait que son message serait une véritable
bombe. Mais ce n'était pas ce que les participants voulaient
entendre. Sur les 12.000 délégués présents,
seuls 200 vinrent à sa conférence, à la fin
de laquelle il ne restait plus que la moitié de l'assistance.
Sa position fut rejetée par les chefs de file de la recherche
américaine sur le Sida et les responsables de la santé
publique. Comme le dit l'un des observateurs: "Il y avait
Montagnier, le Jésus du HIV, et ils l'ont jeté hors
du temple".
UN DISSIDENT ACHARNÉ
Le Dr Peter Duesberg fut intrigué par l'annonce de Heckler
et de Gallo en 1984, concernant la découverte du virus
du Sida. Etant le premier scientifique à avoir établi
la carte de la structure génétique commune de tous
les rétrovirus, dont le HIV, il savait que les souris et
les poulets, par exemple, contiennent de 50 à 100 rétrovirus
qui ne provoquent jamais de maladies
Il savait également que si l'on cherche bien, "quand
on est dans le monde de la recherche des rétrovirus, on
a toutes les chances de détecter des rétrovirus".
Mais, selon Duesberg, toutes les tentatives de prouver que les
virus provoquent une maladie ont uniformément échoué.
ll se demandait donc ce qu'il y avait de spécial concernant
le HIV pour qu'il soit responsable du Sida.
Trois ans plus tard, dans un article publié clans "Cancer
Research", il remit en question l'hypothèse HlV-Sida
en se basant sur la biologie. Il n'obtint qu'une reaction de rejet
de la part des autres chercheurs médicaux. Bien qu'on ne
sût pas comment le HIV pouvait être si dévastateur,
ceux-ci soutenaient que les données épidémiologiques
- I'étude de ce qui se produit chez les patients - montraient
un lien si étroit entre le HIV et le Sida que de toute
évidence le coupable était le virus.
Duesberg est revenu à l'attaque avec un article critique
de 8000 mots dans un journal edité a Paris, Biomedicine
and Pharmacotherapy. Il y soutient que tant la virologie que
les schémas de maladie des épidémies américaine
et européenne de Sida, ne sont pas en mesure de confirmer
la théorie selon laquelle le HIV est le coupable. Il dit
qu'au cours des sept ans écoulés depuis que l'on
utilise les tests de séropositivité, I'estimation
officielle du nombre cl'Américains porteurs du virus est
restée constante, à environ 1 million. Le passage
au crible des recrues potentielles de l armée américaine
a également fait ressortir une proportion constante tant
d'hommes que de fernmes - 0.03 % possédant les anticorps
du HIV. Ces observations sont incompatibles avec l arrivée
d'une nouvelle maladie infectieuse, dit Duesberg, dont le nombre
de victimes devrait s'élever exponentiellement parmi les
populations sensibles.
Selon Duesberg. I'explication qui correspond le mieux aux données
disponibles, c'est que le HIV n'est pas nouveau - "il
est peut-être aussi vieux que l'Amérique". Il
pense que celui-ci survit naturellement, à un faible niveau,
étant transmis des mères à leurs enfants,
comme c'est le cas pour la plupart des rétrovirus.
Le fait que le pourcentage de 0,03 % soit identique chez les
hommes et les femmes indique le caractère inoffensif du
HIV: il n'a rien à voir avec le Sida dont les victimes
américaines sont en grande majorité des hommes.
(.. )
"Je ne parviens pas à trouver un seul virologue
qui puisse me donner des références démontrant
que le HIV est la cause probable du Sida." Dr Kary Mullis.
En fait, selon Duesberg presque tous les Américains
qui développent le Sida se sont exposés à
des risques sanitaires anormaux. Le virus agit donc comme un "indicateur"
de risque. L'erreur de la profession médicale a été
de tirer la conclusion immédiate que lorsque cet indicateur
est présent, la maladie du patient en est la conséquence.
En fait, on pourrait établir le rôle du HIV dans
le Sida en comparant l'évolution de groupes soigneusement
établis d'hémophiles masculins, certains étant
séropositifs et d'autres non, mais aucune étude
de la sorte n'a été publiée.
LE CAS DES HÉMOPHILES
Il existe cependant un groupe de 32 hémophiles à
Edimbourg dont on pense qu'ils ont tous été exposés
en 1984 à un lot contaminé de Facteur VIII, une
substance coagulante qui leur fait défaut. Dix-huit d'entre
eux sont devenus séropositifs, et 10 de ceux-ci ont développé
des déficiences immunitaires. Ce n'est pas le cas des 14
autres qui sont restés en bonne santé
Voilà qui semble démontrer la responsabilité
du HIV. Mais en novembre dernier des médecins ont annoncé
dans The Lancet qu'en tant que groupe les 10 victimes différaient
des autres car leur système immunitaire était hyperactif
avant qu'ils soient contaminés par le HIV. Les médecins
pensent que c'est peut-être une caractéristique génétique
qui les prédispose aux maladies induites par le HIV. Pour
Duesberg, cela confirme d'autres données selon lesquelles
les hémophiles développent des déficiences
immunitaires non pas à cause du HIV, mais à cause
de leur état et de leur traitement. Leurs transfusions
régulières sont des épreuves répétées
pour leur
système immunitaire. D'autres études ont montré
que la longueur de la période durant laquelle ils ont reçu
ces transfusions est le plus grand facteur de risque favorisant
l'apparition de problèmes immunitaires.
Si la cause réelle du Sida hémophile est l'hémophilie,
comment se fait-il que leurs épouses meurent occasionnellement
du Sida à la suite d'une contamination sexuelle par le
virus ? La réponse de Duesberg est qu'elles n'en meurent
pas. Le Centre américain de contrôle des maladies
a fait état de 94 épouses d'hémophiles diagnostiquées
"sidéennes" au cours des 7 ans passés,
soit environ 13 par année. Bien que le HIV soit difficile
à transmettre sexuellement, requérant en moyenne
1000 contacts sexuels, certaines épouses sont devenues
séropositives. Mais on pouvait de toute façon s'attendre
à environ 80 décès par an dans ce groupe,
en fonction des statistiques normales de décès.
Et les épouses n'ont pas développé de maladies
comme le sarcome de Kaposi, la démence, ou le Iymphome,
qui sont actuellement responsables de 39 % de tous les Sidas américains.
"Il y a principalement des pneumonies et quelques autres
infections, des maladies typiques de la vieillesse. Une morbidité
et une mortalité normales sont sans doute l'explication
la plus simple, mais parce qu'il s'agit d'épouses d'hémophiles,
on appelle cela Sida".
SIDA: QUELLE(S) CAUSE(S) ?
Si Duesberg a raison de croire que le HIV n'est pas la cause du
Sida, d'où vient l'épidémie ? Dans son dernier
article Duesberg dit que le Sida trouve son origine dans l'explosion
de l'utilisation de drogues "récréatives"
et que, de plus, l'épidémie est désormais
aggravée par les effets secondaires toxiques de l'AZT,
une substance initialement développée pour combattre
le cancer et qui est aujourd'hui prescrite à 120.000 Américains
séropositifs, et à 180.000 personnes de par le monde.
(...)
Duesberg cite plusieurs études faisant état de
patients qui se sont guéris de maladies de type sidéen
après avoir arrêté l'AZT dont il dit que c'est
"Le Sida sur ordonnance" . Tragiquement, Duesberg
pense que c'est peut-être ce qui est arrivé à
Kimberley Bergalis, I'Américaine de 23 ans qui est morte
quatre ans après s'être fait arracher deux dents
de sagesse par son dentiste. Un an après l'opération,
Kimberley, qui était vierge et ne se piquait pas, a développé
un muguet buccal. Sa santé déclina de plus en plus,
et les médecins envisagèrent comme causes possibles
le stress et une hépatite. En décembre on découvrit
qu'elle était séropositive, et l'on pensa qu'elle
avait reçu le virus de son dentiste, un bisexuel décédé
du Sida en septembre 90.
Dans une lettre d'adieu amère, Kimberley parla de ses
cheveux qui tombaient, des 15 kilos qu'elle avait perdus, de ses
nausées et vomissements, des sueurs nocturnes, des fièvres
chroniques, des crampes, de la diarrhée, de l'acné
qui lui ravageait le visage et le cou, et du fongus blanc par
lequel sa maladie avait commencé et qui se répandait
partout. Le monde fut horrifié d'apprendre ce qu'il pensait
être les horreurs du Sida. Pourtant, selon Duesberg, chacun
de ces symptômes peut facilement être attribué
à l'AZT que Kimberley prenait à la fin, dont on
connaît le mode d'action. En revanche, on n'a jamais pu
démontrer par quel mécanisme le virus HIV pourrait
produire de tels symptômes.
La théorie de Duesberg basée sur l'emploi des
drogues laissent plusieurs questions sans réponses. Il
semble que beaucoup de victimes homosexuelles, par exemple, qui
soit n'ont jamais pris de drogues, soit ont cessé après
le diagnostic de séropositivité, ont pourtant décliné
rapidement. Mais Duesberg et les autres scientifiques à
la recherche d'autres conceptions du Sida reconnaissent que leurs
propres idées quant à ses causes sont spéculatives.
Mais ils disent qu'il devrait en tous cas y avoir davantage d'études
des risques spécifiques liés aux drogues et aux
autres facteurs comportementaux.
Une morbidité et une mortalité normales sont
sans doute l'explication la plus simple, mais parce qu'il s'agit
cl'épouses d'hémophiles on appelle cela Sida.
Avec quatre milliards de dollars aux USA et 150 millions de
livres en GrandeBretagne, payés chaque année par
les contribuables pour financer la recherche sur le HIV et la
chasse au vaccin, il est plus que temps de considérer le
Sida sous un angle plus large.
Neville Hodgkinson. Sunday Times, London, 26 avril 1992.
SIDA : "Y A-T-IL UN SCIENTIFIQUE DANS LA SALLE
?"
Interview de Peter Duesberg
Le Dr Peter Duesberg, professeur de biologie moléculaire
et cellulaire à l'Université de Californie de Berkeley,
membre de l'Académie Nationale des Sciences, pionnier dans
la recherche sur les gènes du cancer et premier à
avoir dressé le plan de la structure génétique
des rétrovirus, a fait quelques interventions très
remarquces au congrès d'Amsterdam, étant de loin
le plus ancien et le plus audacieux des dissidents de la thèse
officielle du Sida. Incidemment le congrès s'est tenu dans
une ancienne église érigée par des réformateurs.
Rencontre avec le Luther du Sida.
Le Lien : Peter Duesberg, il y a deux ans vous avez
publié un article intitulé "Le virus du Sida
relève-t-il de la science-Fiction ?" dans Policy Review,
exposant dans le détail vos critiques de l'hypothèse
que le virus HIV soit responsable du Sida. Vos idées ont-elles
trouvé un certain écho depuis ?
Peter Duesberg : Oui, d'ailleurs la tenue de ce congrès
de trois jours à Amsterdam le prouve.
LL: Etes-vous publiquement soutenu, ou surtout en privé
?
P.D: Il y a beaucoup de personnes qui partagent mes idées
en privé, mais beaucoup moins qui ont le courage de l'affirmer
publiquement. Toutefois certains spécialistes se sont réunis
pour constituer une entité internationale intitulée
"Groupe pour la rcévaluation scientifique de l'hypothèse
HIV/ Sida". Ce Groupe souhaite publier une lettre dans un
journal scientifique invitant la communauté médicale
et scientifique à entamer cette réévaluation
et à organiser un congrès médical sur ce
thème. Mais aucune publication scientifique n'a accepté
de la publier. Le journal "Nature" en Angleterre s'était
dit prêt à le faire, après avoir pris contact
avec le Dr Charles Thomas, coordinateur du groupe, mais finalement
rien n'est paru.
LL: Vous déplorez depuis longtemps que tout l'argent
de la recherche soit attribué aux travaux qui se basent
sur l'hypothèse HIV/Sida. Les choses bougent-elles aujourd'hui
? Et vous-même, disposez vous de fonds pour poursuivre vos
travaux ?
P.D: ll me reste encore quelques moyens qui s'épuiseront
à la fin de l'annce et qui ne seront certainement pas renouvelés.
Depuis que le National Institute of Health aux Etats-Unis a reconnu,
en 1984, l'hypothèse HIV/Sida comme la théorie officielle,
tous les fonds - près de 4 milliards de dollars par an
- sont affectés aux chercheurs dont les études se
basent sur ce dogme.
LL: N'est-ilpas surprenant de la part d'une discipline, la
médecine, qui voudrait acquérir le statut de science,
de s'enfermer de fa,con aussi irrationnelle dans un dogme ?
"Si l'on étudie un peu, on constate que toute
l'histoire de la médecine a été dogmatique."
P.D: Au début j'ai trouvé cela très surprenant,
en effet, mais plus maintenant. Si l'on étudie un peu,
on constate que toute l'histoire de la médecine a été
dogmatique. Prenons un exemple récent: dans les années
20 le pellagre faisait des ravages. L'establishment médical
voulait absolument que cette maladie soit d'origine infectieuse
et ce dogme a prévalu pendant plus de 10 ans, canalisant
toutes les recherches sans succès et entrainant la mort
de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Puis la vérité
s'est finalement imposée: il s'agit d'une carence en vitamine
B !
A notre époque, cela fait des années que l'on
dépense des centaines de millions de dollars pour essayer
de trouver le virus du cancer: on a ainsi trouvé plusieurs
virus et rétrovirus sensés être responsables
de tel ou tel type de cancers, mais en réalité cela
ne tient pas debout puisque cette pathologie n'est pas contagieuse!
Dans le cas du Sida ce qui est grave, c'est que si nous renoncions
au dogme actuel et qu'une réelle prévention soit
mise en place, avertissant le public des dangers de certains comportements
à risques qui affaiblissent le système immunitaire
(notamment les drogues récréatives et médicales),
on pourrait venir à bout de cette "épidémie".
Il faudrait également interdire l'AZT qui constitue une
source majeure de Sida ..
LL: Ne prenez-vous pas des risques en affirmant cela ?
P.D: Je dis même que l'AZT c'est le Sida sur ordonnance
!* Cette substance, la zidovudine, empêche le processus
de copie de l'ADN dans les cellules, bloquant ainsi non seulement
la multiplication du virus HIV, mais détruisant par la
même occasion toutes les cellules en cours de reproduction,
et principalement les cellules du système immunitaire !
L'AZT est non seulement inutile mais fatal: il ne provoque qu'un
bref renforcement du système immunitaire en début
de traitement, par réaction, puis il provoque la déficience
immunitaire qu'il est censé combattre.
Vous rendez-vous compte qu'on a déjà publié
plus de 60.000 articles scientifiques sur le virus HIV, que des
milliards sont investis dans la recherche sur cette théorie,
qu'il y a aujourd'hui 180.000 personnes qui prennent de l'AZT,
et qu'on a pas encore sauvé une seule vie ?...
LL: A vous entendre l'AZT les achève. . .
P.D: Exactement. Les personnes qui sont séropositives,
si elles ne changent rien, ont une espérance de vie d'au
moins dix ans devant elles, mais en prenant de l'AZT elles ne
tiendront pas plus d'un an. D'ailleurs même si l'hypothèse
HIV était valable, il est irrationnel de prendre de l'AZT
alors qu'au moment de son administration ce virus est inactif
! L'AZT est tellement destructeur que, comme la chimio- ou la
radiothérapie, il ne pourrait être tout au plus qu'un
traitement provisoire, mais il ne peut pas guérir quelqu'un.
LL: Faut-il remonter à Pasteur pour trouver la raison
de la persistance à vouloir trouver un virus à chaque
maladie, avec un médicament puis un vaccin ?
P.D: A Pasteur et à Koch, avec la théorie des
germes. Il faut dire que c'est le seul grand triomphe de la médecine,
d'avoir éliminé les grandes maladies infectieuses.
Aujourd'hui tant la médecine que le public sont donc très
conditionnés par cette théorie qui veut attribuer
un virus à chaque maladie... Nous avons un fort penchant
pour cette thèse. Et puis les scientifiques aiment beaucoup
les microbes et les virus, ils sont beaucoup plus intéressants
que les substances chimiques.
Vous n'aurez jamais un prix Nobel en décrivant l'action
d'un produit chimique dans l'organisme, même l'AZT dont
le fonctionnement est tellement simple qu'il est inintéressant!
Ce n'est que de la chimie ...
"On a déjà publié plus de 60.000
articles scientifiques sur le virus HIV, des milliards sont investis
dans la recherche sur cette théorie, plus de 180.000 personnes
prennent de l'AZT, et pourtant on n'a pas encore sauvé
une seule vie !"
LL: Vous parlez de "triomphe de la médecine', mais
la disparition de nombreuses maladies a commencé avant
l'introduction des vaccins et semble surtout résulter de
l'amélioration de l'hygiène.
P.D: C'est vrai que les scientifiques et les médecins
s'attribuent la gloire d'une évolution qui est due en réalité
aux plombiers et aux paysans! C'est grâce à eux que
s'est développée une-meilleure hygiène et
que l'on a pu avoir une meilleure nourriture. Autrefois les gens
se nourrissaient très mal, du pain, du lard, du schnaps,
pas de salade ni de protéines. Avec une bonne nutrition
vous vous assurez un bon système immunitaire et vous n'êtes
plus la proie des maladies. Les vaccins ne sont utiles que pour
environ 3 % de cas*...
LL: A lire vos écrits et la remise en question que vous
faites de l'hypothèse HlV, ainsi que les critiques que
vous formulez à l'encontre de certains aspects de la médecine,
on peut se demandersi le Sida, syndrome qui regroupe actuellement
25 maladies différentes, ne constitue pas un excellent
fourre-tout, un prétexte commode pour éviter une
prise de conscience des dangers que comportent à la fois
certains comportements individuels à risques que vous citez
(drogues, augmentation de l'activité sexuelle, mauvaise
nutrition, etc) et certaines pratiques médicales (vaccins,
antibiothérapies massives, transfusions répétées,
etc) ?
P.D: Tel qu'il est formulé actuellement, le Sida convient
effectivement à tout le monde. Mais je ne pense pas qu'il
y ait une "conspiration consciente" visant à
leurrer les gens. Simplement l'idée d'un virus est commode,
alors on ne cherche surtout pas plus loin: les germes, nous n'en
sommes pas responsables, c'est le bon Dieu qui les a créés,
ils nous attaquent de l'extérieur alors on va trouver un
remède, un vaccin.
Cette explication arrange tout le monde. Mais si, comme je
le dis, le Sida n'est pas une maladie infectieuse - et la courbe
de son évolution le prouve - les conseils donnés
aujourd'hui sont inutiles. Vous pouvez utiliser des préservatifs
pour ne pas avoir d'enfants ou pour éviter la syphilis,
mais pour le Sida c'est inutile.
Le virus HIV peut être transmis, oui, mais s'il n'est
pas responsable du Sida, cela n'a aucune importance!
LL: Question provocatrice: accepterez-vous de vous faire inoculer
le virus duSida?
P.D: Bien sûr, je l'ai souvent dit ! D'autres que moi
l'ont déjà fait et n'ont pas eu le Sida...
"Certains malades du Sida vivent depuis plus de dix
ans. Certains ont même guéri complètement,
mais aucune étude sérieuse n'est faite sur ces cas."
LL: Quels sont vos conseils aux personnes qui sont séropositives
?
P.D: Tant que le Sida n'est pas déclaré, la seule
chose à faire est de supprimer tous les comportements à
risques (notamment la prise de drogue, et de "poppers"
pour les homosexuels, les antibiothérapies préventives,
etc...) et surtout ne pas prendre d'AZT.
Il y a actuellement 6 millions d'Africains et un million d'Américains
qui sont séropositifs, mais ils n'ont pas le Sida. Etre
séropositif, c'est comme avoir des anticorps contre la
polio, la grippe, la petite vérole, la rougeole; on est
protégé comme cela, ce qui serait dangereux c'est
I'inverse ! Si-vous avez des anticorps contre la polio que voulez-vous
faire ? Changer de régime ? C'est ridicule ! Ce sont des
anticorps...
On connaît maintenant de nombreux cas de personnes qui
étaient séropositives puis qui ont cessé
de l'être: il faudrait entreprendre des études systématiques
pour savoir à quoi est dû ce changement, mais cela
n'est pas fait.
LL: Et pour les personnes qui ont un Sida déclaré
?
P.D: Qu'elles ne prennent surtout pas d'AZT, qu'elles modifient
tous leurs comportements à risques, et qu'elles se fassent
traiter pour la maladie spécifique qu'elles ont: pneumonie,
sarcome de Kaposi, tuberculose, etc.
Certains malades du Sida vivent depuis plus de dix ans. Certains
ont même guéri complètement, mais là
encore aucune étude sérieuse n'est faite sur ces
cas.
LL: Quelqu'un a-t-il déjà pris le contre-pied
de ce que vous avancez avec des arguments scientifiques ?
P.D: Précisément non ! J'attends toujours qu'on
me prouve que je me trompe. Les débats restent toujours
d'ordre politique et économique, mais la science n'a pas
grand-chose à voir làdedans !
Propos recueillis par Olivier Clerc.
"Ce n'est pas le virus qu'il y a au bout de la seringue
qui vous tue, c'est la drogue qu'il y a dedans." Peter Duesberg
* POISON BY
PRESCRIPTION. THE AZT STORY (Poison sur ordonnance. L'histoire
d'AZT) John Lauritsen, Ask!epios, New York, 1990.
John Lauritsen s'est taillé une réputation internationale
en tant que journaliste d'investigation sur le Sida. Dans ce livre,
préfacé par le Dr Peter Duesberg, il fait un réquisitoire
sans concession contre l'AZT.
C'est l'histoire d'un médicament toxique, sans effets positifs
scientifiquement prouvés, qui est administré à
des dizaines de milliers de personnes dont beaucoup sont en parfaite
santé. C'est l'histoire d'une coalition entre des responsables
gouvernementaux corrompus, des chercheurs incompétents
et un laboratoire pharmaceutique sans scrupules.
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